Il existe de nombreux festivals monastiques au Tibet, au Népal, au Ladakh et au Bhoutan, pendant lesquels les moines tibétains exécutent des danses sacrées tels les mystères de nos églises d’antan.
Les spectateurs viennent parfois de loin pour assister aux festivals, avec une profonde dévotion car, quel qu'en soit le thème, les danses appelées « Cham » sont une projection des méditations effectuées plusieurs jours auparavant et elles sont censées apporter la "libération par la vue".
La danse cham associée à différentes écoles du bouddhisme tibétain est une danse animée où les danseurs portent des masques et des costumes particuliers. La danse est accompagnée de musique jouée par des moines employant des instruments tibétains traditionnels. Ces danses comprennent souvent des instructions morales et apportent un mérite à ceux qui les observent.
Les masques qu’ils portent à cette occasion représentent des personnages historiques du Tibet (les Roi Songsten Gampo et Trisong Detsen), les grands maîtres bouddhistes Mila Repa et Guru Rinpoche) mais aussi des qualités que l’on doit développer (Avalokitesvara représente la compassion, Vajrapani l’énergie et Manjushiri la connaissance) ou des défauts lors du jugement des morts (ignorance, désir, avidité, haine).
Chaque monastère possède des danses spécifiques et ses propres masques en bois ou en papier mâché élaborés par de grands artistes. Certains sont vieux de plusieurs centaines d’années, d’autres sont très récents. Ils représentent un patrimoine culturel, artistique et religieux qui est utilisé depuis le 8ème siècle.
Les danses monastiques ou Cham sont donc l'expression d'offrandes aux divinités paisibles et courroucées pour qu'elles dissipent les obstacles à la libération. De nombreux personnages, outre les divinités, interviennent. Certains symbolisent par exemple l'attachement à l'ego ou l’« impermanence » de la vie terrestre. Les moines danseurs revêtent des masques, parfois terrifiants. D'autres moines utilisent des tambourins et des timbales pour chasser les mauvais esprits. Du fait de leur codification très précise, les danses exigent une grande concentration dynamique. Les mouvements, enchaînements et expressions des danseurs sont décrits dans des textes mais la transmission orale demeure fondamentale.
Le festival d'Hémis (Ladakh) a lieu au mois de juillet pour célébrer la naissance de Guru Rinpoché. Tous les douze ans, c'est le festival de l'année du singe (2016) pendant lequel une immense thangka de Padmasambhava (Guru Rinpoché) est exposée. À cette occasion le rituel des 6 ornements de Naropa est effectué par le dignitaire de la lignée des Dukpa Kagyu : Le Drukchen Rinpoché.
Voir le voyage de la grand traversée du Zanskar qui permet d’assister aux Ornements de Naropa (surnommé par certains, la Kumbh Mela de l’Himalaya)
Tamera organise des voyages pour différents Cham tel le festival de Tiji au Mustang, les festivals des monastères du Ladakh tels Hémis, Lamayuru, Phyang, Tiksé, Stok et Matho et ceux du Zanskar Karsha, Tongde, Sani. Le Bhoutan est un pays particulièrement propice pour les Cham où les dzong de Paro, Timphu, Punakha explosent de couleurs.
Au Tibet, nous découvrons diverses fêtes dans les régions tibétaines du Kham et Amdo, notamment les célébrations du Mönlam Chenmo en Amdo et la fête du monastère de Dzongsar dans le Kham, mais aussi le Lurol ou shaman festival en Amdo et festivals cavaliers dans le Kham l’été.
Retrouvez ici tous les voyages aventures et treks au Tibet.
Les images de David Ducoin sur les Chams du Tibet :