Étape 2 de la grande traversée de l'Atlas marocain : Ijoukak à Abachkou

Vols vers Marrakech. Arrivée à l'aéroport.

En matinée, visite libre de la ville. En début d'après-midi, transfert vers Ijoukak. Vous retrouvez les personnes qui viennent d'en terminer avec la 1ère étape et qui continuent la 2ème étape.

Traversée d'un espace très bosselé couvert d'arganiers et de genévriers séparant les vallées de l'Agoundis et de l'Amzghoune. Après le déjeuner, remontée d'un plateau agraire incliné jusqu'aux bergeries de Tagragra.
Possibilité de s'économiser en suivant la caravane muletière (route et piste).

Quelques dizaines de minutes après avoir quitté le camp, on dépasse le tizi n'Iguidi pour y trouver une piste désaffectée qui va permettre de contourner par le sud les contreforts du plateau du Tazaghart. Aux azibs Tindouda perdus dans la végétation des cultures, retour à la réalité du terrain avec le suivi d'un sentier taillé à même la roche noire basaltique, fruit des coulées volcaniques des millénaires passés. Après avoir franchi une épaule, descente sur Aguerda et la vallée de l'assif Tafklast. Il ne reste plus que 2 kilomètres de piste pour se retrouver dans le jardin de l'ami Hussein Zaïm, notre hôte d'un soir.

Un peu de piste au départ d'Aït Ayoub jusqu'à atteindre le confluent de l'assif Tafklast avec l'assif Ouanoukrim. On poursuit tout droit pour s'en aller marcher directement dans le lit de la rivière. Après quelques tours et détours de la gorge, nous voici aux azibs Taourirt pour une après-midi de repos avant la grimpette de demain.

Nous sortons du lit de la rivière pour remonter à flanc d'éboulis en rive gauche et incliner la marche légèrement sur la gauche afin de franchir une épaule redressée, qui sera la seule vraie difficulté technique pour la caravane de mules. Derrière, nous atteignons une bergerie sous roche. Au-dessus, repart de plus belle le sentier très bien tracé en direction du nord. Le vallon se resserre brusquement, ne laissant que peu de place à la rivière et au chemin pour s'y faufiler. Au-delà, la pente se fait moins relevée au moment où nous pénétrons dans le cirque sud-est du Jbel Ouanoukrim dont on peut apprécier la verticalité des parois à main gauche. Camp au-dessus du torrent. Et encore une après-midi de repos...

Franchissement du tizi n'Ouagane par un superbe sentier en zigzags serrés. Ascension des deux sommets Ras Ouanoukrim (4 083 m) et Timezguida Ouanoukrim (4 089 m) qui offrent un panorama équivalent à celui du sommet du Toubkal mais sans les 300 personnes tout autour. Depuis le passage du tizi n'Ouagane, on emprunte un cheminement donnant accès au plateau sommital. Retour au col pour une rapide descente dans le haut vallon de l'Aït Mizane afin d'atteindre la plateforme où ont été érigés les deux refuges du Toubkal, l'historique Neltner appartenant au CAF et les Mouflons, plus récent et privé. Étant donnée la forte affluence dans ces refuges, nous préférons rester en bivouac et aller se poser un peu en contrebas des refuges sur les banquettes d'herbe.
Possibilité de s'économiser en n'effectuant pas l'ascension des sommets du Jbel Ouanoukrim et en suivant la caravane muletière (sentier).

Encore une digression qui permet de passer du côté de la vallée d'Azzaden pour aller rendre visite au refuge historique de la Tazaghart, situé sur un promontoire au pied des faces rocailleuses du plateau éponyme. Puis descente par les cascades d'Ighouliden pour rejoindre notre lieu de bivouac aux azibs Tamsoult.

Pour la fin de cette partie dans le redoutable « terrain de jeux » du massif du Toubkal, une étape de toute beauté pour le retour à la « civilisation » sans aucune difficulté nous attend. 

Journée de repos.

Journée tranquille avec la montée dans la pinède jusqu'au tizi n'Tamatert puis descente par la piste panoramique jusqu'au village de Tachedirt.

Des maisons hautes du village, nous trouvons le départ du sentier qui va nous permettre de rejoindre en zigzags serrés le tizi n'Edi. Une fois du côté de l'Oukaimeden, nous suivons ce qu'il reste du sentier historique jusqu'à rejoindre la vallée fluviale à sec de l'assif Aït Irène. Puis, en passant au large de la station de sports d'hiver de l'Oukaimeden, nous rejoignons le vallon qui conduit jusqu'aux azibs Tiferguine.

Montée matinale toute en larges lacets sur le sentier très emprunté, encore de nos jours, par les habitants du village d'Agouns dont les bergeries sont celles de Tiferguine. Une fois au sommet du col, on dispose d'un superbe panorama sur le sommet emblématique du coin, l'Angour, mais on ne lui dit pas adieu puisque que l'on pourra, jusqu'à la fin de l'étape, admirer ses falaises noir de jais lors du parcours de la vallée de l'assif Agouns. Un peu avant Timichi, on en terminera là, chez Brahim, pour une soirée reposante et fraîche sous les frondaisons des noyers.

Le goudron est présent à la porte du gîte de Timichi et il n'y a vraiment rien de passionnant à parcourir à pied en « plein cagnard » la quinzaine de kilomètres jusqu'à Setti Fadma. Nous profitons d'un véhicule pour nous rendre à Agadir n'Aït Boulmane. Nous descendons du véhicule pour nous engager tous ensemble sur un itinéraire en balcon au-dessus de la vallée de l'Ourika, afin de rejoindre le site des cascades, un haut lieu touristique que les locaux fréquentent à la bonne saison les fins de semaine. Ambiance garantie et baignade possible. Descente sur Setti Fadma pour le repas de midi.

Depuis Setti Fadma, nous marchons le long de la route de Marrakech pendant une quinzaine de minutes avant de bifurquer sur la piste d'Amloughi. Après avoir dépassé le village et serpenté sur le vieux chemin qui suit la rivière, nous rejoignons une très large plaine de galets ceinte de vergers (ici, pommes et surtout cerises...). On vient buter au fond de la vallée agraire sur la base des remparts nord du Tougroudadène. C'est ici que nous allons suivre un sentier de bergers qui va nous conduire jusqu'à un azib à proximité duquel on pourra disposer d'une source pour le repas du midi. Pour le restant de la journée, pas besoin de se presser ! Autant profiter de l'ombre des genévriers pour s'autoriser une petite sieste. Il nous reste moins de 2 heures de marche pour rejoindre le sommet de la moraine où se trouve l'emplacement de bivouac, le plus proche du col, relativement plat et où de l'eau de source est disponible...

Du bivouac, il s'agit juste d'une petite remontée de 400 mètres en larges lacets pour franchir le tizi n'Tilst et disposer d'une vue panoramique de légende sur la chaîne de montagne la plus au sud de ce coin du Haut-Atlas (derrière ces montagnes enneigées, on ne dirait pas, mais c'est le désert !). De ce passage muletier à 2 790 mètres d'altitude, nous dégringolerons le côteau pour rejoindre la vallée du Zat pour le déjeuner. L'après-midi sera courte, mais plutôt rafraîchissante, surtout pour les pieds..., lors de la descente d'une partie de la vallée fluviale jusqu'à rejoindre l'aire de bivouac sous les noyers située en bord du Zat au pied du village de Tarzirt.

Parcours 80 % du temps aquatique pendant lequel nous enchaînerons les traversées de rivière (plus d'une centaine de fois, si, si...) au cœur de gorges resserrées très sauvages. Aujourd'hui encore, on va emprunter le seul passage hebdomadaire pour les villageois de Tarzit et de Zerouane qui descendent se ravitailler en denrées de première nécessité au souk d'Arba Tighedouine. Une fois à Imerguen, poursuite de la descente le long de la rivière jusqu'au pied du village de Tizzirt, ou par la piste si le chemin n'est pas praticable.

Nous quittons le Zat puisque nous bifurquons sur le chemin de montagne qui permet de rejoindre Assats et au-delà le plateau d'Afra situé à deux pas du fameux col du tizi n'Tichka.

D'Afra, traversée d'un immense plateau pour atteindre la route goudronnée Marrakech – Ouarzazate au niveau du tizi n'Tichka. Nous poursuivons vers l'est en direction de Telouet en traversant l'adrar Mahboub composé de montagnes tabulaires aux roches multicolores, du blanc au rouge carmin en passant par les jaunes clairs et les ocres. Tiens, il y aussi du vert... Un itinéraire bien peu emprunté, mais qui révèle des vues splendides vers le sud, le proche massif volcanique du Siroua par exemple, et aussi, perdus dans les brumes de chaleur, les confins du Sahara.

On suit la rivière vers l'amont jusqu'à Tasga. En haut du village part le sentier en zigzags qui franchit un col à 2350 m donnant accès à la vallée de l'assif Tassagguet, vallée bordée de falaises que l'on suit jusqu'au village étape dans une ambiance colorée jusqu'au paroxysme. Après-midi de repos.

Remontée des gorges de l'Ounila bordées de rochers de grès rose du plus bel effet. À la sortie des gorges, on dépasse une zone de cultures avant de franchir le verrou morainique qui retient le lac de Tamda.

Ascension du sommet du Jbel Anghomar, vigie de la région. Descente par la crête est pour rejoindre le camp situé en bas des cascades situées au pied du tizi n'Fredoute.
Possibilité de s'économiser en n'effectuant pas l'ascension du sommet et en suivant la caravane muletière jusqu'au camp après le lac.

Traversée de plateaux que de nombreux groupes de nomades colonisent à la belle saison. Nous rencontrons là encore des paysages contrastés multicolores pour rejoindre un campement en pleine montagne isolé de tout.

Descente sur Tagoukht. Pour ceux qui le souhaitent, possibilité de faire le détour par l'un « des plus beaux villages du Haut-Atlas », dit-on..., sinon, c'est direct vers Ifoulou pour croiser la vallée de l'assif Tessaout. En face, par une belle gorge qui s'insinue entre deux montagnes tabulaires, on atteint le riant village de Tissili.

Après Tissili, nous continuons la remontée de la verte vallée et juste après Imi n'Tizgui, nous nous engageons dans une étroite gorge colorée de rouge, au bout de laquelle on découvre une large vallée verdoyante qui se présente entre Jbel Tignousti à droite et Jbel Rhat à gauche. Nous inclinons la marche vers la droite jusqu'à venir buter aux alentours de 2 400 mètres sur une falaise. Nous forçons le passage dans un étroit goulet sur la droite pour remonter le plus haut possible et trouver un terrain plat pour le camp, de l'herbe et surtout de l'eau ... en haut du vallon, juste sous le col.

Excursion en boucle du plateau sommital du Jbel Rhat (3 797 m) et retour aux azibs.

Descente vers le gros village d'Abachkou en suivant la vallée très agraire de l'assif Aït Mallal. En fin d'après-midi, nous sommes accueillis au gîte par les randonneurs qui arrivent en voiture depuis Marrakech et qui viennent se mesurer à la dernière portion de la GTAM.

En tout début de matinée, liaison pédestre vers le tizi n'Tighist qui se trouve au nord-est du djbel Rhat pour aller visiter le site des gravures rupestres. Retour à Abachkou. Déjeuner à Abachkou et transfert vers Marrakech.

Visite libre de la ville.

Transfert vers l'aéroport