22 février 2018 - Birmanie, Peuples et fêtes, Asie du sud-est et Pacifique

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Nous vous emmenons &agrave; la rencontre des diff&eacute;rents peuples qui habitent dans l&rsquo;&Eacute;tat Kayah de Birmanie, encore assez m&eacute;connu malgr&eacute; la notori&eacute;t&eacute; de certaines de ces ethnies, tels que les Kayan, dont les femmes sont parfois surnomm&eacute;es &laquo; femmes-girafes &raquo;. Coinc&eacute;e entre l&rsquo;extr&ecirc;me sud du lac Inl&eacute; et la fronti&egrave;re tha&iuml;landaise, entre &Eacute;tat Shan et &Eacute;tat Karen, cette r&eacute;gion fut longtemps interdite aux voyageurs &eacute;trangers jusqu&rsquo;il y a 6 ans. Elle s'ouvre d&eacute;sormais, avec notamment des projets d&rsquo;&eacute;co-tourisme profitant aux communaut&eacute;s villageoises, de nouvelles routes que l&rsquo;on peut emprunter, etc. Nous faisons un point sur la situation actuelle &agrave; 40 jours d&rsquo;un voyage de reconnaissance de 20 jours accompagn&eacute; par J&eacute;r&ocirc;me Kotry dans cette r&eacute;gion en avril 2018.</p>
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<img alt="" src="/sites/default/files/blog/birmanie_marc_dozier_003_PDN5167_site_2.jpg" style="height: 300px; width: 451px;" data-entity-type="file" data-entity-uuid="68f72d58-51c4-4228-9c1e-023e99af12f1"></p>
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<span><strong>L'&Eacute;tat Kayah</strong></span><br>
Avec seulement 11 732 km&sup2; l'&Eacute;tat Kayah est le plus petit de Birmanie, situ&eacute; entre le lac qui prolonge le lac Inl&eacute; vers le sud et la fronti&egrave;re avec la province tha&iuml;landaise de Mae Hong Son. Il est travers&eacute; dans sa partie orientale par le puissant fleuve Salouen, qui prend sa source au nord de Lhassa (Tibet) pour se jeter dans l'Oc&eacute;an Indien dans la r&eacute;gion de Mawlamyine (ancienne Moulmein).<br>
C'est en quelque sorte une r&eacute;gion charni&egrave;re entre les vastes &Eacute;tats Shan, au nord, et Karen au sud, tous deux habit&eacute;s par deux peuples majeurs de Birmanie repr&eacute;sentant chacun environ 4 millions de personnes.<br>
L'&Eacute;tat Kayah n'abrite lui qu'environ 300 000 habitants, dont 120 000 dans la seule ville de Loikaw, capitale de cet &Eacute;tat. Les peuples majoritaires sont plus connus sous l'appellation g&eacute;n&eacute;rale de Karenni.<br>
Historiquement, on parlait d'&Eacute;tats Karennis, ensemble de trois petits &Eacute;tats situ&eacute;s &agrave; l'est de ce qui &eacute;tait la Birmanie britannique, dont l'ind&eacute;pendance avait &eacute;t&eacute; reconnue par un trait&eacute; conclu en 1875 entre les anglais et le roi birman Mindon. Mais depuis le coup d'&Eacute;tat du g&eacute;n&eacute;ral Ne Win les birmans ne reconnaissent plus ce droit &agrave; l'ind&eacute;pendance, d'o&ugrave; la r&eacute;bellion continue et active qui a agit&eacute; la r&eacute;gion jusqu'&agrave; il y a peu de temps. La r&eacute;gion &eacute;tait en effet ferm&eacute;e jusqu'en 2012 et s'est ensuite ouverte peu &agrave; peu.</p>
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<img alt="" src="/sites/default/files/blog/Photo_kayaw_sandar_8%281%29_0.jpg" style="height: 320px; width: 180px;" data-entity-type="file" data-entity-uuid="e7722b58-8451-4127-ae12-47b9806062ec"><img alt="" src="/sites/default/files/blog/843_0020_Marc-Dozier_0.jpg" style="height: 320px; width: 213px;" data-entity-type="file" data-entity-uuid="7d00e42b-5715-40e8-bee0-e57c1fe7cde2"><img alt="" src="/sites/default/files/blog/843_0022_alain-rochelimagne_0.jpg" style="height: 320px; width: 213px;" data-entity-type="file" data-entity-uuid="a199eca0-aeb7-4fd4-a9ff-c69eed1d59dc"></p>
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<span><strong>Peuples de l'&Eacute;tat Kayah</strong></span><br>
Les peuples principaux de l'&Eacute;tat Kayah sont souvent regroup&eacute;s sous l'appellation g&eacute;n&eacute;rale " Karenni ", c'est-&agrave;-dire " Karen rouges ", montrant leur origine ethnique tib&eacute;to-birmane commune avec les Karen et les Pa-O. Ces derniers vivent plus au nord, dans les montagnes qui bordent le lac Inl&eacute;, surtout dans sa partie orientale.<br>
Sous l'appellation Karenni, on retrouve les peuples suivants : Kayan, Kayah Kayaw, Geko, Geba, Yintale, Yinbaw et quelques autres.</p>
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- Les Kayan<br>
Le peuple Kayan est r&eacute;parti en plusieurs sous-groupes qui habitent dans l'&Eacute;tat Kayah mais aussi le sud de l'&Eacute;tat Shan. Ils sont 60 000 environ au total et beaucoup sont devenus chr&eacute;tiens avec l'influence des missionnaires &eacute;vang&eacute;listes mais aussi italiens catholiques.<br>
Parmi eux, il y a le sous-groupe des Kayan Lahwi, et ce sont eux dont les femmes ont &eacute;t&eacute; surnomm&eacute;es " femmes-girafes " par l'explorateur franco-polonais Vitold de Golish dans les ann&eacute;es 1950, et appel&eacute;s " Padaung " (long cou) en birman.</p>
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- Les Kayah<br>
Les Kayah sont pr&egrave;s de 100 000&nbsp; et sont le peuple le plus important de l'&Eacute;tat Kayah, auquel ils ont donn&eacute; leur nom. Les femmes du peuple Kayah ont &eacute;t&eacute; surnomm&eacute;es " femmes-&eacute;l&eacute;phants " par l'explorateur Vitold de Golish dans les ann&eacute;es 1950, certainement car les femmes Kayah enroulaient traditionnellement des fibres v&eacute;g&eacute;tales autour de leurs genoux. Elles ne le font plus que pour des f&ecirc;tes et c&eacute;l&eacute;brations.</p>
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- Les Kayaw<br>
Les Kayaw, appel&eacute;s aussi Bwe, sont pr&egrave;s de 25 000, habitant surtout dans l'&Eacute;tat Kayah mais &eacute;galement dans le sud de l'&Eacute;tat Shan et le nord de l'&Eacute;tat Karen.<br>
On ne peut aller &agrave; leur rencontre que depuis environ deux ans, car auparavant leur r&eacute;gion n'&eacute;tait pas accessible aux &eacute;trangers.</p>
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<img alt="" src="/sites/default/files/blog/843_0012_jerome-kotry_0.jpg" style="height: 300px; width: 449px;" data-entity-type="file" data-entity-uuid="6933baa3-f93b-4864-8ad7-8599fd061d4e"></p>
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<span><strong>Les possibilit&eacute;s de d&eacute;couverte actuelles</strong></span><br>
Les choses &eacute;voluent rapidement depuis 2012, mais il est encore obligatoire de passer toutes les nuits &agrave; Loikaw. On ne peut pas dormir dans des auberges situ&eacute;es dans des bourgades telles que Dimawsoe, Hpruso, Bawlakhe ou Hpa Saung. On ne peut donc d&eacute;couvrir pour le moment l'&Eacute;tat Kayah qu'en rayonnant " en &eacute;toile ". Il faut donc partir de tr&egrave;s bonne heure le matin pour aller visiter les r&eacute;gions accessibles les plus &eacute;loign&eacute;es. Et le logement chez l'habitant n'y est pas encore autoris&eacute;, comme dans une grande partie de la Birmanie en dehors de quelques zones de treks connues.<br>
On peut donc maintenant aller &agrave; la rencontre du peuple Kayaw, mais aussi rejoindre les bords du fleuve Salouen du c&ocirc;t&eacute; de Hpa Saung, ainsi que descendre par la route vers les plaines de Taungoo via Dimawsoe et le nord de l'&Eacute;tat Karen. Il est d'ailleurs possible d'aller d&eacute;couvrir d&eacute;sormais la r&eacute;gion de Thandaung dans cette partie septentrionale de l'&Eacute;tat Karen.</p>
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<img alt="" src="/sites/default/files/blog/1386_0005_arlette-carlotti_0.jpg" style="height: 300px; width: 450px;" data-entity-type="file" data-entity-uuid="55278903-9a93-46e6-9d51-e309ed0610c5"></p>
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<strong><span>Notre voyage de reconnaissance du 04 avril 2018</span>&nbsp;</strong><br>
<a href="http://www.tamera.fr/fr/voyage/visualiser/voyage-reconnaissance-et_fete…; target="_blank">Le 04 avril prochain nous partons pour une voyage de reconnaissance</a> afin de d&eacute;couvrir plus en profondeur l'&Eacute;tat Kayah avec 9 &agrave; 10 jours d'immersion, qui nous permettront d'assister aussi &agrave; trois f&ecirc;tes annuelles : Kayan National Day, Kayaw National Day et Tan Khon Thaing festival, ainsi qu'&agrave; plusieurs " grands march&eacute;s " qui ont lieu tous les cinq jours.<br>
Nous rayonnerons donc " en &eacute;toile " vers toutes les r&eacute;gions accessibles, et en passant une journ&eacute;e compl&egrave;te chez chacun des peuples principaux (Kayan, Kayah et Kayaw) dans des villages assez &eacute;loign&eacute;s. Nous devrions aussi rencontrer d'autres peuples, et notamment les Lisu.<br>
Avant de rejoindre l'&Eacute;tat Kayah, nous partirons en randonn&eacute;e de Pinlaung vers Sagar, dans la partie m&eacute;ridionale du lac Inl&eacute;, avant de d&eacute;couvrir la r&eacute;gion de Thandaung Gyi au nord de l'&Eacute;tat Karen.</p>
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<img alt="" src="/sites/default/files/blog/843_0002_Marc-Dozier_0.jpg" style="height: 300px; width: 450px;" data-entity-type="file" data-entity-uuid="ef1a0423-e50c-4765-906b-43acfbcb066b"></p>
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