En train pour le toit du monde : de l'Amdo à l'Everest

Arrivée à Lanzhou ou Xining et accueil à l’aéroport puis transfert vers l’hôtel.

Route vers le monastère de Labrang (ville de Xiahe) . Nous visitons le Monastère de Labrang, fondé en 1709 et qui est un des six grands monastères de l’école Gelukpa (Bonnets Jaunes) du bouddhisme tibétain. Il est la demeure des réincarnations du premier Jamyang Zhepa, fondateur du monastère et troisième plus important personnage dans la hiérarchie de l’école Gelugpa, après le Dalai Lama et le Panchen Lama. Il abritait autrefois jusqu’à  4000 moines, répartis en six collèges. Nous sommes déjà ici dans l’Amdo, région tibétaine aujourd’hui morcelée au sein de trois provinces chinoises (Gansu, Qinghai et Sichuan). 

Route (110 kilomètres) de Labrang vers Rebkong (Tongren) à travers les magnifiques prairies de Ganja. Vue magnifique sur la région. Arrivée la bourgade de Rebkong (2 700 m), plus connue sous son nom chinois de Tongren. La principale rivière de la région est la Gu-chu, dont les eaux se mélangent à celles du Fleuve Jaune près de Lamo Dechen. Les neuf vallées latérales qui forment le bassin de cette rivière présentent des paysages très variés, allant de pâturages parcourus par les nomades, à des gorges boisées, en passant par des zones agricoles. 

Rebkong abrite le monastère-mère de la branche Riwong Gonchen de l’école Gelugpa, important monastère fondé en 1 301 par le grand maître Sangda Rinchen, de l’école Sakyapa, qui est ensuite devenu Gelugpa au XVe siècle et dont dépendent 35 monastères dans la région. Continuation pour la ville de Xining.

Quelques visites selon le temps disponible à Xining, capitale de la province du Qinghai, notamment le musée de médecine tibétaine, qui abrite plus de 500 thangka. Nous allons ensuite à la nouvelle gare de Xining. Pour prendre le train. Nous prenons place dans les couchettes du dragon de fer pour 22 heures de voyage afin d'atteindre Lhassa. Confortablement installés, nous voyons défiler les paysages désertiques et combien fabuleux de cette région. Montagnes enneigées, lacs, grande plaine où nous voyons des antilopes tibétaines et ânes sauvages (kiang). A l'intérieur du train un panneau lumineux affiche en permanence notre altitude. La voie grimpe jusqu’à Tangula  (5 060 m) et en fait le chemin de fer le plus haut du monde. Nous prenons nos repas de midi et du soir au wagon restaurant dans une bonne ambiance.

 Visite du temple de Jokhang, au coeur de Lhassa, un des trois plus beaux édifices anciens érigés entre les 7VII^e et IX^e siècles. Le roi tibétain Songtsen Gampo le fit construire pour accueillir Bhrikuti Devi, la princesse népalaise dont il fit son épouse. D'ailleurs la porte d'entrée est orientée vers son pays natal. La structure principale compte 3 étages et son toit, plaqué de bronze doré, est caractéristique du style architectural tibétain.  De nombreux fidèles viennent se prosterner devant cet édifice trapu et massif, autour duquel s'étale le grand bazar du Barkhor, qui est aussi un itinéraire de pèlerinage circumambulatoire autour du temple. Les ruelles étroites sont perpétuellement animées par le mouvement d'une foule impressionnante de ferveur, au milieu d'une multitude de petites échoppes, boutiques et étalages abrités de parasols. Découverte du palais du Potala, où plusieurs fois par semaine une foule immense de pèlerins tibétains se presse sur les escaliers qui permettent d'accéder au sommet de la « colline rouge ». Cela représente en quelques chiffres : 13 étages, 117 mètres de haut, 1 000 pièces, pas un clou et des murs de 5 mètres d'épaisseur......! Le mot Potala signifie « sainte demeure d'Avalokitesvara », qui est le Boddhisattva de la Compassion, dont les Dalaï Lama sont considérés comme une réincarnation. On dit que le roi Songtsen Gampo construisit un palais à cet endroit au VII^e siècle, mais il tomba en ruine par la suite. Près de mille ans plus tard, le 5^e Dalaï Lama entreprit sa restauration et son agrandissement, qui donnèrent ce magnifique édifice qui domine la ville. Non loin du Potala, nous découvrons aussi la colline de Chapokri, qui abrite le petit sanctuaire de Dralha Lupuk, taillé en partie dans la roche, d’où la vue sur le Potala est toujours très belle, avec des arbres en premier plan. C’est aussi le domaine des tailleurs de pierres à Mani, prières bouddhiques gravées sur les pierres. 

Visite le matin de la cité monastique de Drepung, qui est, avec les monastères de Sera et de Tashilunpo, un des six grands monastères de l'école Gelugpa, souvent surnommée école des « Bonnets Jaunes », dont sont issus les Dalaï Lama, chefs spirituels et temporels du Tibet depuis le XV^e siècle. Tout près de Drepung, nous découvrons le monastère de Nechung, où siégeait l’oracle des Dalaï Lama. Visite aussi de la cité monastique de Sera, située comme celle de Drepung un peu à l'extérieur de la ville, et du Norbulingka, ancien palais d'été des Dalaï Lama.

Route vers les ermitages de Drakpyerpa et le monastère de Ganden, situé à 45 kilomètres de Lhassa. Visite de cet étonnant monastère niché au creux d'un cirque en amphithéâtre à plus de 4 300 mètres d'altitude. Il fut fondé par Tsongkhapa, le grand réformateur, à l'origine de l'école Gelugpa (Bonnets Jaunes). Découverte à pied du Lingkhor (parcours de pèlerinage extérieur) et des crêtes environnantes. 

Nous traversons le fleuve Yarlung une nouvelle fois et franchissons le col de Kampa (4 794 m), d'où l'on a une vue superbe sur le lac Yamdrok (lac Turquoise) et les neiges du Netse Khangsang (7 223 m) dans le fond. Nous contournons le lac, puis franchissons le Karo La (5 045 m), col dominé par le glacier du Nojin Khangsang  (7 191 m). De l’autre côté, nous descendons jusqu'à Gyantse. 

Gyantse est une bourgade dominée par un imposant Dzong (fort tibétain) où nous découvrons le monastère de Palkhor et l'extraordinaire Kumbum, stupa aux Cent Mille Bouddha, construit au XV^e siècle. D'inspiration népalaise, cet édifice unique rassemble les expressions artistiques les plus riches du Tibet. Nous continuons notre route vers Shigatse (3 900 m), deuxième grande ville du Tibet où nous découvrons le monastère de Tashilhunpo, un des six grands piliers de l'école Gelugpa du Bouddhisme tibétain, et siège des Panchen Lama, deuxième plus important personnage religieux du Tibet, après le Dalaï Lama. Nous marchons aussi avec les pèlerins sur le sentier de pèlerinage qui fait le tour du monastère de Tashilhunpo. 

Nous poursuivons notre route vers Sakya à travers l'immensité tibétaine. Nous franchissons le col de Tso (4 500 m) avant de bifurquer vers le monastère de Sakya, qui est le siège de l'école Sakyapa, une des quatre grandes écoles du bouddhisme tibétain. Visite du monastère ainsi que du village. De retour sur la route principale, nous continuons notre route à travers les hauts plateaux tibétains vers Shegar. 

Nous franchissons le col de Pang La (5 200 m), d'où l'on a par beau temps une vue panoramique sur la chaîne himalayenne, avec notamment les 8 000 m tel Makalu, Lhotse, Everest, Cho Oyu et Shishapangma. Visite des environs, puis route vers le monastère de Rongbuk (4 900 m), situé non loin du camp de base de l'Everest sur son versant nord.

Nous passons la matinée à explorer à pied les alentours du monastère de Rongbuk, le camp de base de l'Everest sur son versant nord n'étant plus autorisé au "non ascensionnistes". Nous continuons notre route vers le plateau de Tingri. Situé au pied de la puissante chaîne himalayenne, Tingri était autrefois un centre actif du commerce de la laine, du bétail et du grain. Pour se protéger du froid, les maisons en briques d'argile sont serrées les unes contre les autres. Route pour Shigasté.

Route vers les rives du lac Namtso (4 718 m), lac sacré aussi appelé « lac du ciel ».  C’est le deuxième plus grand lac de l’ensemble des plateaux tibétains après le Kokonor. Comme souvent au Tibet, il n’a pas de déversoir naturel. Il est entouré par de hautes montagnes enneigées, de nombreux nomades tibétains viennent avec leurs troupeaux s’installer ici pendant la belle saison, pour profiter des pâturages et de l’aura sacrée des lieux. Des pèlerins font aussi la khora, la circulation sacrée autour du lac, dans le sens des aiguilles d’une montre pour les bouddhistes. C’est un lieu d’une sérénité et d’une beauté impressionnante. Balade sur le rivage. Nuit dans le lodge du monastère de Tashido, situé sur une presqu’île.

in des visites sur les rives du lac Namtso le matin puis route pour le monastère de Tsurphu. Nous franchissons le col de Largeh La (4 970 m) à travers la chaîne des Nyenchen Thangla qui sépare la vallée fertile du Tsangpo (Brahmapoutre) des hauts plateaux tibétains. C’est ici ( Tsurphu ) que résidait un jeune enfant nomade du Kham, reconnu en 1991 comme la 17^e réincarnation de la lignée Karmapa avant qu’il ne réussisse à s’échapper pour l’Inde. D’abord un lieu de méditation, c’est depuis sa reconstruction un vaste monastère animé.

Route pour Tsethang via Lhassa puis le long de la rivière Kyi Chu, jusqu'à son confluent avec le fleuve Yarlung (Brahmapoutre). Nous descendons la vallée du fleuve jusqu'à Tsethang (3 450 m), et découvrons en route le monastère de Mindroling, qui s'étage à flanc de montagne au-dessus d'un petit village, et appartient à l'école bouddhique Nyingmapa (Bonnets Rouges). Dans la région de Tsethang, nous visitons la forteresse de Yumbulhakhang, considérée comme la plus ancienne du Tibet, et le monastère de Tradruk. 

Nous traversons le fleuve Yarlung (Brahmapoutre) pour rejoindre le monastère de Samye (3 500 m). Nous découvrons ce monastère qui est selon la tradition le plus ancien des grands ensembles monastiques tibétains, édifié au VIII^e siècle par le roi Trisong Detsen. L'ensemble, édifié selon la structure d'un mandala, représente l'ordonnancement cosmique de l'univers et constitue un exemple architectural remarquable du bouddhisme tibétain. C'est à Samye que furent ordonnés les sept premiers religieux tibétains qui répandirent le bouddhisme dans le pays. Nous faisons une randonnée l’après-midi vers la colline sacrée de Heburi. 

Route vers l’aéroport de Gongkar pour prendre les vols de retour vers la France.