26 juin 2013

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Les &eacute;tapes 3, 4 et 5 de la Grande Caravane Asiatique 2013 nous permettent de rencontrer toute une mosa&iuml;que de peuples, au Sichuan et au Yunnan (Chine du Sud), au Nord Vietnam et au Nord Laos, notamment les ethnies Yi, Miao (ou H'mong), Hani (ou Iko), Yao et Thai, et leurs nombreux sous-groupes, aux costumes diff&eacute;rents les uns par rapport aux autres. Nous d&eacute;couvrons 12 grands march&eacute;s (h&eacute;bdomadaires, d&eacute;cadaires, ou selon le calendrier astrologique chinois), ainsi que de nombreux villages.</p>
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<span><strong>DE CHENGDU A LIJIANG ET KUNMING</strong></span></p>
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Il s'agit de la troisi&egrave;me &eacute;tape de la Grande Caravane Asiatique. Nous allons de Chengdu, capitale du Sichuan, vers Lijiang et Kunming, au Yunnan, en traversant la r&eacute;gion des Grandes Montagnes Froides (Da Liangshan), puis celle des Petites Montagnes Froides et du lac Lugu, et les "Marches tib&eacute;taines" du Yunnan.</p>
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Nous rencontrons les peuples suivants, dans des villages et des grands march&eacute;s :<br>
-<em><strong> Les Yi </strong></em>des Grandes Montagnes Froides et de la r&eacute;gion de Yanyuan<br>
- <em><strong>Les Mosuo</strong></em>, les Pumi, les Yi et les Naxi, entre le lac Lugu et les gorges du Saut du Tigre<br>
- <em><strong>Les Tib&eacute;tains Khampa </strong></em>de la r&eacute;gion de Gyalthang (Zhongdian en chinois)<br>
- <em><strong>Les Naxi et les Bai</strong></em>, dans les r&eacute;gions de Lijiang et Dali</p>
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<span><strong>Les Yi</strong></span><br>
Les Yi sont un peuple tib&eacute;to-birman majeur de la Chine du Sud, &eacute;tabli en grande majorit&eacute; au Yunnan et dans la r&eacute;gion des Da Liangshan, au Sud du Yunnan, avec quelques poches au Guangxi et au Nord Vietnam.<br>
Nous traversons au cours de cette &eacute;tape les Da Liangshan, c&rsquo;est &agrave; dire les &laquo; <a href="http://www.tamera.fr/fr/voyage/visualiser/grandes-montagnes-froides-bas…; target="_blank">Grandes Montagnes Froides </a>&raquo;, r&eacute;gion de montagnes isol&eacute;es, que contourne le grand fleuve Yangts&eacute; avant d&rsquo;aller s&rsquo;&eacute;taler dans les grandes plaines du Sichuan, qui n&rsquo;est pratiquement jamais propos&eacute;e dans des parcours de Tour Operators.<br>
Cette r&eacute;gion abrite une importante population Yi, autrefois connue sous le nom g&eacute;n&eacute;rique de Lolo, notamment par des explorateurs Fran&ccedil;ais du d&eacute;but du 20&egrave;me si&egrave;cle, dont le commandant d&rsquo;Ollone, qui leur a consacr&eacute; un ouvrage intitul&eacute; &laquo; Les derniers barbares &raquo;.</p>
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<img alt="" src="/sites/default/files/blog/yi.jpg" style="width: 300px; height: 451px;" data-entity-type="file" data-entity-uuid="3e7d5b49-4a85-4df8-b85e-aed5b5882a80"></p>
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<strong><em>Les Yi Noirs</em></strong>, les fameux Lolo Noirs des temps anciens, firent trembler des g&eacute;n&eacute;rations de chinois jusqu&rsquo;en 1956, car ils faisaient r&eacute;guli&egrave;rement des razzias dans les basses vall&eacute;es et les plaines, o&ugrave; ils faisaient prisonniers des paysans chinois, qui &eacute;taient ensuite r&eacute;duits en esclavage.<br>
Les Yi sont plus de 7 millions au Yunnan et au Sichuan, r&eacute;partis en plus de 30 sous-groupes aux dialectes et traditions vestimentaires souvent bien diff&eacute;rents. Ils &eacute;taient les fondateurs au 8&egrave;me si&egrave;cle, avec l&rsquo;ethnie Bai de Dali, du puissant royaume de Nanzhao.<br>
M&ecirc;me si ces plateaux et hautes vall&eacute;es sont habit&eacute;s par la seule ethnie Yi, ils y sont particuli&egrave;rement nombreux et il y a plusieurs sous-groupes diff&eacute;rents, avec des costumes et coiffes diff&eacute;rents d&rsquo;une vall&eacute;e &agrave; l&rsquo;autre, donnant parfois l&rsquo;impression que l&rsquo;on rencontre d&rsquo;autres ethnies, alors que ce sont toujours des Yi. Seul point commun vestimentaire &agrave; tous : le Chanwa, sorte de ch&acirc;le en laine, &eacute;pais ou plus mince, de couleur bleue ou blanc cass&eacute;.</p>
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Un des points centraux de <a href="http://www.tamera.fr/fr/voyage/visualiser/grandes-montagnes-froides-bas…; target="_blank">la travers&eacute;e des Grandes Montagnes Froides </a>est la d&eacute;couverte des grands march&eacute;s, qui ont lieu tous les 10 jours. Nous en d&eacute;couvrons trois, et faisons aussi des petites randonn&eacute;es de 2 &agrave; 3 heures aux alentours de ces grands march&eacute;s d&eacute;cadaires. Ils ont lieu en effet une fois tous les 10 jours. Ils battent leur plein toute la journ&eacute;e, du matin jusque vers 16 h 00, avec un pic d&rsquo;activit&eacute; entre 11 h 00 et 13 h 00. Ayant lieu que 3 fois par mois, ils attirent une foule consid&eacute;rable de Yi.<br>
Dans tous les grands march&eacute;s, il y a la pr&eacute;sence de Bimo, c&rsquo;est-&agrave;-dire de chamanes, mais aussi de Sunie, eux aussi chamanes, mais diff&eacute;rents. La charge de Bimo se transmet de mani&egrave;re h&eacute;r&eacute;ditaire. On les reconna&icirc;t &agrave; leur coiffe et chapeau particulier. Ils sont &agrave; la fois des astrologues mais aussi gu&eacute;risseurs, qui lisent les textes sacr&eacute;s des Yi. Ils ont avec eux un livre de textes sacr&eacute;s avec des pictogrammes en langue Yi ancienne. Quant aux Sunie, ce sont davantage des gu&eacute;risseurs, qui psalmodient des incantations avec souvent dans une main un tambourin, ou une cloche, qu&rsquo;ils agitent.<br>
A la sortie des Grandes Montagnes Froides, &agrave; Xichang, nous visitons le mus&eacute;e de la soci&eacute;t&eacute; esclavagiste Yi, construit en 1985, premier mus&eacute;e &agrave; vocation ethnographique de Chine.<br>
<em>Dans la r&eacute;gion de Yanyuan</em>, au coeur des "Petites Montagnes Froides", entre Xichang et le lac Lugu, nous rencontrons d'autres populations Yi, mais avec des costumes et coiffes diff&eacute;rents. Les femmes ont suvent des costumes tr&egrave;s color&eacute;s, avec de grandes jupes tr&egrave;s pliss&eacute;es, et certaines portent des coiffes volumineuses ressemblant &agrave; des cerfs-volants. On en rencontre jusque sur les hauteurs qui dominent la r&eacute;gion du lac Lugu, et plus au Sud de celui-ci, vers Ninglang.</p>
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<span><strong>Les Mosuo</strong></span><br>
L'ethnie Mosuo est surtout centr&eacute;e autour du lac Lugu, lac d'altitude situ&eacute; &agrave; la fronti&egrave;re entre Yunnan et Sichuan, en bordure des r&eacute;gions tib&eacute;taines du Kham.<br>
Cette ethnie a conserv&eacute; plus longtemps encore que les Naxi, une soci&eacute;t&eacute; de type matriarcale, ce qui les a rendu tr&egrave;s "exotiques" aux yeux des Chinois, et ainsi la rive Sud du lac, c&ocirc;t&eacute; Yunnan, est devenue tr&egrave;s touristique pour les Chinois.<br>
Le lac Lugu est domin&eacute; dans le fond par la Montagne de la Lionne, qui est un symbole fort de la r&eacute;gion du lac Lugu et de la culture Mosuo. Des p&egrave;lerinages ont lieu r&eacute;guli&egrave;rement autour de cette montagne sacr&eacute;e.</p>
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<span><strong>Les Pumi</strong></span><br>
Les Pumi sont assez proches ethniquement des Mosuo du lac Lugu, mais avec une empreinte tib&eacute;taine plus forte. Ils vivent dans les hauteurs autour du lac Lugu, ainsi qu'entre le lac et les gorges du Yangts&eacute;.</p>
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<span><strong>Les Naxi</strong></span><br>
L'ethnie Naxi compte plus de 300 000 personnes, descendants de nomades Tib&eacute;tains et organis&eacute;e jusqu'&agrave; une date r&eacute;cente en soci&eacute;t&eacute; matriarcale. La capitale de leur r&eacute;gion est la ville de Lijiang, situ&eacute;e sur un plateau &agrave; 2400 m&egrave;tres d'altitude, domin&eacute; par la masse du &laquo; Mont enneig&eacute; du Dragon de Jade &raquo; appel&eacute; Mont Satseto par la population Naxi, qui culmine &agrave; 5596 m&egrave;tres. Lijiang, travers&eacute;e par des canaux et un d&eacute;dale de ruelles &eacute;troites et dall&eacute;es, a &eacute;t&eacute; class&eacute;e au Patrimoine de l&rsquo;Humanit&eacute; par l&rsquo;UNESCO.</p>
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Les Naxi habitent aussi dans la r&eacute;gion des gorges du Yangts&eacute; et &agrave; l'int&eacute;rieur de la grande boucle que d&eacute;crit le fleuve vers le Nord. Nous traversons ces r&eacute;gions au cours de notre <a href="http://www.tamera.fr/fr/voyage/visualiser/etape-3-grande-caravane-asiat…; target="_blank">randonn&eacute;e du lac Lugu vers les gorges du Saut du Tigre</a>, avec la d&eacute;couverte de quelques beaux villages Naxi, et notamment Baoshan, ancien village fortifi&eacute; Naxi, &eacute;difi&eacute; sur un promontoire rocheux dominant le Yangts&eacute;, au milieu de cultures en terrasses. Il abrite encore une centaine de maisons, dont certaines ont &eacute;t&eacute; en partie taill&eacute;es dans le roc.<br>
Nous traversons aussi au cours de ce voyage ces fameuses gorges du "Saut du Tigre", en suivant un chemin rocheux taill&eacute; le long de la rive gauche du fleuve, autrefois emprunt&eacute; par les Tib&eacute;tains qui venaient &agrave; Lijiang &eacute;changer des peaux et des pattes d&rsquo;ours contre du sel. Il s'agit de profondes gorges creus&eacute;es par le Yangts&eacute; entre le Mont Haba (5396 m) et le Mont enneig&eacute; du Dragon de Jade (5596 m). Elles sont en effet si &eacute;troites que, d&rsquo;apr&egrave;s la l&eacute;gende, un tigre fit le saut d&rsquo;une rive &agrave; l&rsquo;autre pour &eacute;chapper &agrave; un chasseur. Dans ces gorges, le Yangtse s&rsquo;&eacute;coule sur 16 km &agrave; travers 18 rapides et 3 chutes.</p>
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Au Nord des gorges, nous d&eacute;couvrons aussi le site de Baishuitai (2370 m), ensemble de terrasses creus&eacute;es sous l&rsquo;action de l&rsquo;eau carbonique d&rsquo;une source, de la m&ecirc;me fa&ccedil;on que Pamukkale en Turquie. Comme c&rsquo;&eacute;tait un lieu tr&egrave;s sacr&eacute; pour les Dongba, chamanes de l&rsquo;ethnie Naxi, il y a tout autour des b&acirc;tons recouverts de pictogrammes Dongba. Il y a &agrave; Lijiang un centre de recherche sur les manuscrits Dongba, r&eacute;alis&eacute;s &agrave; base de pictogrammes par les chamanes de l'ethnie Naxi.</p>
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<span><strong>Les Tib&eacute;tains Khampa</strong></span><br>
Nous rencontrons aussi au cours de ce voyage des populations tib&eacute;taines Khampa, dans la r&eacute;gion de Gyalthang (Zhongdian en chinois), porte d&rsquo;entr&eacute;e du Kham tib&eacute;tain, r&eacute;cemment rebaptis&eacute;e &laquo; Shangri La &raquo; par les autorit&eacute;s chinoises. Le bois est fortement utilis&eacute; dans l'architecture locale, du fait de la pr&eacute;sence autrefois d'importantes for&ecirc;ts, aujourd'hui malheureusement en voie de disparition sous les tron&ccedil;onneuses chinoises.<br>
Les Khampa ont une identit&eacute; culturelle forte, avec laquelle les autorit&eacute;s chinoises sont bien oblig&eacute;es de &laquo; composer &raquo;, en tout cas beaucoup plus qu&rsquo;au Tibet Central. Ils habitent un tr&egrave;s vaste territoire, le Kham, o&ugrave; ils sont m&ecirc;me plus nombreux que les Tib&eacute;tains du Tibet Central. Ce sont avant tout des bergers et nomades, excellents cavaliers qu'Alexandra David-Neel avait surnomm&eacute; "brigands-gentilhommes". La majeure partie du Kham est situ&eacute;e dans la province du Sichuan, mais aussi une partie du Qinghai, et donc la partie Nord-ouest du Yunnan, dont Gyalthang est le grand centre.<br>
A Gyalthang, nous visitons le grand monast&egrave;re Sumtselin, fond&eacute; en 1679 par le 5&egrave;me Dalai Lama, qui avait fortement souffert de la R&eacute;volution Culturelle, mais a &eacute;t&eacute; reconstruit au d&eacute;but dans la tradition tib&eacute;taine gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;argent des Tib&eacute;tains, notamment en exil, mais depuis quelques temps la subite fr&eacute;quentation touristique chinoise a chang&eacute; quelque peu la donne.</p>
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<span><strong>Les Bai</strong></span><br>
L'ethnie Bai est aussi de langue tib&eacute;to-birmane, comme les Yi, les Naxi, les Mosuo et les Pumi. Ils sont tr&egrave;s nombreux (plus de 1,5 millions), surtout dans la r&eacute;gion de Dali, ville situ&eacute;e au bord du lac Erhai, &agrave; 1900 m&egrave;tres d'altitude. C'est le c&oelig;ur ancestral de l'ethnie Bai. Dali est l'ancienne capitale du Royaume de Nanzhao, fond&eacute;e par les Bai et les Yi, qui domina le Yunnan et m&ecirc;me au-del&agrave;, jusqu'aux territoires actuels de Birmanie et du Laos, du 6&egrave;me au 10&egrave;me si&egrave;cles.<br>
Nous d&eacute;couvrons le grand march&eacute; de Shaping, situ&eacute;e dans le coin Nord-ouest du lac Erhai, o&ugrave; se d&eacute;roule tous les lundis un march&eacute; hebdomadaire de l&rsquo;ethnie Bai, tr&egrave;s color&eacute; et &eacute;tendu.</p>
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Toute la r&eacute;gion que nous traversons depuis le lac Lugu jusqu'&agrave; Lijiang et Dali est donc appel&eacute;e "<a href="http://www.tamera.fr/fr/voyage/visualiser/trekking-dans-les-marches-tib… tib&eacute;taines</a>", car nous sommes juste en bordure du Kham tib&eacute;tain.<br>
Aux confins du Tibet, du Yunnan et du Sichuan, dans une r&eacute;gion montagneuse taill&eacute;e par de puissants fleuves et leurs affluents, ces Marches Tib&eacute;taines sont donc peupl&eacute;es d'ethnies tib&eacute;to-birmanes, telles que Naxi, Mosuo, Pumi, Yi et Bai, mais aussi Lisu et Nu, aux fortes traditions culturelles, qui se m&ecirc;lent &agrave; des populations tib&eacute;taines.<br>
Cette r&eacute;gion a &eacute;t&eacute; explor&eacute; dans tous les sens &agrave; la fin du si&egrave;cle dernier et au d&eacute;but du 20&egrave;me si&egrave;cle par les missionnaires catholiques qui cherchaient un point d'entr&eacute;e pour aller &eacute;vang&eacute;liser le Tibet, mais aussi par de nombreux explorateurs tels que Jacques Bacot et Alexandra David-Neel, et des scientifiques tels que le docteur Joseph Rock, qui ont aussi fortement contribu&eacute; &agrave; la connaissance de cette contr&eacute;e, en marge de l'empire Chinois et au seuil du monde Tib&eacute;tain. On pourrait aussi d&eacute;signer cette r&eacute;gion, qui est un des verrous d&rsquo;acc&egrave;s au Tibet, sous le nom de &laquo; couloir des grands fleuves &raquo;. En effet, le Yangts&eacute;, le M&eacute;kong et le Salouen (Nujiang), trois grands fleuves asiatiques, quittent les plateaux tib&eacute;tains dans cette r&eacute;gion, en taillant de tr&egrave;s profondes gorges, &agrave; seulement parfois quelques dizaines de kilom&egrave;tres l'un de l'autre.</p>
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<span><strong>DE LIJIANG ET KUNMING A SAPA (Nord Vietnam)</strong></span></p>
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Il s'agit de la <a href="http://www.tamera.fr/fr/voyage/visualiser/etape-4-passage-du-yunnan-ver…; target="_blank">quatri&egrave;me &eacute;tape de la Grande Caravane Asiatique</a>. Nous allons de Lijiang et Kunming, au Yunnan, vers la r&eacute;gion de Bac Ha et Sapa, au Nord Vietnam.</p>
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Au Sud de Kunming, dans le bassin du Fleuve Rouge, nous traversons <a href="http://www.tamera.fr/fr/voyage/visualiser/ethnies-et-rizieres-des-confi…; target="_blank">la r&eacute;gion de Yuanyang et Jinping</a>, r&eacute;put&eacute;e pour ses &eacute;tonnantes et magnifiques rizi&egrave;res en terrasses, o&ugrave; nous rencontrons dans des villages, sur les sentiers et lors de grands march&eacute;s, les peuples suivants : Yi, Hani, Yao, Miao et Dai, r&eacute;partis en plusieurs sous-groupes.</p>
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De l'autre c&ocirc;t&eacute; de la fronti&egrave;re, au Nord Vietnam, nous rencontrons &eacute;galement une &eacute;tonnante mosa&iuml;que de populations, dans des villages, sur les sentiers et lors de grands march&eacute;s hebdomadaires : H'mong, Dao (ou Man), Tay, Tai Lu, Giay (ou Nhang), et Phu La.</p>
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<span><em><strong>Les Yi</strong></em></span><br>
Nous retrouvons donc &agrave; nouveau des Yi dans cette r&eacute;gion du Sud Yunnan. C'est en effet au Yunnan qu'ils sont les plus nombreux. Ils sont r&eacute;partis en 73 sous-groupes aux dialectes et traditions vestimentaires souvent bien diff&eacute;rents, dont une bonne moiti&eacute; au Yunnan.<br>
Ce sont ainsi les Yi, en compagnie de leurs voisins Hani, qui ont sculpt&eacute; ces rizi&egrave;res en terrasses ont &eacute;t&eacute; sculpt&eacute;es dans la montagne par les ethnies Hani et Yi, rendues c&eacute;l&egrave;bres par les magnifiques photos de Yann Layma. Elles ont &eacute;t&eacute; fa&ccedil;onn&eacute;es en courbes harmonieuses, majestueux escaliers aux marches irr&eacute;guli&egrave;res, v&eacute;ritables amphith&eacute;&acirc;tres o&ugrave; l&rsquo;eau est distribu&eacute;e d&rsquo;&eacute;tage en &eacute;tage, &agrave; travers des br&egrave;ches m&eacute;nag&eacute;es dans les petites digues de terre.</p>
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<span><em><strong>Les Hani</strong></em></span><br>
C'est la premi&egrave;re fois que nous rencontrons l'ethnie Hani, peuple de langue tib&eacute;to-birmane comme les Yi, tr&egrave;s nombreux au Sud Yunnan (environ 1,3 million), le long des fronti&egrave;res avec le Vietnam, le Laos et la Birmanie. Appel&eacute;s <strong>Iko au Laos</strong>, mais aussi <strong>Akha en Tha&iuml;lande</strong> et <strong>en Birmanie</strong>, ils sont r&eacute;partis en plusieurs sous-groupes aux traditions vestimentaires compl&egrave;tement diff&eacute;rentes.<br>
Dans la r&eacute;gion de Yuanyang et Jinping ce sont les Hani qui sont l'ethnie la plus nombreuse, mais r&eacute;partie en nombreux sous-groupes, avec des tenues vestimentaires et coiffes tr&egrave;s diff&eacute;rentes les uns des autres, surtout pr&egrave;s de la fronti&egrave;re vietnamienne, entre Pinghe et Nafa. Les costumes sont aussi tr&egrave;s diff&eacute;rents de ceux que l'on trouve au Xishuangbanna, au Laos et en Birmanie.<br>
Les femmes Hani de la r&eacute;gion portent des pantalons teints &agrave; l&rsquo;indigo et une tunique brod&eacute;e.<br>
Nous rencontrons les diff&eacute;rents groupes Hani, ainsi que les nombreuses autres ethnies de la r&eacute;gion, dans 5 grands march&eacute;s : Niujiaozhai, Shengcun, Xinjie, Jinping et Nafa.<br>
Ces grands march&eacute;s ont lieu &agrave; un m&ecirc;me endroit une fois tous les 6 jours selon le calendrier astrologique chinois, parfois tous les 6 jours, ou tous les 3 jours pour les plus grands. Ils battent leur plein une bonne partie de la journ&eacute;e, mais sont surtout fr&eacute;quent&eacute;s entre 10 h 00 et 12 h 00.</p>
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<img alt="" height="191" src="/sites/default/files/blog/hani_iko.jpg" width="288" data-entity-type="file" data-entity-uuid="c24b0d15-f8ce-451c-bf2f-ec0d2252a33b">&nbsp; <img alt="" height="192" src="/sites/default/files/blog/P1110410_0.JPG" width="256" data-entity-type="file" data-entity-uuid="318750a7-1869-4035-8c6f-b79a3d434db4"></p>
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<span><em><strong>Les Miao</strong></em></span><br>
Les Miao sont le groupe ethnique majeur de toute la Chine du Sud, que l'on retrouve au Guangxi, au Guizhou et au Yunnan, mais aussi au Nord Vietnam et au Nord Laos o&ugrave; on les appelle H'mong.<br>
Ils sont plus de 7,5 millions &agrave; vivre en Chine et ont longtemps rivalis&eacute; avec les Chinois, il y a pr&egrave;s de 4000 ans pour le contr&ocirc;le des bassins du fleuve Jaune et du Yangtse. Pour les Chinois, les Miao repr&eacute;sentent l&rsquo;arch&eacute;type de la r&eacute;sistance &agrave; leur civilisation. Ils ont lutt&eacute; pendant plus de quatre mill&eacute;naires contre l&rsquo;expansion chinoise, qui les a contraint &agrave; migrer toujours plus au Sud, motiv&eacute;s par leur volont&eacute; farouche de ne jamais se soumettre &agrave; une quelconque autorit&eacute;.<br>
Ils sont r&eacute;partis en nombreux sous-groupes aux traditions vestimentaires diff&eacute;rentes.<br>
Les Miao, mais aussi les Yao, parlent une langue diff&eacute;rente de celles des ethnies tib&eacute;to-birmanes ou de langue de type Thai. C'est une famille de langue tr&egrave;s particuli&egrave;re &agrave; part enti&egrave;re, classifi&eacute;e comme Miao-Yao</p>
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<span><em><strong>Les Yao</strong></em></span><br>
Les Yao sont plus de 2 millions &agrave; vivre en Chine du Sud. Ils sont r&eacute;partis en de nombreux sous-groupes, tout comme les Miao, aux traditions vestimentaires et aux coiffes des femmes fort diverses. On les retrouve tout le long de la partie m&eacute;ridionale de la Chine du Sud, notamment le long des fronti&egrave;res avec Vietnam et Laos.<br>
Les Yao sont nombreux &agrave; habiter les montagnes de la r&eacute;gion de Jinping, ainsi que celles des r&eacute;gions de Phong Tho et Sapa (au Vietnam), dans leur prolongement o&ugrave; on les appelle Zao ou Man.<br>
Dans la r&eacute;gion de Yuanyang et Jinping, nous rencontrons trois groupes compl&egrave;tement diff&eacute;rents du point de vue vestimentaire. Les femmes Yao Do portent une coiffe pointue rouge vif sur un bijou d&rsquo;argent et leur pantalon de batik richement brod&eacute;, alors que les femmes Yao &laquo; Indigo &raquo; portent un costume indigo rehauss&eacute; par des effil&eacute;s rouges au col et un tablier blanc brod&eacute; de rouge. Les femmes Yao &laquo; Indigo &agrave; planche &raquo; portent un fichu indigo pos&eacute; sur une planchette d&rsquo;argent, qui est retenu par des cheveux tress&eacute;s.<br>
Quant aux jeunes hommes, ils portent des bonnets &agrave; pi&egrave;ces chinoises et les enfants des bonnets &agrave; pompons.</p>
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<img alt="" src="/sites/default/files/blog/hommes_yi%281%29.jpg" style="width: 350px; height: 227px;" data-entity-type="file" data-entity-uuid="126fed0d-c24f-4a5b-ba8c-c9c653e58f2e"></p>
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<span><em><strong>Les Kucong</strong></em></span><br>
L'ethnie Kucong est de langue tib&eacute;to-birmane, apparent&eacute;e aux Lahu.<br>
Ils habitent sur les pentes isol&eacute;es frontali&egrave;res avec le Nord Vietnam, et pratiquaient il y a encore peu le troc avec les ethnies voisines. Ils ne sont que 10000 habitants diss&eacute;min&eacute;s dans les montagnes frontali&egrave;res avec le Vietnam.</p>
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<span><em><strong>Les Dai et les Zhuang</strong></em></span><br>
Dai et Zhuang appartiennent au groupe linguistique Thai, tr&egrave;s r&eacute;pandu &agrave; travers tout le Sud de la Chine, mais aussi au Nord Vietnam, au Nord Laos et en Birmanie.<br>
Ils sont tr&egrave;s nombreux car des ethnies comme les Dong, les Bouyei ou les Shui en font aussi partie.<br>
Les Zhuang habitent surtout le Guangxi, o&ugrave; ils sont plus de 10 millions, avec quelques poches d'habitat au Yunnan, le long de la fronti&egrave;re vietnamienne.<br>
On rencontre les Dai tout le long des fronti&egrave;res avec Vietnam, Laos et Birmanie, dans les plaines ou basses vall&eacute;es. Ils sont cousins ethniques des Shan de Birmanie et des Tai Lu du Nord Laos.</p>
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Au cours de ce voyage, nous traversons la fronti&egrave;re terrestre entre Chine et Vietnam, entre Hekou et Lao Cai, en franchissant un pont frontalier.<br>
Du c&ocirc;t&eacute; vietnamien, nous rencontrons d'autres ethnies :</p>
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<span><em><strong>Les H'mong</strong></em></span><br>
Les H&rsquo;mong sont donc appel&eacute;s Miao en Chine du Sud, d'o&ugrave; ils ont migr&eacute; r&eacute;cemment, certains il y a moins de 60 ans. Ce groupe ethnique est l&rsquo;un des plus importants du Nord Vietnam.<br>
Les H&rsquo;mong les plus nombreux de la r&eacute;gion de Bac Ha sont les H&rsquo;mong Fleur. Les femmes portent de superbes costumes tr&egrave;s color&eacute;s, m&ecirc;me pour repiquer le riz ou travailler dans les champs. Ils cohabitent en harmonie avec les autres ethnies. Ils cultivent sur les pentes tr&egrave;s raides du ma&iuml;s, du riz, du manioc et plusieurs sortes d&rsquo;arbres fruitiers. On rencontre les H'mong Fleur au march&eacute; de Can Cau (&agrave; 20 km de Bac Ha), qui a lieu tous les samedis, mais aussi au march&eacute; de Muong Khuong, qui a lieu les dimanches. Le march&eacute; de Muong Khuong est plus authentique, avec une grande diversit&eacute; de groupes ethniques : H&rsquo;mong, Yao, Nung, Tay, Pa Di, et des marchands d&rsquo;autres groupes ethniques venus de Chine pour vendre leurs produits.<br>
On rencontre aussi des H'mong dans la r&eacute;gion de Sapa. Ce sont surtout des H'mong Noir, notamment dans la vall&eacute;e de Muong Hoa, mais il y a aussi des H'mong Rouge.<br>
Sapa, bourgade situ&eacute;e &agrave; 1650 m&egrave;tres d'altitude, ancienne station climatique cr&eacute;&eacute;e par les Fran&ccedil;ais dans la r&eacute;gion du mont Fan Si Pan (3143 m), le plus haut sommet du Vietnam.</p>
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<img alt="" src="/sites/default/files/blog/Femmes%20HMong%20Noir%20JKotry_jerome%20kotry.jpg" style="width: 350px; height: 236px;" data-entity-type="file" data-entity-uuid="5f87cb80-f55a-4cbf-b83f-6d550f952d15"></p>
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<span><em><strong>Les Dao (ou Man)</strong></em></span><br>
Man et Dao sont deux noms qui d&eacute;signent au Vietnam la m&ecirc;me ethnie, appel&eacute;e Yao en Chine. Dao se prononce en fait Zao.<br>
Il y a plusieurs sous-groupes diff&eacute;rents de Man et Dao venus s&rsquo;installer au Nord Vietnam il y a 300 ans. Dans la r&eacute;gion de Muong Khuong, nous rencontrons un sous-groupe Man typique de cette r&eacute;gion, qu'on ne retrouve pas beaucoup ailleurs au Nord Vietnam, mais qui sont nombreux du c&ocirc;t&eacute; chinois (r&eacute;gion de Dulong et Maguan).<br>
Dans la r&eacute;gion de Sapa, nous rencontrons surtout l'ethnie Man Rouge, aux &eacute;tonnantes coiffes rouges port&eacute;es par certaines femmes.</p>
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<span><em><strong>Les Tay et les Nung</strong></em></span><br>
Les Tay et les Nung, de langue apparent&eacute;e au Thai, dominent ethniquement toute la frange septentrionale du Vietnam, au Nord du Fleuve Rouge.<br>
Nous les rencontrons dans la r&eacute;gion de Bac Ha et de Muong Khuong.</p>
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<span><em><strong>Les Giay (ou Nhang)</strong></em></span><br>
On rencontre l&rsquo;ethnie Giay (se prononce zaille) dans la r&eacute;gion de Sapa et de Lai Chau.<br>
Ils sont de langue de type Thai, comme les Dai du Yunnan, dont ils sont assez cousins.</p>
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<span><em><strong>Les Phu La</strong></em></span><br>
Les Phu La sont de langue tib&eacute;to-birmane, ethnie rare ne se trouvant que dans la r&eacute;gion de Bac Ha et Muong Khuong, et un peu dans les montagnes qui dominent le Sud du Fleuve Rouge.<br>
Ils sont assez proches des Yi.</p>
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<span><strong>DE SAPA (Nord Vietnam) &agrave; LUANG PRABANG (Nord Laos)</strong></span></p>
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Il s'agit de la cinqui&egrave;me &eacute;tape de la Grande Caravane Asiatique., au cours de laquelle nous faisons toute une boucle &agrave; travers les montagnes du Nord Vitenam, d'abord le long des <a href="http://www.tamera.fr/fr/voyage/visualiser/mosaique-ethnique-des-montagn…; target="_blank">Alpes Tonkinoises</a>, puis &agrave; travers tout le pays Thai Noir vers Dien Bien Phu.<br>
Nous traversons ensuite la fronti&egrave;re vers le Nord Laos, o&ugrave; nous rejoignons la rivi&egrave;re Nam Ou, que nous descendons jusqu'au M&eacute;kong et Luang Prabang.</p>
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<strong>Les montagnes du Nord Vietnam</strong> abritent une des plus grandes mosa&iuml;ques ethniques que l'on puisse rencontrer sur un territoire de cette taille. On trouve aussi bien des communaut&eacute;s de langues austroasiatiques et tai-kada&iuml;, que de langues tib&eacute;to-birmanes et m&ocirc;n-khm&egrave;res, dont les sous-groupes se d&eacute;clinent &agrave; l'infini. Ils se sont install&eacute;s dans ces r&eacute;gions montagneuses, longtemps laiss&eacute;s de c&ocirc;t&eacute; par les Vietnamiens qui les surnommaient &laquo; pays des routes contraires &raquo;, au fil de multiples vagues de migrations en provenance du Sud de la Chine, fuyant la pouss&eacute;e expansionniste chinoise.<br>
Nous allons rencontrer ces populations au fil de notre route et sur les sentiers, de villages en villages et sur les march&eacute;s multiethniques, &agrave; travers des paysages magnifiques et diff&eacute;rents d&rsquo;une r&eacute;gion &agrave; l&rsquo;autre.</p>
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<strong>Au grand march&eacute; de Lai Chau</strong>, nous rencontrons des populations Thai Blanc, Giay, Tai L&uuml;, H&rsquo;mong Rouge, et plusieurs groupes diff&eacute;rents de Man et Dao (se prononce Zao), deux noms qui d&eacute;signent au Vietnam la m&ecirc;me ethnie, appel&eacute;e Yao en Chine. Il y a des Man &laquo; &agrave; planche &raquo;, Man &laquo; &agrave; cornes &raquo;, Man Rouge et parfois Yao &laquo; &agrave; coiffe pointue rouge &raquo;. Les premiers et les derniers se rencontrent aussi dans la r&eacute;gion de Jinping, du c&ocirc;t&eacute; chinois, sous le nom de Yao.<br>
Ce grand march&eacute; de Lai Chau, qui s'appelait autrefois Tam Duong, a lieu les jeudis et dimanches et &eacute;tait consid&eacute;r&eacute; comme l&rsquo;un des plus beaux du Tonkin, mais le Jeudi il est moins d&eacute;velopp&eacute; et il a aussi perdu de sa superbe des temps pass&eacute;s.</p>
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Apr&egrave;s les r&eacute;gions de Sapa et Lai Chau, nous d&eacute;couvrons ainsi le versant Nord des Hoang Lien Son, les "Alpes Tonkinoises", entre Nghia Lo et Than Uyen, avec de majestueuses rizi&egrave;res en terrasses et la rencontre avec les ethnies Thai Blanc et H'mong.</p>
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<span><strong>H'mong</strong></span><br>
De Lai Chau &agrave; Din Bien Phu et au Laos, nous rencontrons des H'mong bien diff&eacute;rents de ceux rencontr&eacute;s en Chine (Miao), mais aussi dans la r&eacute;gion de Bac Ha et Muong Khuong (H'mong Fleur) et de Sapa (H'mong Noir). On rencontre des H'mong Rouge, des H'mong Bariol&eacute;, et des H'mong Blanc, dont les H'mong Blanc &agrave; pompons rouges sur les pentes du col qui s&eacute;pare Thuan Chau de Tuan Giao, en allant vers Dien Bien Phu. C&ocirc;t&eacute; laotien, il y aussi les H'mong Vert.<br>
C'est dans cette &eacute;tape, entre Sapa et Luang Prabang, que l'on rencontre le plus de H'mong.<br>
Du c&ocirc;t&eacute; laotien, nous faisons une randonn&eacute;e de 3 jours en pays H'mong, dans les montagnes qui dominent le bassin de la rivi&egrave;re Nam Ou.</p>
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<span><strong>Les Dao (ou Man)</strong></span><br>
Comme &eacute;voqu&eacute; plus haut, c'est essentiellement &agrave; Sapa et dans la r&eacute;gion de Lai Chau qu'on les rencontre, mais avec trois sous-groupes tr&egrave;s diff&eacute;rents :<br>
Les Man &laquo; &agrave; planche &raquo; portent des v&ecirc;tements indigo fonc&eacute;, m&ecirc;me encore souvent les hommes. Les femmes portent sur la t&ecirc;te une &eacute;toffe indigo pos&eacute;e sur un bijou en m&eacute;tal entour&eacute;e de tresses. On les rencontre aussi du c&ocirc;t&eacute; chinois, dans la r&eacute;gion de Jinping, de m&ecirc;me que les Yao &laquo; &agrave; coiffe pointue rouge &raquo;, dont les femmes portent une petite &eacute;toffe de tissu rouge qui domine un bijou de m&eacute;tal enserrant leur front ras&eacute;. Elles portent un pantalon aux beaux motifs en batik comme les Man &laquo; &agrave; cornes &raquo;.<br>
Il y a aussi parfois des Man &laquo; &agrave; grande planche &raquo; de la r&eacute;gion de Muong So, dont les hommes portent des pantalons blancs. On les retrouve aussi en Chine du c&ocirc;t&eacute; de Nafa.</p>
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<span><strong>L&uuml; ou Tai Lu</strong></span><br>
Il y a une grosse diff&eacute;rence entre les Tai Lu du Nord Laos, cousins ethniques des Dai du Sud de la Chine, et les L&uuml; (appel&eacute;s aussi Tai Lu) du Nord Vietnam, que l'on rencontre entre Lai Chau et Binh Lu. Cette ethnie appartient, comme les Giay, au groupe linguistique Thai. Les femmes L&uuml; portent des v&ecirc;tements noirs d&eacute;cor&eacute;es de pi&eacute;cettes et bijoux argent&eacute;s, ont les dents laqu&eacute;es en noir d&egrave;s l&rsquo;&acirc;ge de 10 ans, et portent des coiffes pleines de charme.</p>
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<span><strong>Thai Blanc et Thai Noir</strong></span><br>
Au Nord du Fleuve Rouge, c'&eacute;tait le domaine des Tay, mais au Sud c'est le domaine des Thai Blanc et Thai Noir, de langue de type Thai, comme les Dai du Yunnan.<br>
On rencontre les Thai Blanc dans les vall&eacute;es plus basses tout le long des Alpes Tonkinoises, notamment dans les r&eacute;gions de Mu Cang Chai et Muong Lo (ou Nghia Lo), capitales des rizi&egrave;res en terrasses au Nord Vietnam. Ici, depuis 700 ans, les Thai Blanc cultivent du riz inond&eacute; et construisent leurs maisons traditionnelles en bois de fer (iroko) et en bambou. Paysages verdoyants typiques : vall&eacute;es cultiv&eacute;es, flancs des collines sculpt&eacute;es par les rizi&egrave;res terrasses.<br>
Les Thai Noir sont surtout concentr&eacute;s entre Son la et Dien Bien Phu. Les femmes gardent davantage le costume traditionnel que les Thai Blanc, avec leur tunique &agrave; agrafes d'argent et leur belles coiffes brod&eacute;es. On retrouve aussi des Thai Noir du c&ocirc;t&eacute; laotien.</p>
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<img alt="" src="/sites/default/files/blog/thai_noir.jpg" style="width: 250px; height: 376px;" data-entity-type="file" data-entity-uuid="ea3de9ad-1ce1-4e62-b393-2dd4325fa376"></p>
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<span><strong>Khamu</strong></span><br>
Les Khamu sont aussi une ethnie majeure du Nord Laos. Ils font partie du groupe de langues dites m&ocirc;n-khm&egrave;res, aux origines tr&egrave;s anciennes dans les pays d&rsquo;Indochine. On retrouve ce type d&rsquo;ethnies tout le long de la Cordill&egrave;re Annamitique entre Laos et Vietnam, ainsi qu&rsquo;au sud du Laos, au Cambodge et dans quelques r&eacute;gions de Birmanie<br>
Nous les rencontrons lors du trek en pays H'mong et au bord de la rivi&egrave;re Nam Ou.</p>
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<span><strong>Tai Lu</strong></span><br>
Les Tai Lu sont de langue de type Thai et d'habiles tisserands. Ils sont assez nombreux au Nord Laos. Ce sont des cousins ethniques des Dai du Sud de la Chine.<br>
Nous les rencontrons sur les rives de la rivi&egrave;re Nam Ou, mais ils sont plus nombreux dans les r&eacute;gions de Luang Namtha et Muang Sing, tout au Nord-ouest du Laos.</p>
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<strong>D&eacute;couvrir nos parcours : </strong></p>
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<a href="http://www.tamera.fr/fr/voyage/visualiser/etape-3-pelerinage-du-kawa-ka…; target="_blank">- Grande Caravane Asiatique Etape 3</a></p>
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<a href="http://www.tamera.fr/fr/voyage/visualiser/etape-4-passage-du-yunnan-ver…; target="_blank">- Grande Caravane Asiatique Etape 4</a></p>
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<a href="http://www.tamera.fr/fr/voyage/visualiser/etape-5-de-la-haute-birmanie-…; target="_blank">- Grande Caravane Asiatique Etape 5</a></p>