Le pèlerinage de la Montagne de Cristal au Dolpo

Envol d’Europe pour Kathmandu. Généralement l’arrivée se fait dans la journée du Jour 2. Accueil par notre équipe locale et temps libre pour découvrir la ville.

Vol d'une heure environ avec de superbes vues sur les massifs du Manaslu, de l'Annapurna et du Dhaulagiri. Nepalgunj est située dans la plaine du Terai, non loin de la frontière indienne.

Vol impressionnant et soumis aux aléas climatiques entre Nepalgunj et Juphal. Nous atterrissons sur la piste goudronnée en août 2017. Après avoir fait connaissance avec notre équipe, nous commençons la marche en descendant vers le village de Suligad (2 080 m). Nous faisons une halte administrative et présentons nos permis du Bas Dolpo. Nous remontons ensuite vers Kageni et faisons étape à Sangta, un lieu de bivouac enchanteur.

NB : Si la météo rend le vol impossible, il se peut que nous ayons la possibilité de nous rendre à Juphal en hélicoptère sous certaines conditions : météo et nombre de participants suffisant pour co - affréter. Pour cela nous vous demandons de prévoir la somme de 200 euros en liquide. Nous prendrions en charge un tiers du prix et notre partenaire népalais un tiers, afin de diviser le coût en 3. Il est aussi possible d'envisager un transfert par la route (2 longues journées).

Nous continuons notre progression le long de la rivière Suli Gad, d’abord rive droite puis rive gauche. Le torrent qui vient du lac Phoksumdo est tumultueux. Nous passons une falaise qui surplombe la rivière. Nuit en camp à Regi, un village posé à distance respectable des gorges (et du bruit...).

À mesure que nous montons, la végétation se fait plus basse et plus rare. Nous passons devant le centre du parc national de Phoksumdo, puis le village d’hiver de Palam. Nous continuons notre progression vers le point haut à 3 700 mètres. Un petit mirador nous permet d’observer la plus haute chute d’eau du Népal dont les eaux viennent tout droit du lac. Une descente facile nous mène au village de Ringmo. Camp magnifique en face du lac Phoksumdo.

Journée d’acclimatation qui nous permet de faire plus ample connaissance avec ce village tibétain. Les habitants sont de religion bouddhiste et bön (la religion prébouddhique). Une marche facile dans la forêt le long du lac nous mène au monastère bön. Le Dolpo est une des rares régions de l’aire culturelle tibétaine à pratiquer cette religion prébouddhique et toutefois très proche du bouddhisme. Marietta Kind, une Suisse, spécialiste de cette religion, aide l’école du village.

Une des plus belles journées du voyage, à flanc de falaise, nous longeons le lac. Nous y retrouvons le paysage de la fameuse scène du yack qui tombe dans le lac du film Himalaya, l’enfance d’un chef de Éric Valli. Au-delà, on remonte une grande plage de galets jusqu'au camp des pins (le seul emplacement où il n'y en a pas...). Au camp, le Kanjiroba du haut de ses 6 612 mètres nous domine.

Nous commençons dans la forêt et traversons le torrent qui sort de la gorge du Gand La (prenez les sandales de gué dans vos sacs le matin). Le passage par ce col alternatif évite de nombreuses traversées d'une rivière à fort courant et un bivouac aux températures nocturnes basses. De plus, c'est un parcours plaisant qui traverse de nombreux espaces gazonnés au milieu de roches détritiques.

Nous remontons un thalweg et après 3 heures d’effort, les drapeaux à prières du Kang La nous accueillent.En 1978, Peter Matthiessen et son comparse biologiste Georges Schaller firent une expédition au Haut Dolpo, expédition aujourd'hui légendaire. Dans son récit Le léopard des neiges, l'écrivain raconte les difficultés qu'ils eurent à trouver le col du Kang La que nous passons aujourd'hui. Nous sommes à la frontière géographique du Haut Dolpo et du Bas Dolpo. Descente vers le monastère perdu de Shey en suivant une vallée aux roches torturées ; il faut préciser que cette vallée est précisément la zone de suture entre les plaques indienne et eurasienne.

Tous les douze ans, lorsque la pleine lune de l’année du Dragon illumine la vallée de Shey-Gompa, les Dolpo-Pa (les habitants du Dolpo d’origine tibétaine) se réunissent au monastère isolé de Shey pour effectuer le tour de la montagne de Cristal. Un pèlerinage hors du commun, dans une région préservée du Népal. Pendant 3 jours nous assistons aux diverses cérémonies et rituels effectués par les moines et aux jeux et danses des habitants du Dolpo. Nous visitons en aller et retour l’ermitage de Tsakhang au pied d’impressionnantes falaises. C’est ici que Peter Matthiessen et Georges Schaller vinrent étudier le rut de bharal (mouton bleu) en 1973 (cf. Bibliographie, Le léopard des neiges). Si nous avons le temps, nous irons jusqu'aux ermitages de Tsarang et Gomoche. Il sera peut être possible de nous joindre aux pèlerins afin d'effectuer la kora (le tour rituel de la montagne de Cristal). Le mont Kailash, sur le plateau du Chantang tibétain, est aussi appelé montagne de Cristal. Il est considéré comme le grand frère de la montagne de Cristal du Dolpo. Tous deux sont la demeure de Demchog, déité tantrique appelée Chakrasamvara en sanskrit. Nombre de Dolpo-Pa rêvent de pouvoir effectuer ce pèlerinage « coté tibétain ». S’ils y parviennent, ils choisiront bien entendu pour cela le mois du Cheval et l'année du Cheval, car tout comme le signe du Dragon est auspicieux pour la montagne de Cristal de Shey, le signe du Cheval l'est pour le mont Kailash. 

Dans l’après-midi, nous montons vers un col sans nom et redescendons dans une vallée verdoyante utilisée comme estive par les bergers. Un petit camp au-dessus de la kharka nous permet d’avoir une vue environnante. Un petit yaourt avec les bergers ?

Montée raide avec passages de plusieurs petits cols, le plus haut se situe à 4 600 mètres, la vue est sublime vers les gorges de la Tar Khola, mais aussi vers les sommets enneigés du Tibet. Nous passons par le village de Tata avant de bifurquer vers le monastère bön de Shamling. Loin des regards du monde, oublié du temps, ce monastère improbable vaut le détour. Puis nous descendons vers le village isolé de Bijor, notre camp pour la nuit.

Ce matin, nous flânons dans le village, nous visitons l’école puis le monastère et nous montons ensuite à flanc au dessus du village jusqu’au camp de base du Nang La.

Nous passons le Nang La à 5 400 mètres, vue magnifique sur la vallée, nous descendons vers Karang. Nous l’abandonnons pour rejoindre Saldang, le plus gros bourg de cette partie du Dolpo.

Il nous faut emprunter un bout de piste pour rejoindre Karang. De là, des chemins alternatifs nous amènent à Sibuk, un village situé au fond de la vallée. Une raide montée nous propulse vers un chörten d’où la vue est panoramique. Quittant la piste qui longe maintenant la Naga Khola, nous nous dirigeons vers deux villages totalement oubliés des circuits : Sungier Gompa et Lurigaon. La magie des lieux devrait très certainement vous faire découvrir un nouvel aspect du Dolpo.

Direction l’ensemble monastique de Yanjer Gompa réparti sur plusieurs niveaux, avant de rejoindre le verdoyant village de Nisalgaon. Il ne nous reste plus qu’à suivre la nouvelle piste qui longe la Naga Khola (pas d’autres choix) jusqu’au village de Saldang, en fait une succession de hameaux. Nous visitons le temple principal dont les peintures murales ont été refaites récemment par Norbu Tsering, le moine peintre dans le film Himalaya l’enfance d’un chef. Saldang était aussi le lieu de vie de Thinlé, l’un des héros du film décédé le 24 avril 2016.

Si le timing a été un peu serré, mais nous avons encore largement le temps de visiter la gompa de Saldang car notre destination pour ce soir n’est pas très éloignée. Une journée de récupération avant de retourner dans un univers plus sauvage. Namgung est un îlot monastique au fond d’une gorge ocre que l’on découvre au dernier moment. Une nouvelle gompa a été construite plus récemment, à voir si elle sera ouverte…

La montée est facile et constante jusqu’au col du Sela La. Nous en profitons régulièrement pour nous retourner et profiter du paysage. Le col est très minéral et le vent est souvent puissant. Il ne reste plus qu’à poursuivre vers le fond d’un canyon pour rejoindre notre camp.

Nous prenons un itinéraire très sauvage dans les alpages appartenant aux villages de Dho Tarap et Tokyu. Les caravanes de yacks chargées de bois empruntent encore ces sentiers. Si nous avons de la chance, nous pourrons partager un peu de thé et de yaourt frais dans une kharka (alpage). Nous restons à l’est du lac de Phoksumdo sur les traces de Georges Schaller qui a exploré cette région. Pas moins de 3 cols à plus de 5 000 mètres nous ramèneront vers Rike, une alternative unique pour éviter les nouvelles pistes carrossables construites depuis quelques années.

Nous devons parcourir à nouveau l’itinéraire que nous avons emprunté en début de circuit. L’acclimatation aidant, ce sera avec aisance que nous pourrons profiter de ses chemins en balcon.

Nous prenons notre vol pour Neplagunj puis pour Kathmandu. Installation à l'hôtel.

Journée de sécurité qui pourra être utilisée pendant le trekking ou en journée libre à Kathmandu.

Journée libre à Kathmandu et transfert dans l’après-midi ou en soirée pour l’aéroport international.