07 décembre 2023 - Socotra, Sahara & Moyen-Orient, Yemen
Rapace devant un dragonnier à Socotra

 « Il est sur la route de l’encens, /Une île oubliée des hommes / Où règnent les esprits en rois / Djinn, que chuchotes-tu à mon oreille ? / Là ! des arbres odorants, Arbre-bouteille / Arbre à myrrhe, Arbre à encens / Des falaises battues par les vents / Djinn, que chuchotes-tu à mon oreille ? »
C. Palusinski

Oublié des hommes, entre mers et vents, l'archipel de Socotra a traversé les temps dans une quiétude suffisante pour préserver sa flore exceptionnelle, ses traditions et ses mœurs. Socotra conserve la mémoire de ses contes, la pratique de ses coutumes. Depuis plus d'un an, nous foulons de nouveau ses pistes et plongeons dans ses eaux. L'aventure engagée mérite un petit bilan en mots et en images. Grâce à l'évolution de la proposition aérienne sur cette destination, nous avons aussi le plaisir de présenter un nouveau voyage : il permet, en deux semaines, de découvrir l'essentiel de « l'île extraterrestre ».

Partageant une semblable destinée d'isolement et de solitude, l'Érythrée est aussi une magnifique destination oubliée des voyageurs. On navigue vers l'ouest, on franchit Bab el Mandeb – « la porte des larmes »  – relient la mer d'Arabie et la mer Rouge, et des beautés naturelles et culturelles s'offrent entre massifs extraordinaires et mers prodigieuses.

Arabiques ou africaines, ces terres ensorcelantes sont des joyaux clandestins dans le monde du voyage ; elles ont des splendeurs cousines : des montagnes impressionnantes, des plages hallucinantes, des plantes endémiques ; sur les rives ou sur les hauts-plateaux ; elles abritent des peuples enracinés dans leurs légendes et l’espoir.

Brigitte Wiener - Portes de Socotra
© André Villon – Balade d'Homlil

 

Retour sur l'île de Socotra

C'était un beau défi et, depuis l'automne 2022, plusieurs d'entre vous l'ont relevé avec nous : l'aventure... Lors de notre voyage L'exploration de la mystérieuse Socotra, au Yémen. Une destination mythique, un vieux rêve à accomplir... C'était à tenter... Merci de votre confiance !

Aucune évidence : assurance, vols, guide, sécurité ? Des portes à ouvrir... Même si, avant la guerre ravageant le Yémen, Socotra n'avait jamais été une destination touristique majeure, que trouverons-nous néanmoins après une dizaine d'année d'interruption et de désœuvrement ?

Porte à Socotra Porte à Socotra Porte à Socotra
© Brigitte Wiener – Portes de Socotra

On a tout d'abord trouvé une île qui, toujours placée sous l'autorité du gouvernement yéménite, bénéficie à présent d'une protection attentive des Émirats arabes unis. Ce qui signifie meilleure prospérité, calme et... vol permettant d'accéder à Hadibou sans passer par Aden. Une fois par semaine, à partir d'Abu Dhabi, un vol favorable à nos desseins, mais oh combien « disputé » ! En effet, les places, en nombre limité, ne sont pas principalement destinées aux voyageurs curieux, mais aux travailleurs des Émirats chargés de développer les infrastructures de l'île : pas toujours facile d'avoir des sièges aux dates souhaitées !

Philippe Corman - Sur les plateaux de Socotra
© Philippe Corman – Sur les plateaux de Socotra

À Socotra, nos voyageurs ont pu faire l'expérience d'un accueil chaleureux et du dévouement de leurs équipes. Mais les voyages reprenaient et ces dernières devaient se rôder à nouveau à l'accompagnement de nos parcours exigeants : randonnées chamelières et pédestres, excursions sortant des pistes battues, 13 nuits de bivouac, vigilance accrue aux diverses beautés naturelles offertes par ces terres montagneuses et marines, rythme alliant densité et tranquillité.

Jean Marc Porte - un oued marin
© Jean Marc Porte – Un oued marin

En l'inexistence de guide francophone à Socotra, nous avons demandé à certains de nos guides yéménites de la région de Sanaa de rejoindre nos groupes socotri ; nous avons eu beaucoup de chance qu'ils aient répondu « présent ». Ils ont accompli, entre les hautes terres et Aden, un long périple aventureux pour prendre l'avion, nous accueillir à Hadibou et accompagner nos circuits. Ils étaient les porteurs improbables des nouvelles « de l'intérieur » de leur magnifique pays maltraité et se sont réjouis de nous rencontrer et de pouvoir échanger à nouveau dans notre langue qu'ils avaient autrefois appris avec tant d'amitié.

L'année a été ainsi : semée d'obstacles à franchir patiemment, ponctuée d'imprévus pas toujours agréables mais fortunée en belles découvertes et rencontres...

Retrouvez ici les mots et les images relatant notre première expérience à Socotra en automne 2022.

Jean Marc Porte - Vers le mont Skand
© Jean Marc Porte – Vers le mont Skand

Caméléon à Socotra Dauphin à Socotra Oiseau à Socotra
© Jean-Philippe Noël et André Villon

 

Socotra : un nouveau voyage 

Ce voyage, plus court que notre initial, est rendu possible par la mise en place quasi-hebdomadaire d'un second vol entre Abu Dhabi et Hadibou ; à certaines dates, il devient donc possible de partir le vendredi et revenir le mardi – soit 12 jours sur place.

Le voyage Mers et les massifs de Socotra comprend moins de randonnée dans les Haggier, mais permet néanmoins de découvrir les lieux les plus emblématiques de l'île : Qalansiya, Di Hamri, Homlil, Firmin, Ar Ar...

Nous y découvrons le wadi Dirhur, impressionnante faille qui traverse le plateau de Dixham ; wadi saisonnier, sec la majeure partie de l'année, il se remplit d'eau avec les pluies et joue un rôle écologique déterminant pour l'île. Il est ponctué par des piscines naturelles fraîches et agréables, bordées de palmiers et d'une multitude d'autres plantes... Dans un espace relativement aride, ce sont des oasis bienvenues au cours des balades.

© Nawar - contemplation du wadi Dihrur
© Nawar – Contemplation du wadi Dihrur

Les Socotris ont une langue propre, différente du yéménite; c'est un dialecte oral millénaire proche des langues sémitiques anciennes. Mais la population est composée de plusieurs groupes ethniques qui se répartissent en deux familles principales  et ne se mélangent pas beaucoup : les montagnards et les pêcheurs.

Comme si l'austérité de leurs massifs imprégnait caractère et mode de vie, les premiers, Socotris de souche, paraissent plus farouches que les côtiers. Éleveurs et un peu cultivateurs, ils vivent dans des hameaux (parfois minuscules) éparpillés sur la vaste lande et peuvent offrir aux visiteurs le bonheur de prendre un thé, dans l'ombre de la cour ou sur les tapis colorés de leur pièce d'accueil ! Partout à Socotra, l'hospitalité est vertu.

Au bord des mers, la population est plus composite et vit essentiellement des cueillettes faites en mer ou dans les lagunes salées : poissons, crabes, langoustes, coquillages... Les traditions de pêche, avec des techniques particulières, se transmettent de génération en génération, les Socotris étant de bons navigateurs, particulièrement compétents, de surcroît, dans la construction des bateaux.

Portrait d'homme à Socotra © André Villon Portrait d'homme à Socotra © André Villon Portrait d'homme à Socotra © André Villon
© André Villon – Portraits d'hommes de Socotra

Ces bateaux sont mis à l'abri sur terre, sous des abris en corail pendant la mousson d'été (non pluvieuse) ; les eaux se démontent sous l'effet de vents qui tourmentent l'île avec une puissance telle que les habitants des côtes doivent parfois se réfugier dans des grottes en hauteur – le plateau de Socotra contient en effet de nombreuses cavernes karstiques que nous apercevons ou visitons dans notre découverte.

La période pour visiter Socotra s'étend de mi-octobre à fin avril. Avec des températures descendant rarement en dessous des 20 °C en journée, il y fait relativement chaud toute l'année, avec toujours plus de fraîcheur dans les montagnes que sur les côtes. En mars/avril, les dragonniers poussent leurs hampes de fleurs blanches vers le ciel et de colossaux adéniums s'ornent de délicates fleurs roses, blanches, rouges...

Il existe peu de reportages substantiels sur Socotra ; pour vous familiariser avec les ambiances, plongez dans « l'ensorcellement brut » de l’île avec ce superbe article de Grands Reportages.

André Villon - Dunes de Ar Ar
© André Villon – Dunes de Ar Ar

Informations pratiques :

  • Les vols Abu Dhabi–Hadibou sont fréquemment (très) chargés et, pour être assuré d'un départ, merci de vous inscrire le plus tôt possible. En particulier pour mars/avril car la période correspond à la floraison des dragonniers et de nombreux adéniums.
     
  • Possibilité d'avancer ou de prolonger le voyage pour visiter Abu Dhabi (la Grande Mosquée, le Nouveau Louvres, des palais... ) – nous consulter.
     
  • Possibilité de transformer la randonnée chamelière en randonnée pédestre et possibilité, sur demande, de faire une randonnée chamelière de plus de 3 jours.
     
  • Socotra dispose de 4 beaux sites de plongée sous-marine (coraux, épaves) et nous pouvons faire lien avec le Club de plongée de l'île pour vous initier à cette activité ou pour réaliser l'une ou l'autre plongée au cours de votre voyage.
     

Brigitte Wiener - Tortue de Shuab
© Brigitte Wiener – Tortue de Shuab

© Annie Balande - une vie marine © Annie Balande - une vie marine © Annie Balande - une vie marine
© Annie Balande - une vie marine

 

Érythrée : une aventure dans la Corne de l'Afrique

L'une est insulaire, l'autre continentale, l'une est arabique, l'autre africaine, l'une a préservé sa biodiversité végétale et animale par un immense isolement, l'autre a vu s'éployer grâce aux caravanes des civilisations illustres... Mais les deux destinations ont un air de parenté, partagent des traits communs, à commencer par être des beautés oubliées et envoûtantes. Elles procurent une impression étrange d'atemporalité.

Dans la Corne de l'Afrique, l'Érythrée offre, comme Socotra, la belle composition d'être de massifs et de mer. Les paysages sont somptueux depuis les hauts-plateaux accidentés du Tigré jusqu'aux plages et fonds marins des Dahlak. On y trouve des plantes et de nombreux oiseaux endémiques à cette partie de l'Afrique. Malgré une vie difficile, la population est chaleureuse et accueillante.

Au cours du voyage Des savanes et montagnes à l'archipel des Dahlak, nous vous proposons de vivre une expérience naturelle et humaine inoubliable.

Jean Marc Porte - Femme dans le Tigray érythréen
© Jean Marc Porte - Dans le Tigré érythréen

Le pays a tiré son nom des eaux dans lesquelles baignent ses confins orientaux : Érythrée – « la rouge ». Mer majeure qui permettait, dès la plus haute antiquité, les échanges entre les Orients et l'Afrique. C'est un pays contrasté : outre sa géographie très diversifiée, c'est une mosaïque culturelle, car il comprend de nombreuses ethnies (9 langues nationales sont reconnues) et a subi des influences variées au cours de l'histoire.

Notre itinéraire permet de découvrir les principales richesses naturelles et culturelles actuellement accessibles aux voyageurs. Nous visitons les villes majeures – Asmara à l'allure italienne, Kéren et ses savanes, Massawa la belle endormie ; nous nous baladons dans des sites archéologiques intéressants, bien que méconnus, des montagnes. Sur les rivages de la mer Rouge, nous embarquons pour une navigation enchanteresse dans l'archipel des Dahlak. Ce paradis ornithologique est un milieu où la flore et la faune marines ont été particulièrement bien préservées ; s'immerger dans cet espace provoque un bonheur aux saveurs d'enfance et d'aventure.

Jean Marc Porte - Femme dans le Tigray érythréen © Jean Marc Porte - Dans le Tigray érythréen © Jean Marc Porte - Dans le Tigray érythréen
© Jean Marc Porte – Ambiances d'Érythrée

Le pays a tiré son nom des eaux dans lesquelles baignent ses confins orientaux : Érythrée – « la rouge ». Mer majeure qui permettait, dès la plus haute antiquité, les échanges entre les Orients et l'Afrique. C'est un pays contrasté : outre sa géographie très diversifiée, c'est une mosaïque culturelle car il comprend de nombreuses ethnies (9 langues nationales sont reconnues) et a subi des influences variées au cours de l'histoire.

Notre itinéraire permet de découvrir les principales richesses naturelles et culturelles actuellement accessibles aux voyageurs. Nous visitons les villes majeures - Asmara à l'allure italienne, Kéren et ses savanes, Massawa la belle endormie; nous nous baladons dans des sites archéologiques intéressants bien que méconnus des montagnes. Sur les rivages de la mer Rouge, nous embarquons pour une navigation enchanteresse dans l'Archipel des Dahlak. Ce paradis ornithologique est un milieu où la flore et la faune marines ont été particulièrement bien préservées; s'immerger dans cet espace provoque un bonheur aux saveurs d'enfance et d'aventure.

Jean Marc Porte - Archipel des Dahlak
© Jean Marc Porte – Archipel des Dahlak

 

Découvrir Socotra avec Tamera

Basée dans le vieux Lyon, l'agence Tamera propose de découvrir l'île de Socotra au Yémen. Profusion florale, ornithologique, marine, Socotra offre avec générosité ses richesses naturelles et le plaisir de rencontrer un peuple chaleureux. Nos experts vous aideront à identifier les programmes qui correspondent le mieux à vos envies.

Comtemplation d'un paysage ouvrant sur la Mer d'Arabie à Homlil

Yémen

 - 17 jours

Exploration de l'île mystérieuse de Socotra

Durant deux semaines, nous visitons les sites majeurs et confidentiels de l'île de Socotra en randonnée chamelière et véhicule tout terrain. Petites marches et baignades ponctuent notre parcours.
Prochain départ assuré le 20/01/2025
5 350

Yémen

 - 14 jours

Les mers et les massifs de Socotra

Nous partons, en 12 jours, explorer les plus beaux sites de Socotra, sur ses côtes comme dans ses montagnes. Entre marches et baignades, nous découvrons les richesses naturelles et endémiques de ce petit paradis.
Prochain départ assuré le 09/01/2025
4 990
Découverte d'un escalier architecturel à Asmara

Érythrée

 - 14 jours

Des savanes et montagnes à l'archipel des Dahlak

Découvrir Asmara et Massawa, les sites archéologiques, nous sensibilise à la dense histoire du pays tandis que les savanes de Keren et les plongées dans les Dahlaks nous envoûtent par la beauté partout offerte.
Prochain départ le 14/01/2025
5 400