Merveilles des monts Fansky et vallée ancestrale

Départ de Paris pour Douchanbé (Dushanbe), la capitale du Tadjikistan. L’arrivée se fait le plus souvent dans la nuit du jour 1 au jour 2. Accueil par notre équipe locale à l'aéroport pour un peu de repos. Nous partons ensuite vers Hisor (Hissar) où nous découvrons la Madrassa-i-Kuhna dans un caravansérail du XVII-XVIII^e siècle et la forteresse, dernier fort de l'émirat de Boukhara. Principal centre administratif, politique et économique de la vallée de Hissar, la ville a été colonisée du VI^e siècle av. J.-C. au milieu du XIX^e, et offre aujourd'hui un salon de thé d'une surface qui peut recevoir plus de 2 000 mille visiteurs à la fois ! Nous revenons à Douchanbé pour une « vraie » nuit (après celle de l'avion).

Nous prenons la route vers le nord, passons l’incroyable tunnel de Anzob, avant de redescendre et de tourner dans la vallée d’Iskander. Au carrefour, les vestiges de l’ère soviétique, abandonnés à la suite de la chute de l’URSS, offrent un paysage de friche industrielle fantomatique. L’arrivée sur le lac d’Alexandre nous propose un tout autre décor, avec les superbes montagnes environnantes. Nous allons voir le petit village de Sary Tag et repartons un peu plus au nord pour la vallée de Marguzor. Installation dans la guesthouse.

Première journée de randonnée pour se mettre tranquillement dans l’ambiance. Nous traversons quelques hameaux paisibles et continuons sur une piste qui grimpe par petits paliers. Nous arrivons dans une vallée plus large pour nous installer à Sangui Safed. Les premiers sommets du massif du Chimtarga se profilent au loin. 

Nous partons vers la vallée de Bodkhona, nous nous approchons des cimes enneigées tout en restant dans l’univers des bergers. Quelques beaux genévriers, pas très grands, mais très âgés, parsèment le paysage. Nous poursuivons le long de la rivière Sukhrob et établissons notre camp dans un superbe décor. 

Nous attaquons la montée vers le col de Bodkhona et nous nous approchons encore des sommets enneigés qui culminent à plus de 4 000 mètres. Au col, à 3 400 mètres environ,  nous découvrons le lac Alalaudin aux eaux vertes et bleues en contrebas et nous amorçons la descente (en partie dans un pierrier) pour le rejoindre et établir notre camp sur ses rives.

Nouvelle montée aujourd’hui, nous partons pour le col de Laudan (3 600 m environ) rejoindre les lacs de Kulikalon. Il s’agit d’un ensemble de lacs, tous plus beaux les uns que les autres, situés sous les parois impressionnantes du pic Mary. De beaux rochers et quelques genévriers tourmentés donnent aux lieux un petit air de jardin japonais. Devant nous, les pics Mary, Mirali et Adamtach qui flirtent tous avec les 5 000 mètres. Nous établissons le camp dans ce somptueux décor.

C’est un peu à regret que nous quittons ce somptueux décor, mais en montant au col de Chukurak nous pouvons encore en profiter. Après le col, la descente s’effectue au milieu de genévriers sans doute millénaires. Nous passons aux camps des nomades où vivent surtout les femmes. Souvent, elles nous proposent un peu de yaourt qu'elles ont elles-mêmes fabriqué. Nous passons devant le joli lac de Chukurak et par l’étroit verrou rocheux et un sentier très rocailleux. Nous descendons à Artuch. Nous retrouvons les véhicules pour un transfert vers Pendjikent. Nuit en guesthouse pour une bonne douche et un petit chaykhana (littéralement « maison de thé ») pour déguster un plov, le plat local ou des brochettes.

La matinée est consacrée à la visite du musée Rudaki, le poète le plus célèbre du Tadjikistan et natif de Pendjikent. Puis nous allons voir le bazar : Pendjikent est le plus grand bourg dans le nord-ouest du pays, sur la route qui conduit à Samarcande en Ouzbékistan (malheureusement la frontière est actuellement fermée) et c’est donc logiquement le centre commercial le plus important de la région : fromages, légumes, fruits frais et secs et bien sûr tous les articles pour s’habiller, bricoler… se retrouvent ici. Nous visitons ensuite Sazarm qui signifie « au commencement de la terre » et est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Ce site a abrité le premier peuplement d’Asie centrale au IV^e millénaire av. J.-C. Nous partons ensuite pour Margeb et nous nous installons dans une guesthouse locale.

Premier jour de randonnée pour cette seconde partie de trek dans une toute autre ambiance : si les monts Fansky sont connus par les randonneurs, la vallée de Yagnob est aujourd’hui totalement désertée par les visiteurs. Le parcours est assez long sur cette étape, mais le dénivelé est relativement faible. Au village de Bedef, nous campons dans les prairies et les vergers.

Nous nous enfonçons toujours un peu plus loin dans la vallée qui est restée l’une des plus reculées et l’une des plus mystérieuses du Tadjikistan. Le peuple yagnobi est le dernier à avoir parlé la langue sogdienne et a conservé sa culture intacte pendant des siècles. Courte étape au cours de laquelle nous traversons plusieurs petits villages avant d’atteindre Pskan.

Toujours plus loin dans la vallée, nous quittons les derniers villages pour parcourir des lieux plus sauvages. Cette fois la civilisation nous semble bien éloignée, d'autant que l'étape est assez longue bien que peu difficile. Nous allons établir le camp à 2 900 mètres, à proximité de la rivière. Nous sommes  prêts pour l’ascension du lendemain.

Nous partons tôt ce matin, déjà pour éviter la chaleur dans la montée, mais aussi parce que la journée est longue. Il faut d'abord passer le col à 3 400 mètres d'altitude et ensuite descendre la longue vallée qui conduit à la gorge de Romit pour, enfin, atteindre le dernier village appelé Rufigar.

Nous profitons de notre dernière matinée en montagne pour explorer les environs, puis nous retrouvons les véhicules qui nous conduisent à Douchanbé pour une bonne douche, les derniers achats et un bon repas au restaurant.

Journée libre à Douchanbé. Cette journée servira de journée de sécurité en cas de retard dans le programme. Sinon, nous pouvons aller traîner dans le bazar, profiter des avenues arborées et des terrasses où il fait bon boire une petite bière par cette chaleur.

Très tôt le matin, nous avons un transfert pour l'aéroport puis un vol pour rejoindre la France dans la journée.