Pèlerinage à Sheikh Hussein

Route en direction du mont Wenchi, un ancien volcan haut de plus de 3 380 mètres, dont le cratère sommital abrite un lac d’une superficie de près de 6 km². Ce cratère et son lac offre un des panoramas des plus saisissants d’Éthiopie avec ses versants verdoyants et escarpés. C’est le plus haut lac d’Éthiopie. Nous prenons une embarcation pour nous rendre sur l’une île boisée, au nord du lac, à la découverte du monastère Wenchi Tcherqos dans l’édification remonte au XIII^e siècle.

Continuation dans le pays Gouragué ; cette ethnie est réputée pour ses grandes aptitudes au commerce et vit dans de spacieuses et très belles cases décorées avec soin. Nous arrivons dans l'après-midi dans la région de Kaffa. Visite de la ville connue pour ses meubles en bois.

En partant tôt le matin, nous rejoignons le Parc magnifique mais peu connu de Chebera Churchura qui compte de nombreux éléphants en plus des buffles du Cap, des lions et des léopards. La présence de nombreux cours d’eau permet aux animaux d’y vivre paisiblement à l’écart des parcours fréquentés dans un milieu naturel diversifié qui comprend 6 lacs volcaniques.

Route matinale vers les montagnes de Bale qui s’élèvent à travers les terres cultivées du peuple Arsi Oromo, des gens qui semblent vivre à cheval. Nous traversons des régions somptueuses et intimes où l’Éthiopie s'offre en magnifiques paysages de campagne ondulante de parcelles qui font des damiers merveilleux de couleurs diverses, nous longeons des forêts et des lacs, traversons des cols ; nous nous arrêtons dans les nombreux petits villages qui s’égrènent le long de la route pour nous immerger dans l'ambiance de la vie quotidienne; en s'approchant du village du Saint, la terre se décline en oranges et rouges et la piste sillonne dans une forêt de savanes où les pèlerins marcheurs campent avant la dernière étape. Nous arrivons dans l'après-midi du J.8 au village des pèlerins et sommes accueillis comme tels sur l'esplanade de la mosquée avant d'installer notre campement. 

Nous participons aux festivités du village et à l'Aïd. Toutes les religions sont présentes parce que les Oromos sont animistes, chrétiens et musulmans en fonction des régions d'Ethiopie où ils se sont installés. Dans ces jours de fête ils se retrouvent tous indistinctement comme famille tribale avec des chants et des manifestations qui sont propres à leur peuple. Leurs journées se partagent en rencontres et échanges,  actions de grâce, supplications de guérison; d'autres peuples de la Corne de l'Afrique se joignent à cette fête. Nous allons d'un groupe de pèlerins à l'autre, nous errons dans les lieux saints de la mosquée, nous participons aux rituels d'accueil, de remerciement animés par les chants du baro, nous faisons une balade jusqu'à à la grotte de la rivière où les pèlerins viennent faire leurs dévotions et remplir des sacs d'argile sanctifiante, ... 
Si les matinées sont relativement calmes, les après-midis, les soirées et les nuits bruissent et s'agitent de chants et de danses dans tout le village et ses alentours. 

Départ tôt le matin pour traverser de splendides et désertiques paysages de brousse; le site est situé dans une vallée profonde, caché par d’épais bosquets épineux où se dévoile peu à peu l’entrée d’un gigantesque dédale de grottes. C'est un royaume souterrain considéré comme une terre sainte par les Oromos qui s'y rassemblait et s'y cachait aux temps des persécutions; le site s’est sculpté au cours des siècles, par les eaux du Weyibqui, immense fleuve venu de Somalie et par lequel les Oromos sont descendus en Ethiopie. Les piliers et les arcs-boutants immenses taillés dans la roche sont particulièrement impressionnants. Nous visitons le dédale des grottes et des plongées dans le fleuve agrémentent la halte dans ce lieu calme et reposant. 

Nous poursuivons notre découverte de cette région est par des pistes de savanes belles et parfois fortement cabossées. Nous faisons de nombreuses haltes pour sollicités par le spectacle qu'offre la vie quotidienne des éthiopiens que nous croisons dans les champs, les marchés,...
Progressivement, notre route s’élève pour nous amener à près de 4 000 mètres ; les paysages se transforment et les savanes laissent la place à des forêts d'allure alpine. Nous arrivons en fin d’après-midi dans le Massif du Balé où vivent de nombreuses espèces endémiques (loup d´Abyssinie, nyala des montagnes) et dont la flore afro-alpine est singulière.

Une petite balade matinale nous permet de découvrir les animaux qui s'éveillent puis nous poursuivons par une journée de randonnée dans la nature sauvage. Les hauts-plateaux de ces montagnes sont ponctués par nombreux sommets volcaniques spectaculaires qui culminent à plus de 4 000 mètres et la marche offre des étendues surprenantes d'immensités et de beauté calme.

Nous rejoignons la Vallée du Rift par des paysages qui alternent entre longues plaines cultivées, forêts et montagnes. Les régions traversées sont parmi les plus riches d’Ethiopie grâce à une agriculture extensive dont de nombreuses fermes agricoles témoignent. En fin d'après-midi nous nous arrivons dans la région Oromo, sur une terre promise par Haile Sélassié aux Rastas; une communauté, essentiellement d'origine jamaïcaine, y est venue s'installer. 

Nous revenons vers la capitale en passant par Tiya, Adadi Maryam, Melka Kunture, site paléolithique où se trouve un musée et où se poursuivent des fouilles pour mieux connaître la Préhistoire éthiopienne. 
Nous arrivons dans l'après-midi.
Transfert à l'aéroport pour le vol de nuit.