Grande traversée de l'Inde du sud

Vols de Paris vers Madras, ville du sud de l'Inde rebaptisée Chennai, capitale de l'Et1at de Tamil Nadu.
Départs possibles également de Lyon, Nice, Marseille, Genève, Bruxelles, et d'autres aéroports de province ou européens, moyennant parfois supplément.

Arrivée le matin à l’aéroport de Madras, rebaptisée Chennai, capitale de l’État indien de Tamil Nadu. Accueil à l’aéroport puis route vers Mahabalipuram,  ancien port de commerce sur la côte tamoule fondé par la dynastie des Pallava, d’où elle exporta aux VIIème  et VIIIème siècles sa culture et sa civilisation vers l’Indonésie, la Malaisie, le Cambodge et le Vietnam. La ville est charmante avec ses tailleurs de pierre, sa tranquillité et la convivialité de ses habitants

Nous partons visiter les temples de Mahabalipuram, notamment les cinq rathas, temples dravidiens monolithiques creusés à même le rocher en forme de char, à la conception et à l’architecture fortement influencées par l’art bouddhique. Nous visitons aussi le bas-relief d’Arjuna, qui fait 29 mètres de long et 7 mètres de haut, appelé "la descente du Gange" ou "la pénitence d'Arjuna", fresque grandiose taillée en bas-relief dans une paroi rocheuse. Il y a aussi des grottes sculptées aux hauts reliefs traitant des mythes de l'hindouisme.

Visite enfin du Temple du Rivage, image emblématique de Mahabalipuram, édifié à l'extrémité d'une immense plage de sable fin, face à l'océan. Il fut construit en granit par Pallava édifié en bord de mer, dont il n'est séparé que de quelques dizaines de mètres, plantés d'arbres de protection contre les embruns corrosifs du large. Une digue de rochers a été aussi aménagée pour protéger le temple des fortes marées et de l'érosion. 

Puis balade dans la colline où la sculpture sur pierre traditionnelle pallava est encore largement pratiquée, comme en témoignent les coups de marteau ou de burin qui résonnent dans la colline. Le site est maintenant classé au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO.

Si le temps le permet, il est possible de se rendre au village de Chengalpattu pour rencontrer des femmes de la tribu Irula, regroupées en association. Leur savoir ancestral, transmis de génération en génération, est à l’origine de la reforestation de 14 acres de terres dans le village. Elles ont ainsi pu créer une nurserie de plantes médicinales, source de nombreux emplois pour les femmes de la région.

Aujourd’hui nous prenons la route pour Tiruvannamalai, où nous visitons le temple Arunachaleshwara et l’ashram Ramana Maharshi. Le gros avantage de Tiruvannamalai est que nous avons accès au saint des saints, le sanctuaire central, qui est le plus souvent interdit aux non hindous.

La date de la fondation du Temple Arunachaleshwara est inconnue, l’ensemble a été édifié au fil des millénaires avec des tours appelées gopurams construites entre le Xe et le XVIe siècle. Le plus grand gopuram mesure 60 mètres et a 13 étages. Le temple principal enchâsse des représentations de Shiva en tant que Lord Annamalai et sa femme en tant que Unnamalai. La colline de Arunachala est considérée comme un endroit de guérison miraculeuse spécialement pour les infections pulmonaires et l’infertilité des femmes. Elle est également un symbole de connaissances spirituelles et plusieurs grands sages ont vécu ici, y compris Arunagirinathar et Sri Ramana Maharshi (1879-1950). Exploration de ce haut lieu spirituel, situé au pied d’Arunachala, la montagne la plus sacrée de l’Inde, célébrant Shiva comme incorporation de l’élément primaire feu. Le sentiment le plus partagé par tous ceux qui séjournent à Tiruvannamalai est une paix intérieure, solide comme un roc, qui s’installe au creux de l’âme et prépare à la méditation.

En soirée, nous faisons l’extraordinaire expérience de l’ashram de Ramana Maharshi, où nous nous imprégnons de la magie et la beauté mystérieuse du grand temple et de la montagne sacrée. Vous assisterez à l’Arti, la magnifique prière chantée du soir.

Route le matin vers Pondichéry, ancien comptoir français des Indes, qui possède encore des vestiges de l’époque coloniale. Il y règne une atmosphère différente et un particularisme local certain. Le nostalgique comptoir endormi au bord de l’Océan Indien, semble ne pas avoir oublié les trois siècles de présence française. C’est en 1673 que François Martin, un marchand épris d’aventure, fonde un comptoir auquel il donne le nom de "Poudouchery", le nouveau village, nom, qui, mal orthographié par les scribes de Colbert, devait devenir Pondichéry. Dès sa fondation, Pondichéry fut divisé en ville blanche et en ville noire, séparées par un canal.

Nous faisons une balade à pied et en cyclo-pousse à la découverte de Pondichéry. Notre guide local nous conte l’histoire de la capitale des Indes françaises et nous en découvrons toutes les facettes à travers une marche de 2 heure. Nous commençons par l’ancien quartier colonial où subsistent de magnifiques demeures dont les immenses portes cachent des jardins fleuris et des cours paisibles. Ces maisons furent majoritairement construites ou rénovées au XIXème siècle et au début du XXème siècle, sur le modèle des demeures françaises du XVIIIème. Nous visitons le célèbre ashram tout en nous faisant conter l’histoire de Sri Aurobindo et de la Mère. Plus loin, au temple de Sri Manakula Vinayaka, nous nous laissons bénir par Laxmi l’éléphant. Nous découvrons aussi le quartier musulman et ses magnifiques maisons tamoules, très ouvertes sur l’extérieur et l’espace public. Nous nous promenons dans les rues ombragées où les mosquées semblent briller d’un blanc éclatant. La promenade nous conduit aussi à la découverte de la ville indienne et ses grandes rues commerçantes et animées, ainsi que son immense et très coloré marché.

Route de Pondichéry vers Tanjore (Thanjavur), avec des visites en route à Chidambaram et dans la région de Kumbakonan.

À Chidambaram, nous visitons l’un des fleurons de l’architecture dravidienne, le temple Nataraja, dédié à Shiva sous les traits de Nataraja, le dieu de la « danse cosmique de l’Évolution ». C’est un vaste complexe de plusieurs hectares. Deux des gopurams, tours monumentales très richement décorées, sont ornés de sculptures illustrant les 108 positions de la Natya Shastra, le traité de dramaturgie des danses rituelles hindoues. 

À Kumbakonan, nous visitons le Gangaikonda Cholapuram, temple qui abrite le plus grand lingam de Shiva de toute l’Inde du sud et une statue de Nandi, le dieu-buffle. Ce temple fut construit par Rajendra Ier, puissant roi Chola, qui fonda sa nouvelle capitale à proximité. Le temple est célèbre pour son architecture et ses riches sculptures. En passant devant le grand Nandi et les impressionnants Dwarapalika, nous découvrons d’admirables bas-reliefs associés au culte de Shiva, de son épouse Parvati et de leur fils Skanda. Son architecture est similaire à celle du temple Brihadisvara de Tanjore,autre chef d’œuvre de l’art de la dynastie Chola. 

Visite ensuite du temple Airavateswara près de Dharasuram, où l’on peut constater la magnifique architecture du style de la dynastie Chola avec de belles sculptures et miniatures. Ce temple chola du XIe siècle regorge de très belles sculptures et d’artisanat hindou. 

Si le temps le permet, nous visitons à Tanjore un atelier de fabrication de "veena", instrument de musique à cordes indien.

Visite à Tanjore (Thanjavur) du massif temple de Brihadeshwara dédié à Shiva, construit par le grand Raja Rajendra au XIe siècle du temps de la splendeur impériale et reconnu au patrimoine de l’Unesco. Visite également du musée local qui compte quelques magnifiques bronzes chola, considérés par beaucoup comme le summum de l’artisanat hindou. À voir aussi une importante collection de pierres gravées. 

Puis route (2 heures) à travers la campagne tamoule vers Karaikudi, chef-lieu de la région du Chettinad, réputé pour ses spécialités culinaires, dont le poulet au poivre préparé dans des récipients en cuivre et servi sur des feuilles de bananiers. Nous visitons les vieilles maisons de Chettiars dans Karaikudi. Les Chettiars étaient une communauté de riches marchands qui ont voyagé partout dans le monde, et qui se seraient installés entre le VIIIe et le XIIIe siècle en créant un réseau de 96 villages autour du temple originel de Ilayathangudi.
Ce sont de grandes maisons avec des couloirs et fenêtres immenses et de nombreuses salles. 

Nous faisons des visites dans le Chettinad :un shandy, marché local

• des temples villageois dédiés surtout à Shiva, sous une multitude de noms différents, et à Murugan
• temples des gardiens de villages, et temples claniques non brahmaniques, dont les temples de Ilayathangudi, Iryanur, Venam et Velangudi qui ont chacun leurs particularités architecturales et surtout décorative
• village d'Athangudi, avec un atelier de fabrication de carrelages en ciment coloré, ses antiquaires et ateliers de sculpteur sur bois.

Nous suivons aussi un cours de cuisine : la cuisine d’Inde du Sud n’aura plus de secrets pour nous. Nous sommes initiés aux savants mélanges d’épices et de condiments qui font la réussite d’un met indien. Nos hôtes nous dévoilent leurs secrets culinaires.

Route vers la ville de Madurai et visite de la ville, la plus ancienne et la plus grande ville de Tamil Nadu. 
Madurai serait née des gouttes de nectar tombées de la chevelure de Shiva. C’est la ville des Pandya, dynastie puissante qui s’illustra au Moyen-Âge en luttant contre les royaumes voisins, Pallava, Chola, Chalukya et Hoysala, avant de sombrer au début du XIVème siècle. 

Visite au centre de la cité de Madurai du temple dédié à Meenakshi, très ancienne divinité locale, belliqueuse, qui avait trois seins et des yeux de poisson. Shiva l’épousa et le regard de la belle s’éclaira,  son instinct agressif se calma et son sein supplémentaire disparut. Nous commençons la visite de ce temple en montant au gopuram, haut de 60 mètres d’où l’on a une vue d’ensemble sur les cinq hectares qui forment le grand temple. Ce temple a occupé une place importante dans l’histoire de l’État du Tamil Nadu depuis plus de 2000 ans. Plus de 15 000 personnes franchissent ses portes chaque jour.

Nous visitons aussi le Musée Gandhi en l’honneur du Mahatma Gandhi, le « Père de la Nation » et le musée situé à l’intérieur du Palais de Rani Mangammal.  Visite aussi du palais Najak Tirumalai, aux grandes salles entourées de hauts piliers, construit dans le style "indo-mauresque”.

En fin d'après-midi, nous effectuons une balade à la rencontre des artisans qui fabriquent les statues des dieux et déesses. 

En soirée, nous retournons en rickshaw au Temple Meenakshi où nous assistons à la “cérémonie du coucher du dieu” : Shiva quitte son temple pour gagner le sanctuaire de la déesse Meenakshi. L’idole, richement parée, portée par des prêtres dans un palanquin, est suivie par une foule fervente. Spectacle de rue étonnant à ne pas manquer.

Nous effectuons une visite matinale au marché des fleurs de Madurai, surtout du jasmin, du lotus et des oeillets d'Inde. La ville est célèbre pour sa production de quantités significatives de fleurs de "malligi", jasmin, qui sont cueillies dans un rayon de 25 km autour de la ville. Les fleurs servent avant tout à faire des offrandes aux dieux et divinités
Retour à l’hôtel pour le petit-déjeuner.

Puis route vers la bourgade de Munnar, ancienne station climatique située à environ 1520 mètres d'altitude au coeur des monts Cardamome, dans l’État du Kerala mais juste à la limite du Tamil Nadu, paradis vert au milieu de collines arrondies et d’une trentaine d’exploitations de thé. La route pour atteindre Munnar est l'une des plus belles du sud de l'Inde. Le climat plus frais nous permet de bénéficier d'une température plus clémente.

Nous partons aujourd'hui en randonnée dans des plantations, notamment de thé, dans cet environnement montagnard vert, au cœur de la chaîne des Ghats Occidentaux, dont le plus haut sommet est l’Anamudi (2695 m), ensemble de vallées et montagnes possédant un écosystème unique composé de prairies et de forêts humides, avec vallées de rhododendrons, fleurs sauvages, cascades et rivières.

Après un petit-déjeuner matinal, court transfert vers le village de Nagarmudi où nous débutons notre trek. La piste commence par une ascension graduelle à travers les plantations de thé. Avant d’atteindre le sommet, marche à travers les plantations de cardamome et de café.  Au sommet, nous sommes récompensés par une vue spectaculaire sur le lac de Changulam, le pic d’Anamudi et les villages environnants. Déjeuner pique-nique. Il y a environ 4 heures de marche.

En fin d’après-midi, nous visitons le musée du thé, très intéressant pour les amoureux du thé, sa culture et ses coutumes de consommation. Il y fonctionne aujourd’hui d’anciennes machines issues de la colonisation britannique, l’occasion de découvrir les techniques de confection du thé, un véritable saut dans le temps. 

Nous quittons les montagnes des Cardamome pour rejoindre les Backwaters du Kerala, qui sont tout un réseau de canaux et lagunes où sont nichés des petits villages de pêcheurs et d'agriculteurs, mais aussi des plantations d'hévéas et d'épices. Parmi les activités agricoles de la région il y a aussi l'industrie du coir, fibre grossière formant l’enveloppe des noix de coco.

Nous rejoignons l'île Munroe, petite escale sous les cocotiers encore peu visitée. Nous séjournons dans un petit village à l’ambiance typique du Kerala où la vie semble simple et laborieuse, avec la culture de la coco, la pêche et la pisciculture. Temps libre pour profiter du cadre pittoresque et reposant.

Nous découvrons l'univers des Backwaters entre l'île Munroe et Alleppey, ville animée dont l’activité économique est basée sur l’Industrie du coir, fibre grossière formant l’enveloppe des noix de coco. Le marché local est installé sur les quais, au bord des canaux qui traversent la ville. Les bateaux y accostent, chargés de noix de coco ou de sacs de riz.

Une famille locale nous accueille chez elle, en homestay. Tout en restant dans la famille d’accueil nous pouvons également visiter les villages voisins, les rizières, les temples, les usines de coco, faire un tour de canot, ou tout simplement nous glisser dans la cuisine de nos hôtes et en apprendre plus sur la cuisine familiale du Kerala. Cette immersion nous permet de bien observer le style de vie et les activités des populations vivant dans cette « Venise de l’Est », surnom parfois donné à Alleppey.

Promenade au fil de l’eau à bord de canoë à la découverte de l’arrière-pays à travers des canaux étroits. Rencontre des paysans qui parviennent, sur d'étroites bandes de terre, à élever vaches, cochons, poulets et canards, et à cultiver de minuscules jardins potagers.

Les Backwaters sont composés de lagunes et lacs d'eau saumâtre, parallèles à la mer d'Arabie, qui suivent le littoral et serpentent à l'intérieur des terres. C’est un écosystème unique en son genre avec une faune et flore aquatique propre où l’eau douce des rivières rencontre l’eau salée de l’océan. Les canaux relient les villages entre eux. Sur les 900 km navigables, la circulation se fait sur de petits bateaux à moteur, en barques traditionnelles ou en house-boats, une ancienne barge à riz aménagée. S’engouffrer dans les canaux étroits est un moyen idéal pour s'imprégner des lieux. En cours de croisière, arrêts et visite de villages.

Embarquement à bord d’un kettuvalom, sorte de « maisons bateaux » avec meubles, eau courante, salle de bains, chambre et salle de séjour. Ce sont des péniches à fond plat, traditionnellement connues sous le nom de bateaux de riz, car ils étaient utilisés pour transporter des tonnes de matériels à travers le royaume avec une partie recouverte de bambou et de coir qui sert de salle de repos et de cuisine pour l'équipage. Ce kettuvalom va nous emmener à la découverte de l'étonnant monde lagunaire des Backwaters.

Puis route vers Cochin (Kochi) en début d'après-midi.
Cochin, vieille cité bâtie au bord de l’eau, qui fut tour à tour portugaise puis hollandaise. À Cochin, rebaptisée Kochi, nous visitons le fort de Cochin, puis l'église Saint-Francis, la plus ancienne église européenne d'Inde. Vasco de Gama est mort ici en 1524. Cochin a une longue histoire de commerce des pêcheurs arabes, chinois, hollandais, anglais et portugais et ces différentes cultures sont encore vivaces de nos jours.

Cochin, rebaptisée Kochi, est une vieille cité bâtie au bord de l’eau, qui fut tour à tour portugaise puis hollandaise. Vasco de Gama est mort ici en 1524. Cochin a une longue histoire de commerce des pêcheurs arabes, chinois, hollandais, anglais et portugais et ces différentes cultures sont encore vivaces de nos jours. La ville, bâtie sur des îles autour d’une lagune, est une mosaïque de cultures qui mêle harmonieusement le Portugal médiéval aux ruelles sinueusesbordées de mosquées, une synagogue du XVIe siècle aux filets des pêcheurs chinois séchant en plein air.

À Cochin, nous visitons d'abord le fort de Cochin, puis l'église Saint-Francis, la plus ancienne église européenne d'Inde. 
Puis départ en tuk tuk vers le palais hollandais de Mattanchery réputé pour ses remarquables peintures murales dédiées aux principaux dieux du panthéon hindou. Il fut donné par les Portugais au maharajah de Cochin. Ce palais construit en 1555 est un mélange de style colonial portugais et d'art traditionnel du Kerala, rénové par les Hollandais. Le Hall Durbar, où eurent lieu tous les couronnements, est converti maintenant en une galerie de peinture. Dans ces galeries nous découvrons des peintures murales du XVIIe siècle illustrant l’histoire du Ramayana (poème épique qui raconte les aventures héroïques de Rama à la recherche de son épouse Sita enlevée par le démon Ravana), des palanquins, des robes de couronnement, du mobilier et des armes, de l'artisanat en bois, etc...

Nous découvrons également la synagogue juive, construite en 1568. C'est l’une des synagogues les mieux conservées de la région, recouverte de tuiles venant de Canton en Chine. Les anciens trésors comprennent également les mosaïques du tabernacle, les couronnes en or données par le maharajah, les lampes en argent qui furent données par les résidents britanniques. Il y a un intéressant marché aux épices dans le quartier juif.
Nous découvrons aussi les immenses filets de pêche chinois, importés en Inde par les marchands de Kubilai Khan entre 1350 et 1450, qui se balancent avec le vent. Leur fonctionnement dépend des marées.

Le soir nous assistons à une démonstration de kathakali, forme de théâtre dansé particulier au Kerala avec chants, musique et danses. Les maquillages sont vraiment extraordinaires.

Transfert vers la gare ferroviaire de Cochin, et départ dans la matinée en train (5 h 30) vers Kannur, dans la partie nord du Kerala.
Transfert vers l'une des villas du Costa Malabari, et première découverte de la région de Kannur, tout au nord du Kerala. 

De mi janvier à début mars, nous découvrons dans la région de Kannur des cérémonies de Theyyam. Dans ce cas, nous rajoutons une journée de plus au programme.
Ce rite ancestral plonge ses racines dans les religions primitives de l'époque néolithique, dans les villages de la région de Calicut et Kannur, entre la mer d'Oman et la chaîne des monts Cardamomes. Lors des cérémonies de Theyyam, des populations « intouchables" », descendants des aborigènes dravidiens qui vivent au sud de l'Inde depuis le néolithique, se métamorphosent en dieux pour prodiguer bienfaits et protection aux populations locales, selon un rite ancien. Cela permet de contourner l'interdiction d'accès aux temples pour les « intouchables » en temps normal, à cause du système rigide des castes. Les cérémonies ont souvent lieu en fin de journée, dans la nuit ou le matin, selon les cas. D'un bourg à l'autre, le Theyyam offre des variantes, soit dans les costumes des participants, soit dans le déroulement de la cérémonie, qui peut durer d'une seule nuit à trois jours.

Si nous ne sommes pas en période de cérémonies de Theyyam, nous découpons le programme de ces deux jours entre la région de Kannur, puis celle de Kasaragod. Il y a environ 90 km de trajet entre les deux.
La région de Kasaragod abrite aussi des "backwaters" identiques à ceux du sud Kerala.

Départ par la route vers la ville de Mysore, où nous découvrons la colline de Chamundi et son Temple Chamundeshwari richement orné et consacrée à la déesse Chamundi.
Visite d'une fabrique de soie et de bois santal.

Visite du Palais du Maharadjah, dessiné par Henri Irwin et bâti en 1897 dans le style indosarracénique, qui nous donne une idée de la magnificence des fastes de l'Inde d'autrefois : piliers cannelés, minarets, coupoles, baldaquins cintré, dômes en oignon...  A l'intérieur de ce palais, des salles et des corridors grandioses, des portails massifs en argent ouvrés et incrustés de pierreries, des dômes d'acajou et des plafonds de verre coloré ainsi que le fabuleux trône d'or entouré de mystère et de légende...Le palais est illuminé de 19 H 00 à 19 H 45 les dimanches et jours fériés.

Le matin promenade à Mysore dans le marché local débordant de couleurs et de senteurs. Mysore est renommée pour ses articles en bois de santal, ses saris en soie et son encens, fabriqué dans de petits ateliers familiaux. Le Devraj Market, très pittoresque marché de fruits, de légumes et d'artisanat local, riche en couleurs, avec des pyramides de poudres multicolores.

Puis départ pour Hassan en faisant en chemin la visite de Sravanabelagola sur la colline d’Indragiri. Dans ce haut lieu de la religion jaïn, se trouve la statue colossale de Gomateshvara, haute de 17 mètres, qui est le plus haut monolithe du monde, entièrement taillée dans un énorme rocher de granit. Le Jainisme, secte réformatrice du brahmanisme, fut fondée à la même époque que le bouddhisme sur le principe de la non-violence. Il y a 614 marches qui conduisent au géant de granit. C’est l’un des plus vieux et des plus importants centres religieux du jaïnisme.

Nous visitons ce matin deux temples importants à Halebid et Belur, qui constituent les plus précieux témoignages de l’une des périodes artistiques les plus riches de la culture hindoue. Leurs sculptures rivalisent avec celles des célèbres temples de Khajuraho, au Madhya Pradesh, et Konarak, en Orissa. 

Halebid fut une grande cité des souverains Hoysala, qui régnèrent entre le XIe et le XIVe siècle, et devint capitale du royaume en 1060. La construction du temple Hoysalesvara, dédié à Shiva, dura 80 ans mais ne fut jamais achevée.

Visite à Belur du temple de Channekeshava, avec des fresques extérieures représentant notamment 650 éléphants avec des chiffres et des feuillages gravés. Belur fut la capitale du royaume Hoysala, concurrent de celui des Chola de l’est de l’Inde. Les Hoysala sont les ennemis héréditaires des Chola.

Puis route (180 km) vers Chitradurga.

Visite du célèbre Fort de Chitradurga, construit en plusieurs étapes entre les 10ème et 18ème siècles par les souverains dynastiques de la région.
Puis route vers le nord pour rejoindre la région de Hospet et Hampi, située tout au Nord du Karnataka.

Visite du site de Hampi, qui fut la capitale du royaume de Vijayanagar, fondée en 1336, dans un superbe paysage fait d’énormes blocs de granit rose, sur ls rives de la rivière Tungabhadra. Cette cité, qui fut plus grande que Rome, fascina les voyageurs, et est désormais inscrite au Patrimoine Mondial de l'Unesco, magnifique "musée" de l'architecture et de la sculpture dravidienne.

Visite à Hampi des temples, notamment celui Virupaksha, dédié au dieu Shiva, érigé en 1442 avec son gopuram, tour monumentale, de 50 mètres de haut, et celui de Vitthala avec son char de procession et son hall de danse aux piliers superbement sculptés. Dans l'enceinte royale, nous découvrons le Palais du Lotus, les Bains de la Reine et autres merveilles architecturales.

Nous effectuons aussi des randonnées dans la campagne environnante et parmi les rochers de granit rose, ainsi qu'une balade en coracle, petite embarcation locale, sur la rivière.
On peut revenir vers le temple Virupaksha en empruntant le chemin qui borde le fleuve.
Nous pouvons aussi faire une promenade l’après-midi avec un berger et son troupeau.

Longue route (360 km) vers la ville de Bangalore, d'où nous revenons en avion vers Paris en soirée ou dans la nuit, et parfois le lendemain matin.