Mondes et peuples du Nil

Accueil à l'aéroport et continuation vers le cœur de l’Abyssinie par un vol intérieur.

La capitale du roi Gadla Lalibella qui donna son nom à l’ancienne ville de Roha est dominée par le mont Abune Yosef ; construite pour être dissimulée aux regards à une époque où la puissance de l’islam menaçait l’existence même de la chrétienté monophysite, elle ne se donne pas dans son ensemble à l'arrivée : seules quelques habitations apparaissent... Les toits des églises arrivent aux niveaux du sol, facilitant ainsi la dissimulation des édifices sacrés chrétiens en cas de raid musulman. De même, des galeries font communiquer les églises entre elles. L’invasion d’Axum par la reine Judith au XII^e siècle entraîna la chute de la dynastie initiale et donna naissance à la dynastie de Zanguie qui choisit l'actuelle Lalibella, comme capitale. Nous pouvons y admirer une douzaine d'églises creusées dans le rocher même et classées patrimoine mondial de l’UNESCO. 

Dans l'après-midi, nous visitons l’ensemble Nord et l'église de Saint Georges, monumental monolithe architecturé en croix. Des religieux y ont établi, dans les niches de la muraille qui borde son allée intérieure, leurs habitations sommaires et c'est un lieu intense de prières et de pèlerinage.

Dans la matinée, excursion pédestre pour découvrir les villages et la très belle église de Debre Myriam qui se trouve dans la région. Dans l'après-midi, nous continuons la visite du site et des églises de la rive sud du « Jourdain » symbolique.

Les églises rupestres marquées par des influences hellénistique et syrienne, avec leurs peintures murales d’inspiration byzantine, leurs lourdes croix de laiton et d’argent, leurs fenêtres ouvragées découpées dans la pierre, fresques et bas-reliefs sont autant de chefs d’œuvre que nous découvrons au milieu de moines et d’ermites vêtus de coton écru.

Tôt le matin, nous visitons l’église Neakuto Le’ab, cachée dans la nature. À l’intérieur, des vasques récupèrent les eaux bénites qui ruissellent depuis Asheten et dont les fidèles font consommation pour leurs vertus curatives et leur pouvoir de chasser les mauvais esprits. Parmi les trésors exposés, des couronnes, de très beaux livres enluminés, des croix et un tambour d’or et d’argent.

En fin de matinée, vol en direction de l’ouest.

Dans l’après-midi, embarcation sur le lac Tana, le plus grand réservoir du Nil Bleu. Sur ces îles et péninsules se trouvent cachées de fabuleuses églises construites à partir du XIII^e siècle. Nous nous rendons sur la péninsule de Zeguié pour en découvrir 2 des plus belles : Azoa Mariam et Ura Kidane Mihret.

En fin d’après-midi, excursion aux alentour pour une vue panoramique sur le Nil Bleu, le lac Tana, les îles Entos et Kibran depuis la colline Bezawit.

Tôt le matin, nous nous rendons à Gish Abbay pour une première petite balade qui nous amène au lieu de la source du Nil bleu… Puis, après un court transfert, une randonnée plus longue nous amène aux chutes du Nil. C’est un spectacle grandeur nature de 400 mètres de large sur 45 mètres de profondeur.  Même lorsque les chutes sont faibles suite au barrage qui régule le cours du Nil bleu, le paysage de campagne environnant est de toute beauté et quiétude. Le nom local des chutes est « Tis Issat » en raison de la brume qui émane des chutes, les eaux fumantes. Le Nil Bleu mesure environ 1 400 kilomètres jusqu'à Khartoum, où il rejoint le Nil Blanc pour former le Nil proprement dit. On estime que 90 % de l'eau et 96 % des sédiments transportés par le Nil proviennent de l'Éthiopie, pendant la saison des pluies sur le plateau éthiopien. De retour dans la ville, découverte de Bahar Dar et de ses marchés, rencontre des constructeurs de tankwa en papyrus.

Ce matin, nous traversons la plaine lacustre du lac Tana parsemée de plusieurs affluents au Nil Bleu. C’est une très belle région, riche en espèces aviennes. Plus loin à partir de Fogera, nous découvrons un paysage accidenté, parsemé de pitons volcaniques. 

Gondar fut la capitale de l’Éthiopie au début du XVII^e siècle. Elle était aussi bien florissante par sa vie politique, économique, que par son école théologique traditionnelle. 

Dans l’après-midi, visite des étonnants palais construits sous les règnes de plusieurs rois, de l’église Debre Berhan Sélassié, qui échappa aux destructions des derviches mahdistes pour préserver un très beau patrimoine iconographique de l’Eglise d’Abyssinie. Découverte des Bains de Fassiladès et des ruines de Kusquam. Nous terminons l’après-midi par la visite du dernier village Falasha (juif éthiopien) de Woleka. 

Tôt le matin, nous remontons vers le Nord pour entrer dans le Parc du Simien. Le Parc du Simien est classé patrimoine mondial de l’Unesco. Ces montagnes du Simien constituent l’un des principaux massifs montagneux d’Afrique. Située à une altitude moyenne de 3 300 mètres avec de nombreux sommets à plus de 4 000 mètres, cette région est réellement une terre d’excellence pour découvrir de superbes vallées creusées par des gorges atteignant plus de 1 500 mètres de profondeur ; une intense activité volcanique il y a 40 millions d’années a formé le relief de ce massif. Nous nous rendons en véhicule jusqu’au Campement de Sankaber pour une balade agréabl en compagnie des babouins Gelada.

Nous partons tôt le matin pour prendre la route qui nous conduit, à la bifurcation d’Azezo, à la frontière avec le Soudan. En quittant les hauts plateaux pour descendre à 700 mètres d’altitude, nous plongeons dans un nouveau décor aux paysages plus arides, plus tourmentés. La région de Metema est célèbre pour la bataille que l’Empereur Yohannes du Tigré y mena contre les derviches mahdistes. Actuellement, la contrée est réputée pour la production d’oléagineux. Prise en charge par l’équipe soudanaise en début d’après-midi.

Journée de route pour rejoindre la capitale. À partir de Wad Medani nous suivons les courbes du Nil bleu.

Nous visitons en priorité le Musée archéologique dont les collections permettent de se faire une idée de la civilisation du Soudan et de ses principales étapes ; nous admirons les belles fresques de la cathédrale de Faras engloutie sous  les eaux du Lac Nasser. Puis dans un tour de ville nous apercevons, des berges du Nil Bleu, le Palais présidentiel où le Général Gordon fut décapité par les troupes du Mahdi en 1885 ; en fonction du temps, une petite excursion en bateau à moteur nous permet de nous rendre au point où se rejoignent les deux Nil. 

Puis, nous faisons une balade dans la vieille cité d'Omdurman pour admirer le tombeau du Mahdi et, dans le milieu de l’après-midi, nous nous rendons sur la tombe du Sheikh soufi du XIX^e siècle, Hamed al-Nil, au sud d'Omdurman où va se dérouler une cérémonie populaire et religieuse au son des tambours et des chants : le dhikr. Les soufis sont effectivement présents au Soudan et, en ce jour de la semaine, les confréries de derviches prient Allah par les danses, les poèmes, les chants. 

Nous prenons la route vers Naga qui, dans la steppe désertique, abrite un temple méroïtique dédié au « dieu lion » Apedemak et qui est orné de splendides bas-reliefs. Visite des vestiges et du temple d’Amon, précédé d’une allée processionnelle bordée de statues de béliers. On croise souvent sur les lieux des nomades qui viennent abreuver leurs troupeaux au vieux puits construit en 1905.

Puis, nous poursuivons vers Mussawarat es Sufra ; ce grand complexe labyrinthique (environ 45 000 mètres carrés) est composé de cours, de bâtiments et de temples datant du III^e siècle avant notre ère ; sa structure principale, « le grand enclos », est majeure pour comprendre les temps de sa splendeur. Résidence royale, les noces sacrées du roi et de la reine y étaient célébrées… Nous y visitons le Temple de l’éléphant qui présente des bas-reliefs magnifiques et les statues des dieux Arensnuphis et Sebiumeker, le Temple des lions.

En faisant halte à Shendi où nous observons, dans une maison locale, le tissage des textiles en coton traditionnel, nous rejoignons Méroé à travers la la vallée d’Awatib.
Seconde capitale du Royaume de Koush après la destruction de Napata, cette ville développa une civilisation originale et fut une cité puissante dans cette région favorable à l’agriculture, au carrefour des pistes caravanières entre la mer Rouge et l’Afrique noire. Des monuments funéraires et des palais, édifiés en pierre selon la tradition architecturale venue d’Égypte, nous sont parvenus remarquablement préservés. Mais la beauté majeure du site est, dans les soleils levant et couchant, ses belles pyramides.
Visite du site et balade dans la cité royale dont nous découvrons les vestiges : le Temple du soleil, les bains, les palais ; des fragments de fer noir et de minerai sont disséminés sur le site car l’ancienne Méroé était réputée pour avoir été le premier centre africain d'extraction et de raffinage du minerai de fer. En fin d’après-midi, nous assistons au splendide coucher de soleil sur les dunes et les mythiques pyramides. 

En traversant le désert, nous visitons sur la piste, dans la la Vallée de d’El Ghazali, le monastère médiéval le mieux préservé du Soudan au sein d’un décor propice au recueillement et à la prière ; relativement bien préservé des assauts armés, il conserve encore de hauts murs épais, des dalles en marbre, ainsi que des arcades et des vestiges d'enceinte. Avec Old Dongola et les fresques de Faras, il s'agit du plus beau témoignage de l'époque chrétienne en Nubie. Puis, nous poursuivons jusqu’à Nuri. Nous visitons le site aux pyramides alignées sur les dunes dorées ainsi que le cimetière découvert par le Roi Taharka (680-669 avant J.C.). Nous rejoignons ensuite notre destination sise sur une boucle du Nil.

Dans la matinée, route vers El Kourrou (environ 15 kms) ; nous visitons la nécropole des pharaons de la XXV^e dynastie et, en particulier, le tumulus royal du pharaon Tanouetamani et la chambre funéraire de sa mère, la reine Kalhata. Les premières fouilles archéologiques ont révélé que El Kurru était une ville fortifiée aux murs d’enceinte datant de la même période que les plus vieilles tombes estimées entre 890 et 860 avant J.C. Dans la XXV^e dynastie, le Roi Biye (747 av. J.C.) fut le premier roi nubien à revendiquer le titre de Pharaon ordonnant la construction de sa pyramide.

Sur la piste vers le Jebel Barkal,  halte dans une fascinante forêt pétrifiée en plein désert : d’énormes troncs abattus jonchent les sables.

Massif de sable isolé situé à 40 kilomètres en aval de la 4e cataracte, d’une hauteur de 100 mètres et d'une longueur de 200 mètres, avec des falaises et un pinacle spectaculaires de 75 mètres, le Jebel Barkal était une source de mythes sacrés parmi les premiers Egyptiens et les Nubiens. La ville sise était autrefois connue sous le nom de Napata (capitale du royaume de Koush du IX^e au III^e siècle avant notre ère) et comprenait de beaux temples et des palais ; durant la XXV^e dynastie, les rois nubiens devaient s’y faire couronner et bénir par Amon sensé résider dans le massif. Nous visitons l'énorme temple Amon, le temple de la déesse Mut construit dans la montagne et les pyramides à l'ouest. En fin d’après-midi, petite ascension sur le Jebel  pour  admirer le coucher de soleil le bel ensemble de temples et de pyramides, sur Nil… sur le Royaume des dieux et déesses antiques.

Continuation de notre périple en rejoignant par une piste du désert le Vieux Dongol (Old Dongola) dans le pays de Makuria, royaume chrétiens entre 580 et 1450 après J.C.  Visite du vieux monastère et de la crypte médiévale dont les parois sont couvertes de mystérieuses inscriptions protectrices, des vestiges d'églises coptes et du palais fortifié remarquablement conservé. Découverte d’un grand cimetière islamique aux nombreux tombeaux en forme de ruche. Arrivés à l’oasis, dans le calme et la beauté, nous visitons le Temple d’Amon (VII^e siècle av. JC) ; ce site Kawa était un important centre religieux et urbain dans le Royaume couchite car il sut tirer profit de sa situation géographique stratégique, à la fin de la route du désert reliant la ville à Napata.

Ayant rejoint Kerma nous déambulons dans son marché avant  d’entreprendre la visite de ce site extraordinaire qui témoigne de la culture singulière des nubiens dès 2300 ans av. J.-C. , d’une civilisation que les fouilles archéologiques ont remise en lumière en dégageant les vestiges de la ville : le grand tumulus et, entouré d’un ensemble de quartiers résidentiels, le temple de la defuffâ occidentale - énorme et énigmatique massif de briques crues à destination sans doute religieuse, de 19 mètres de hauteur et comportant des escaliers menant à son sommet. Visite du musée dont les pièces rassemblées donnent une idée pertinente de l’histoire des lieux.

Capitale d’un ancien royaume couchite qui régna sur la Nubie entre 2450 et 1480 avant notre ère (à son apogée de la Première à la 5^e cataracte, Kerma est l’une des premières communautés urbanisées d’Afrique avec une économie locale basée sur l’agriculture et sur le marché d’animaux et se développant  grâce au commerce sud-nord.

Puis, continuation vers Tombos pour découvrir des gravures rupestres (3100 avant J.C.) qui représentent une centaine de scènes et inscriptions s'échelonnant de la Préhistoire à l'époque méroïtique. Halte à la carrière de granit noir dont de nombreuses pierres portent des inscriptions rupestres de la dynastie des Pharaons noirs, avec une statue entière du roi Taharqa abandonnée sur le sol depuis 2 700 ans.

Nous débutons la journée par une balade matinale dans le village qui se réveille…  Nous découvrons la stèle de Thutmose I, commémorant sa victoire contre l’Empire nubien à Kerma. Notre marche sur les berges plantées de palmiers dattiers offre de belles vues sur le grand fleuve ; parfois, des roches affleurantes créent des remous comme des miniatures de cataractes.

Nous rejoignons la 3^e cataracte du Nil avant de faire halte à Koyeka sur la tombe d’un saint homme. Puis, sur une piste rocailleuse, nous pouvons admirer les nombreux villages nubiens aux maisons peintes et décorées. Souvent de taille considérable et dotées de cours intérieures les maisons nubiennes sont construites en terre et entièrement à la main avec des toits plats et des portes et fenêtres richement décorées. Les femmes décorent les façades avec un soin et une créativité d’artiste. 

Petite excursion au village Tajab qui offre une superbe vue sur le Nil et nous visitons les vestiges du temple d’Akhenaton dédié au Dieu Aton. 

Nous gagnons l’Île de Sai en véhicule puis en bateau (environ 40 minutes de traversée et découvrons une multiplicité d’îlots). Bâtie sur les restes d’une ville fortifiée du début de la XVIII^e dynastie, l’île de Sai offre une synthèse de l’histoire nubienne. Depuis le Paléolithique jusqu’à la période chrétienne, elle confirme une remarquable continuité de peuplement. Balade dans la ville de briques crues, entourée d’un épais mur d’enceinte. Nous visitons, au Nord, les  vestiges d’un Temple et, au Sud, les tombes de style égyptien aux profonds puits creusés dans le grès et menant à des chambres souterraines.

Puis nous poursuivons notre périple pour assister, à destination, depuis le Temple Amon, au coucher du soleil. 

Le temple d’Amon, construit par Amenhotep III, est contemporain de celui de Louxor dont il reprend la structure et il présente de remarquables bas-reliefs figurant le déroulement de la cérémonie jubilaire du sed.

Remarque : Akhenaton (« Aton est satisfait », 1351 – 1334 av. JC) est le fils d’Aménophis III (XIV^e siècle avant notre ère) et il commença de régner sous le nom d’Aménophis IV ; appelé fréquemment « le pharaon hérétique », époux de la Reine Néfertiti, il marqua à jamais la tradition égyptienne. En effet, pour ce souverain rebelle, il une seule divinité existe : le soleil. Aton était déjà une divinité du panthéon égyptien mais rarement évoquée pour parler du disque solaire. Akhenaton choisit d'en faire le seul dieu et écarte les dieux traditionnels et la figure centrale d'Amon-Râ. Ainsi, il se pose en tant que représentant d'Aton et efface toute référence à Amon-Râ dans son nom, dans les pratiques, sur les monuments.

Dans l’aube, nous visitons ce temple magnifique, ses prestigieuses ruines et, au long d’une promenade sur les berges du Nil, nous découvrons la vie quotidienne des Nubiens avec lesquels nous échangeons. Puis, nous poursuivons notre périple vers le Jabel Dosha ; nous visitons les 4 monuments taillés dans la roche dont la Chapelle de Thoutmosis III avant de  continuer vers Sedeinga et le Temple de la Reine Tiye, épouse d’Amenhotep III. C’est le premier exemple de temple bipartite masculin-féminin, un siècle avant celui d’Abou Simbel. Par ailleurs, ce site contient une densité étonnante de pyramides à structure interne circulaire. A Sedeinga a été découvert le plus grand ensemble d’inscriptions méroïtiqie connu à ce jour, la plus ancienne écriture antique purement africaine. Petite méditation en contemplant la nécropole située entre le désert rocailleux et les rives sauvages du Nil et parsemée d’une centaine de vieilles pyramides funéraires aujourd'hui écrêtées.

Tôt le matin, nous prenons la piste vers le Nord pour rejoindre la frontière égyptienne. Nous passerons non loin du site de Memna où furent édifiés plusieurs temples que nous aurons pu admirés au musée de Khartoum.

En fonction de l’heure d’arrivée et des rotations de bateaux, traversée du Lac pour rejoindre Abou Simbel ou nuit à Wadi Halfa.

Visite des temples creusés dans la roche situés près d'Abou Simbel dans le Sud de l'Égypte, au nord du Lac Nasser sur le Nil, à environ soixante-dix kilomètres de la deuxième cataracte du Nil. Construits par le pharaon Ramsès II pour commémorer sa victoire à la bataille de Qadesh, les temples étaient destinés à son culte ainsi qu'à celui de de son épouse Néfertari et de dieux égyptiens. Ces monuments sont classés Patrimoine mondial par l'UNESCO. 

Puis, nous prenons la route d’Assouan. Nous découvrons le haut barrage qui offre de belles bues vues sur le lac Nasser. En fin d’après-midi, balade dans les souks et nous embarquons pour une première nuit à bord de la felouque. 

Nous larguons les amarres à Assouan pour une navigation qui nous fait décrouvrir, à un rythme doux, les villages et les temples de cette splendide vallée du Nil où rien ne semble avoir bougé depuis des millénaires. Nous marchons quelques heures par jour au rythme de nos découvertes et de nos désirs puis nous réembarquons sur notre embarcation traditionnelle qui, légère et maniable, permet d’accoster où bon nous semble.

Au long de notre navigation, nous visitons les temples de Philaë, de Kom Ombo consacré à Sobek, le dieu crocodile et Horus, le dieu faucon, le splendide d’Horus à Edfou, construit durant la période ptolémaïque ; nous randonnons sur l’île de Bichir, et entre jardins et palmeraies à la découverte de villages nubiens, de Daraw et Fares, nous nous rendons jusqu’aux carrières de l'époque pharaonique dans le djebel Silsila…

Arrivés à Edfou, nous rejoignons Louxor en véhicule (jour 26) pour les premières visites de ce lieu mémorable.  Visite du temple de Karnak et, en fin d’après-midi, émerveillement devant le temple de Louxor au coucher du soleil.

Matinée consacrée à la visite de la vallée des Rois qui fut le site que choisirent les dynasties de Haute Egypte pour installer leurs nécropoles. Puis, nous découvrons le temple funéraire de la reine Hatchepsout et la vallée des Reines et les deux colosses de Memnon. En fin d’après-midi, envol pour la capitale.

Journée consacrée aux visites du Caire : la Citadelle de Saladin, les Pyramides de Gizeh, le Musée archéologique, une balade dans le souk Khan el Khalilly.

Tôt le matin nous partons vers l’est et entrons dans la région du Delta aux paysages très différents de ceux de la Vallée du Nil. Sur la route, visite du site archéologique d’Avaris, antique capitale des Hyksos, qui fondèrent les XV^e et XVI^e dynasties. Puis, nous nous arrêtons à Tanis, cité prestigieuse qui fut l’une des capitales de l’ancienne Égypte. Après un passage à la nécropole royale, nous poursuivons notre route, entre champs jusqu’au bord du lac Timsah ; une balade agréable permettant de découvrir une architecture coloniale termine la journée.

En passant par Mansoura, ville fondée par les Croisés en 1221 et où saint Louis fut fait prisonnier en 1250, nous continuons notre exploration du Delta jusqu’à la cité remontant à l’ère pharaonique et qui joua un rôle défensif important avant d’être mise à sac par les Croisés en 1203.

À destination, nous visitons un domaine agricole, une ferme comprenant des champs cultivés avec des méthodes ancestrales typiques du Delta du Nil. Autour d’un feu de bois, un thé et du pain chaud, cuit dans un four en briques chauffé au bois, est servi tout en discutant avec l’agriculteur. 

Visite de la cité dont la réputation s’appuie essentiellement sur un riche patrimoine architectural, constitué notamment de trois remarquables édifices islamiques : la mosquée al-Qinaï, construite en 1196 et restaurée en 1721, avec son minaret de 33 mètres de haut qui fut utilisé, outre sa fonction religieuse, comme phare pour guider l’activité portuaire ; la mosquée d’Abou al-Makarim, construite au milieu du XVI^e siècle et restaurée en 1850, avec sa salle de prière à cinq nefs, soutenue par quatre rangées de six colonnes de marbre et granit sur lesquelles reposent des arcs brisés, et sa façade principale à trois entrées décorées selon la technique “al-mangur” (briques rouges et noires, joints de mortier blancs) ; la mosquée de Hassan Nasr Allah, haut dignitaire mamelouk, édifiée au XV^e siècle et restaurée en 1703, caractérisée par les décors de la façade de l’entrée principale et de la triple arche, construite également selon la technique “al-mangur”. Nous découvrons aussi ses célèbres ateliers de kilims, un artisanat très florissant dès l’époque mamelouke et ses magnifiques souks très colorés.

Après le petit déjeuner, nous allons à Rosette, nom longtemps associé à la fameuse inscription trilingue qui permit à Champollion d’offrir au monde la compréhension des hiéroglyphes ; visite du Musée et balade dans les souks animés et odorants avant de rejoindre notre destination quifut l’un des plus grands ports de l’Antiquité, capitale intellectuelle et cosmopolite.

Nous ferons d’abord un tour panoramique de la corniche du palais de Ras el-Tin au fort de Qaïtbay qui occupe l’emplacement présumé du phare antique ; balade dans les jardins royaux d’El Montazah. Nous visiterons ensuite les catacombes de Kom el-Chougafa et évoquerons le culte de Sérapis devant la colonne dite « de Pompée », vestige du Sérapeum. Après le déjeuner, nous découvrirons le Cimetière latin où l'on montre la tombe d’albâtre dite d’Alexandre le Grand  et nous rendrons à la nouvelle bibliothèque d’Alexandrie, audacieuse structure qui perpétue le souvenir de la célèbre bibliothèque disparue. 

De retour vers la capitale, halte dans le Wadi El Natroun, haut lieu de la communauté monastique copte, et visiterons le monastère copte de Deir Amba Bichoï.