Treks, rencontres et nature avec les peuples originels du Rift oriental

Accueil à l’aéroport de Nairobi. Selon le jour et l'heure d'arrivée, installation à l'hôtel ou route vers le Lac Naiwasha. 

Le Naiwasha est un lac d’eau douce situé à 150 kilomètres de la capitale. La douceur du climat ambiant a favorisé sur les terres environnantes l’installation de farmers anglais qui y gèrent encore leurs « fermes africaines » et y font prospérer vignoble et une horticulture florissante.
L'organisation de cette première journée (et de la suivante) reste dépendante de l'heure d'arrivée au lodge où nous sommes installés.

Dans la matinée, en bateau, safari d’environ une heure et demi sur le lac Naiwasha: hippopotames, crocodiles, aigles pêcheurs d’Afrique, oiseaux lacustres, zèbres, gnous, antilopes sur les berges... Cette excursion lacustre peut être reportée au lendemain en fonction du temps disponible.
Court transfert à Crater Lake Reserve pour une balade qui nous met en contact direct avec la faune africaine: zèbres , girafes, buffles, antilopes, singes colobes ... et nous permet d'admirer le  lac de caldeira.

Transfert matinal pour la porte du parc national du mont Longonot (une heure). Nous effectuons l’ascension (facultative) de ce superbe volcan qui domine de quelques 1 000 mètres le lac Naivasha lui-même perché à 1 900 mètres d’altitude et offrant de magnifiques perspectives sur la vallée du Rift oriental et ses volcans. L’altitude du volcan est de 2 776 mètres au sommet (4 heures de marche jusqu’au sommet). Nous effectuons un tour complet du cratère sommital ou bien revenir sur nos pas...pour rentrer plus tôt et profiter de la piscine du lodge ou du bord du lac.

Passé Nyahururu, après un arrêt au chutes Thomson’s Falls, un déjeuner à Nanyuki, nous gagnons Isiolo et nous installons dans une guesthouse de bandas (architecture locale inspirée des cases Samburus) gérée par une communauté de femmes de l’ethnie des Samburus, dont les atours résident dans un jeu subtil de perles multicolores où prédomine le rouge. Visite du village et de l’école primaire avec une amie samburu enseignante ; danses traditionnelles de bienvenue et échanges sur la culture samburu. Vêtus de capes d’un rouge éclatant, le visage et la poitrine teints en ocre et armés d’épées courtes et de lances, les Samburus sont proches parents des Masaïs dont ils partagent la langue, avec leurs belles silhouettes élancées et leurs manières simples et dignes.

Journée complète de safari à Samburu, toute proche de notre guesthouse. Observations le long de la rivière Ewaso Nyiro. Il faut faire attention aux crocodiles ou aux éléphants fréquentant ses berges… Ses eaux permanentes attirent ici en saison sèche de nombreux troupeaux d’éléphants et de buffles ; on y observe également l’impala, l’élégante girafe réticulée, le zèbre de Grévy, l’étonnant gerenuk, l’imposant oryx, l’autruche somalie, le guépard, le lion, sans oublier le farouche léopard, fréquent sur ce territoire.

Dernier safari matinal puis nous prenons la route du nord vers midi, nous bifurquons bientôt plein ouest à travers le désert de Kaisut, une région préservée et peu fréquentée par les visiteurs occidentaux. Les dromadaires et nombreux troupeaux que l’on voit ici sont la preuve de notre entrée en pays Rendille. Peuple de chameliers grands et fiers, de langue couchitique très peu représentée au Kenya (3% de la population), ils nomadisent depuis des siècles avec leurs troupeaux dans le nord du Kenya, ignorant les frontières avec la Somalie et l’Éthiopie voisines. Installation de notre camp au cœur de l’oasis et première rencontre avec nos hôtes.

Départ pour une randonnée à pied et à dos de chameau (monte facultative et sécurisée par nos chamelières) sous la conduite de nos guides, hommes et femmes rendilles. Nuit au milieu de nulle part, sous la voûte étoilée du bush hanté par les zèbres, éléphants, gérénuks, hyènes en quête de pitance.
Balade facultative de 2 heures en après-midi vers des cascadelles et marmites de géant en prenant soin d’éviter d’éventuels buffles ou éléphants (maillot de bain).

Après une nouvelle randonnée, franchissant un col en belvédère sur la chaîne des sommets environnants, nous sommes accueillis de retour à l’oasis par ce peuple si souriant et spontané : rencontre et échanges avec nos guides et amis éleveurs de dromadaires (balade au puits, au village) ainsi qu’avec les responsables de l’école et du dispensaire qui bénéficient de notre aide (dons en matériel pédagogique et/ou médicaments financés par notre voyage). Soirée danses à proximité immédiate du village.

Un dernier moment en compagnie de nos chamelières et nos guides éleveurs de dromadaires lors de la traite matinale des chamelles, puis nous quittons à regret nos amis rendilles. Nos véhicules s’enfoncent maintenant sur une piste sablonneuse : jusqu’à l’oasis de South Horr en pays Samburu, où nous déjeunons. Poursuivant par-delà les monts Nyiro, nous empruntons la belle piste de savane herbeuse du Rift oriental pour gagner la dernière oasis Samburu, porte de la vallée volcanique infernale de la Suguta.

Le temps d’un court transfert de 20 minutes et nous plongeons littéralement à pied depuis l’escarpement du Rift dans le lit d’une rivière pour rejoindre le village de nos guides et âniers turkanas. Retrouvailles avec les familles de nos guides et balade à la découverte du village (école, puits…) et à la rencontre de ses habitants. Les femmes au statut social particulièrement élevé, se lisant dans leurs superbes bijoux, ont ici le crâne rasé, sauf sur sa partie supérieure : leurs cheveux tressés en nattes retombant gracieusement sur l’avant et le pourtour de la tête. Soirée : chants et danses... nuit à proximité du village, avec toilettes et douche au seau/cuvette.

En compagnie de nos guides turkanas, les ânes chargés de nos bagages légers (merci de prévoir un sac pour 2 jours seulement), nous empruntons des sentes qui nous acheminent plein nord jusqu’au lac Turkana que nous atteignons l’après-midi du 11^e jour avec une marche en milieu subdésertique et au milieu de coulées de lave. Nos guides, issus de ce peuple au port altier de pasteurs fiers et indépendants nous entraînent à travers d’incroyables paysages lunaires désolés de lave volcanique jusqu’à la mer de Jade, la bien nommée en raison de ses dimensions et de la couleur intense de ses eaux turquoise. Balade sur les énormes coulées de lave noire qui barrent le lac en évitant les crocodiles !

Ascension matinale du magnifique cône du volcan Nabuyatom puis du volcan Téléki qui barrent l’extrémité sud de la mer de Jade : panorama grandiose sur le lac Turkana, immense et désolé, cerné de cônes volcaniques et barré à nos pieds par les gigantesques coulées de lave sombre.
Émotion brute devant l’extraordinaire beauté de cette région quasi-inaccessible, hormis Loiyangalani ou le « lieu des nombreux arbres ». C’est ici, dans la seule oasis accueillante de la rive orientale du lac que nous retrouvons le confort d’une guesthouse ombragée après 3 heures de navigation sur les bords de la Mer de Jade.

Découverte de l’oasis de Loiyangalani où résident les populations de Samburus, Rendilles et Turkanas, ainsi qu’un peuple autochtone de chasseurs cueilleurs se disant originaires du nord du lac : les pêcheurs El Molo. Visite d’un village El Molo, balade en bateau jusqu’à leur île sacrée, puis retour à Loiyangalani par le musée d’histoire locale. Randonnée facile aux abords de l’oasis (sources chaudes, rencontre au village de nos amis Turkanas, Somalis, Rendilles et Samburus...). Leur loisir principal étant le chant a capella et les danses, nous participerons à nouveau à une soirée « danses et chants turkanas » après un tour de Loiyangalani. Somptueux coucher de soleil sur le lac.

Nous quittons à regret Loiyangalani par la piste du sud, franchissant le désert de blocs de lave qui surplombe le bleu intense du lac Turkana. Poursuite par la piste de Laisamis pour rejoindre Isiolo (selon notre timing) voire Nanyuki, au pied du mont Kenya, où nous allons passer notre dernière nuit kenyane dans un hôtel à l’architecture très scottish !

Nous gagnons Nairobi pour une visite et quelques derniers achats possibles dans les boutiques d’artisanat (tissus, tableaux, batiks et peintures naïves, chapeaux, t-shirts, et chemises africaines, statuettes d’animaux et de guerriers, bijoux…). Selon notre plan de vol, possibilité alors de visiter la ferme de Karen Blixen, aujourd’hui musée national, où cette femme écrivain de renommée mondiale vécut de 1914 à 1931 (auteur de « La ferme africaine » dont s’inspira Sydney Pollack pour réaliser le film « Out of Africa »). Transfert pour l’aéroport, distant de 20 kilomètres, embarquement et envol pour la France.