De Moscou à Pékin par les steppes mongoles le long du Transsibérien

Selon l’horaire de l’avion, envol à destination de Moscou. Accueil par notre équipe locale à l’aéroport et transfert à l’hôtel. Installation et soirée libre dans la capitale russe.

Aujourd'hui, la journée est consacrée à la visite guidée de Moscou, capitale politique et culturelle du pays. Nous déambulons dans ses rues à la rencontre d’une histoire riche et passionnante. Nous en découvrons notamment le cœur composé de la célèbre place Rouge dominée par l’imposant et non moins célèbre Kremlin. Déjeuner et temps libre pour découvrir d'autres attraits de la ville dont la cathédrale Basile-le-Bienheureux ou encore le mausolée de Lénine.
En soirée, transfert à la gare et embarquement pour Irkoutsk (23 h 50. Horaire à confirmer).

Pendant les trois prochains jours, nous nous abandonnons à la contemplation, au rythme de la douce mélodie du train. Nous nous laissons envelopper par l’ambiance si particulière des wagons de cette mythique ligne ferroviaire et contemplons les paysages qui défilent à notre fenêtre.

Nous atteignons Irkoutsk au petit matin (07 h 44. Horaire à confirmer). Après ce long trajet en train, nous nous installons à l’hôtel pour prendre le petit-déjeuner et nous rafraîchir avant de partir à la découverte de la ville historique de Irkoutsk. Capitale de la Sibérie orientale, Irkoutsk est une escale incontournable et parmi les plus populaires de cette ligne de chemin de fer. À seulement 70 kilomètres du lac Baïkal, elle constitue l’entrée principale pour accéder au lac. Fondée au XVII^e siècle par les cosaques sur les rives d'Angara, elle est sans conteste l'une des plus belles villes de Sibérie. Sa position au carrefour de la Russie, de la Chine et de la Mongolie en fait un haut lieu de bannissement pendant des années. Les Décembristes, opposants au tsar, sont les plus célèbres des prisonniers après leur coup d'État manqué en décembre 1825. Nous visitons le musée, aussi appelé maison Volkonsky, qui leur est dédié. Fin d'après-midi libre.

Dans la matinée, nous prenons la direction de Listvianka située sur les rives de la « perle de Sibérie », le lac Baïkal. En chemin, nous visitons le musée Taltsy dédié à l’architecture en bois et à l’histoire ethnographique de la région aux fortes influences bouriates. C’est l’occasion d’observer de beaux édifices de Sibérie, en bois et restaurés, dont des fermes, chapelles, moulins à eau ou encore tombes évenkes. La forêt et le fleuve environnants complètent le tableau. Puis, nous rejoignons Listvianka que nous visitons. Depuis le petit village, nous découvrons l’un des plus grands lacs au monde et le plus profond. Mais le lac Baïkal est aussi un phénomène naturel extraordinaire puisqu’il concentre à lui seul 20 % de toute l’eau douce du monde. Sa diversité géologique et le nombre impressionnant d’espèces endémiques ont poussé les scientifiques à créer une discipline propre au lac et un musée passionnant que nous ne manquons pas de visiter.

Tôt dans la matinée, transfert à la gare et embarquement pour rejoindre la ville d’Oulan-Oude, véritable trait d’union entre l’Europe continentale et l’Asie (09 h 10/17 h 20. Horaires à confirmer). Nous atteignons Oulan-Oude en fin d'après-midi. Transfert à l’hôtel et première découverte libre de la ville.

La journée est entièrement consacrée à la découverte de la ville d’Oulan-Oude. Nous nous laissons envoûter par l’exotisme que procure la capitale de la Bouriatie et par la touche asiatique qu’elle apporte à ce fabuleux périple. Oulan-Oude fascine par son incroyable mélange de bouddhisme et de culture mongole d’où se dégagent à la fois la sérénité et l'ébullition si caractéristiques des villes asiatiques. Nous visitons notamment le complexe datsan Ivolginsky, siège russe du bouddhisme.

La matinée est consacrée à la poursuite de la découverte libre de la ville d’Oulan-Oude. En début d’après-midi, transfert à la gare et embarquement pour Oulan-Bator et les steppes mongoles.
Nous quittons la Russie et entrons en Mongolie pour rejoindre sa capitale. 

Arrivée matinale dans la capitale mongole (06 h 50. Horaire à confirmer). Oulan-Bator regroupe plus de 45 % de la population, soit environ 1400 000 personnes. Construite sur les bords de la rivière Tuul, encadrée de montagnes, Oulan-Bator est une ville plaisante à découvrir.

Accueil à la gare par notre guide local, puis nous prenons directement la route pour rejoindre le parc national de Khustai Nuruu, situé au sud-ouest d'Oulan-Bator. Cette réserve de 90 000 hectares fut créée en 1992, dans le contexte de la réintroduction du takhi, forme génétique du cheval sauvage d'Asie (appelé aussi cheval de Przewalski) disparu de Mongolie dans les années 60. Le takhi a constitué l’une des espèces clés de l’écosystème de la steppe, avant de se retirer dans le Gobi. Il s’y est éteint complètement après avoir fait sa dernière apparition dans le bassin de Dzoungarie. Sa réintroduction dans la steppe montagneuse de Khustai Nuruu représente un enjeu important dans le processus de restauration des écosystèmes naturels. Le pâturage de ces chevaux sauvages, entouré par un enclos en métal, est strictement protégé. Nous pouvons uniquement les voir lorsqu’ils viennent boire à la rivière, le matin et le soir, accompagnés par un guide du parc.

Dans la matinée, nous reprenons la route en direction du parc national de Gorkhi-Terelj pour deux jours de découverte à pied. Le parc du Terelj se trouve à 85 kilomètres au nord-est de la capitale et à 1 600 mètres d’altitude, dans une zone forestière de caractère alpin. La région, particulièrement belle, a parfois été choisie comme cadre pour le tournage de films mongols. Les forêts sont riches en bouleaux, cèdres, pins, saules, mélèzes, trembles et sont peuplées de renards, loups, écureuils… Dans l’après-midi, nous nous installons chez Tulgaa où nous resterons 3 nuits afin de profiter de cette belle région.

Ces deux journées sont consacrées à la découverte à pied, voire à cheval pour ceux qui le souhaitent, des alentours et de la beauté des paysages mongols.

Dans la matinée, nous reprenons les véhicules et regagnons Oulan-Bator. En chemin, nous visitons le Gandantegchinlin, le monastère de Gandan. Ce monastère de style tibétain est l’un des plus importants du pays. Après avoir subi de nombreux dégâts lors des purges religieuses de 1937, il a repris sa dimension et sa ferveur dans les années 1990. Nous terminons notre découverte d’Oulan-Bator par la visite du Musée national d’histoire mongole.

Selon l’horaire du train, transfert à la gare et embarquement pour La Chine et la ville de Datong.
Le train traverse d’abord une partie du désert de Gobi avant de bifurquer vers l’est et vers la Chine. L’arrêt à la frontière dure plusieurs heures. Il faut changer d’essieux, car l’écartement des rails n’est pas le même entre la Russie et la Chine.

Nous atteignons la ville de Datong au petit matin du jour 17. Accueil à la gare par notre guide local et transfert à l’hôtel pour nous installer, nous rafraîchir après un long trajet en train, et prendre notre petit-déjeuner.
Puis, nous prenons la direction du monastère de Xuankongsi. Plusieurs fois rebâti et restauré, le monastère de Xuankongsi, littéralement « monastère suspendu dans les airs » en chinois, fut fondé durant la dynastie des Wei du Nord (386-534).
Cette merveille d’architecture semble suspendue dans le vide et ne reposer que sur des piliers rouges dressés à la verticale. En réalité, le monastère est solidement accroché à la falaise par des poutres horizontales.
Cette position particulière est le secret de sa longévité, le plaçant ainsi à l’écart de toute montée des eaux de la rivière, située 50 mètres plus bas, des vents et des tempêtes. Les montagnes environnantes le protègent même des fortes chaleurs. Ce chef-d’œuvre architectural est composé de plus de quarante édifices creusés dans la roche, reliés entre eux par d'étroites passerelles, couloirs et escaliers flottant dans le vide. À l'intérieur de ces édifices, sont nichées des statues en bronze, en terre cuite, en fer ou en pierre, représentant Bouddha, Laozi et Confucius, assis côte à côte. Tel un syncrétisme religieux, ce monastère mêle les religions taoïste, bouddhique et confucéenne, rendant sa découverte riche et insolite. Retour à Datong en fin d’après-midi et promenade libre dans la vieille ville.

Dans la matinée, nous rejoignons les grottes bouddhiques de Yungang, autre joyau de la région.
La falaise bouddhique de Yungang fait partie des quatre grands trésors de l'art des grottes anciennes en Chine. Elle renferme une cinquantaine de grottes, la plupart taillées à l'époque des Wei du Nord (460 et 494), et plus de cinquante et un mille statues en pierre. Sans conteste, l’un des plus beaux ensembles de sculptures bouddhiques en pierre de Chine, ces statues témoignent de l'assimilation d'une imagerie religieuse venue d’Inde par les routes de la Soie. Considérées comme un chef d'œuvre classique du premier apogée de l'art rupestre bouddhique en Chine, ces grottes témoignent de la mentalité bouddhique et de la vie sociale de la dynastie Wei du Nord. Les sculptures s’étendent sur près d’un kilomètre d'est en ouest. La plus grande statue mesure dix-sept mètres de haut, alors que la plus petite ne dépasse guère quelques centimètres. Depuis 2001, les grottes bouddhiques de Yungang sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
Retour à Datong en début d’après-midi et transfert à la gare pour embarquer à bord du nouveau TGV, reliant Pékin en un peu plus de deux heures, contre plus de six heures initialement. À l’arrivée, accueil par votre guide en gare de Pékin et transfert à l’hôtel.

La journée est entièrement consacrée à la visite guidée de Pékin, la capitale chinoise. 
Nous découvrons notamment la célèbre place Tian’anmen (la place de la porte de la Paix céleste), la plus grande esplanade du centre-ville au monde, avec ses quarante-quatre hectares pouvant accueillir jusqu'à un million de personnes ! Elle est également le centre politique et culturel de toute la Chine. En son centre, se dresse le mausolée de Mao Zedong ainsi que le monument aux Héros du peuple, cet obélisque symbolisant la libération et l’indépendance nationale. Elle est encadrée à l’ouest par le Grand Palais du peuple, le Parlement chinois et à l’est, par le Musée national. Ces deux derniers datent de 1959 et possèdent une architecture d’inspiration soviétique. De chaque côté de la porte Tian’anmen s'étendent le parc Sun Yat-Sen et le palais de la Culture des travailleurs.

Historiquement, Tian’anmen était la porte principale de la ville impériale sous les dynasties des Ming et des Qing. Au nord de cette porte se dresse la majestueuse Cité interdite.
Également connue sous le nom de Palais impérial, elle est le monument le plus emblématique de Chine. Elle fut la résidence des vingt-quatre empereurs des dynasties Ming et Qing (entre 1420 et 1911). Palais de tous les fantasmes, c'est ici que gouvernait l'empereur, entouré d’innombrables femmes, servantes et eunuques. Avec une superficie de plus de soixante-douze hectares, la cité comporte plus de neuf mille pièces. Avec la chute de l'Empire en 1911, la Cité interdite ouvrit petit à petit ses portes sur l'extérieur. Siècle après siècle, elle a su garder sa superbe et son prestige, avec ses murs d'un rouge intense et son océan de toits jaunes que les rayons du soleil subliment. Son immensité rappelle qu'elle fut le siège du pouvoir terrestre et du pouvoir sacré. Selon la traditon, les vertus de l'empereur et son infaillibilité dans l'exercice des rites dictés par « le Ciel »  devaient préserver l'harmonie du Yin et du Yang, et par conséquent, le bien-être de l'ensemble de l'Empire.

Nous visitons également le temple du Ciel, datant du XV^e siècle, autre haut lieu de la Chine ancienne. C’est ici que les empereurs Ming et Qing venaient célébrer les rites et faire les sacrifices pour rendre hommage au Ciel et l'implorer de donner de bonnes récoltes. Le temple est entièrement organisé selon la cosmologie chinoise dont l'équilibre reposait sur l'empereur par son attitude et le respect des rites. Les couleurs, les formes, les sons et la position des édifices représentent cette conception assez complexe de l'univers. À cette époque, l'empereur, le « fils du Ciel », était chargé de faire le lien avec l'autorité céleste pour préserver le bon ordre sur terre. Les travaux d’agrandissement sous la dynastie des Qing (1644-1911) en firent le plus grand sanctuaire de Chine avec plus de deux cent soixante-treize hectares. Sa conception très symbolique, l’harmonie parfaite de ses couleurs et du volume de ses bâtiments en font un ensemble architectural parmi les plus beaux de Chine.

Au cours de la journée, nous assistons à la traditionnelle dégustation du thé. En Chine, la dégustation du thé est un véritable art dont il est important de connaître les règles précises (température de l'eau, durée d'infusion, dosage, conservation) afin de savourer pleinement le goût et la force de chaque arôme de son thé. 

Dans la matinée, nous prenons la direction de la Grande Muraille et de Gubeikou, point de départ de notre randonnée. 
Ces deux jours sont consacrés à la découverte d'un des emblème de la Chine, sa Grande Muraille. 

Nous randonnons sur les tronçons de Gubeikou et Jinshanling. En fonction de l'affluence, nous débutons par l'un ou par l'autre. 

Littéralement « longue muraille » (Chang Cheng), ce dragon de pierre s'étire sur près de six mille kilomètres, traversant d'abruptes montagnes jusqu'aux confins du désert de Gobi à l'ouest de la province Gansu. Il est l'œuvre de Qin Shi Huangdi, premier empereur de Chine et unificateur de l'Empire (221-207 avant notre ère), qui fit bâtir ce rempart par des centaines de milliers de travailleurs réquisitionnés, pour préserver l'Empire d'une attaque des Huns venus du nord. Les pans de murailles existants furent reliés entre eux puis surmontés de tours de bois. Depuis les tours, on envoyait des signaux de fumée visible à plusieurs kilomètres. Au début de l'époque Ming, le mur fut recouvert de briques et renforcé. La Grande Muraille devint alors la ligne défensive gigantesque que l'on connaît aujourd'hui. 
Situé le long de la montagne Yanshan, Gubeikou se compose des tronçons de Wohushan et Panlongshan. Cette partie de la Muraille de Chine n’a jamais été restaurée, conservant ainsi son apparence d’origine construite sous la dynastie Ming. 

Édifié en 1570, également sous la dynastie Ming, le tronçon de Jinshanling est la partie la mieux conservée de la Grande Muraille et posséde encore ses fonctionnalités d'origine. Il débute  près de la tour Wangjinglou à l'est et s'étend jusqu'à Longyukou à l'ouest, sur environ dix kilomètres. Posée sur des blocs de pierre énormes, la Grande Muraille est constituée de grosses briques, chacune pesant près de douze kilos. 
Ce tronçon possède cinq points de passage principaux et comptabilise pas moins de soixante-sept tours de guet positionnées tous les cent mètres. Une tour de guet s'élève en moyenne sur dix mètres de hauteur. Selon leur structure et leur fonctionnalité les tours sont construites sur un ou deux niveaux. Le premier étage possède quelques ouvertures d'où étaient tirées les flèches. Les toits des tours sont différents et variés, tantôt plats ou arqués, tantôt quadrangulaires ou octogonaux. Les tours étaient destinées à stocker des armes et du foin, ou encore à loger les soldats. La grande et la petite tour de garde du Jinshan sont parmi les plus célèbres.

Dans l'après-midi du jour 21, nous reprenons notre route vers Pékin. Transfert à l'hôtel et temps libre pour profiter une dernière fois de la ville.

Selon l'horaire de l'avion, transfert à l'aéroport et envol pour l'Europe.