Nous partons à la découverte de la partie sud de la péninsule du Cap York et nous participons au festival de Laura, qui rassemble tous les deux ans les communautés aborigènes du nord de l’Australie. Nous effectuons aussi une superbe traversée de Darwin vers Broome via les parcs de Kakadu et Litchfield, les gorges de Katherine et les beaux massifs montagneux des Kimberley et des Bungle Bungles.
PÉNINSULE DU CAP YORK
Le Cap York est la pointe nord-est de l’Australie, toute proche de l’île de Nouvelle-Guinée, dont il n’est séparé que par le petit détroit de Torres, émaillé de quelques îles.
C’est une destination mythique peu fréquentée, difficile d’accès, nécessitant l’utilisation de puissants véhicules 4X4 et ne pouvant être visitée que de mai à octobre dans les meilleures conditions à cause de la saison tropicale humide (période de fortes pluies et de possibles ouragans dans toute la partie nord du pays) qui sévit de novembre à avril. L’actualité météorologique récente aux alentours de Cairns nous le rappelle encore.
Si nous proposerons une exploration encore plus poussée de la péninsule du Cap York dans les années à venir, nous nous concentrons pour le moment sur la partie méridionale de cette péninsule, du côté de Laura, Daintree et Cooktown. Nous y attendent une belle nature, de nombreuses rencontres aborigènes, des sites sacrés et des peintures rupestres. Les aborigènes de la région nous guident dans cette découverte et nous font partager leur extraordinaire connaissance de leur environnement naturel.
FESTIVAL ABORIGÈNE DE LAURA
Dans cette partie sud de la péninsule du Cap York, nous participons au festival aborigène de Laura, qui n’a lieu que tous les deux ans. C’est le seul rassemblement aborigène de ce type et d’une telle ampleur, où viennent de nombreux groupes aborigènes de toute la péninsule du Cap York, et mêmes d’autres régions du nord de l’Australie.
Le festival se déroule sur le site sacré de Ang-Gnarra, à 15 km au sud de Laura et 330 km au nord de Cairns, niché au milieu de vieilles formations rocheuses porteuses de peintures rupestres sur le site d’un ancien « bora » très traditionnel, respecté et sacré. Les « bora » sont les lieux de cérémonies d’initiation chez les aborigènes d’Australie.
Participer à cet évènement est donc passionnant pour les personnes qui s’intéressent à la culture aborigène.
TRAVERSÉE DE DARWIN VERS BROOME
Après la découverte de la péninsule du Cap York et la participation au festival aborigène de Laura, notre voyage nous mène de Darwin vers Broome à la découverte des parcs nationaux de Kakadu, Litchfield et Nitmiluk (gorges de Katherine), puis à travers les magnifiques formations rocheuses des Bungle Bungles et les superbes paysages de gorges, roches et canyons des Kimberley.
Le parc de Kakadu est le plus grand de toute l’Australie, avec environ 20 000 km2, et est inscrit au patrimoine de l’Unesco. Outre la faune et les paysages magnifiques, il abrite de belles peintures rupestres.
Le parc national de Nitmiluk, plus connu sous le nom de gorge de Katherine, est en fait une succession de 13 gorges, séparées par des rapides, formées le long de la Katherine River, dans un cadre magnifique à la végétation tropicale.
Plus vers l’ouest, nous effectuons plusieurs randonnées dans divers endroits des Kimberley, région faisant 420 000 km2 et compte moins de 40 000 habitants. Seulement trois villes dépassent 2000 habitants : Broome, Derby et Kununurra. Plus de la moitié de la population est d'origine aborigène, et c’est la région la moins peuplée du pays.
Les Kimberley ne se laissent pas découvrir aisément, le centre n'étant accessibleque par quelques pistes inutilisables à la saison des pluies car les rivières gonflées par les pluies de la mousson sont alors infranchissables avec plusieurs mètres d'eau.
Les Bungle Bungles sont massif très découpé, composé de grès quartzique érodé pendant 20 millions d’années, dont il reste un ensemble de tourelles et de cônes en forme de ruches aux flancs abrupts, et à la surface striée de bandes horizontales de couleur gris foncé composées d’organismes photosynthétiques unicellulaires. Ces karsts à cônes de grès exceptionnels doivent ainsi leur existence et leur caractère unique à l’interaction de plusieurs phénomènes géologiques, biologiques, climatiques et de l’érosion.