Sur un voyage particulièrement rare ou emblématique, nous vous livrons les paroles de nos participants, prises à chaud à leur retour de voyage. Pour ce « paroles de participants », Martin Engler, artiste suisse, a parcouru la Patagonie pendant 3 mois. De Buenos Aires à Santiago en passant par Torres Del Paines, l’île de Pâques ou encore Ushuaïa, Martin nous a confié ses impressions sur son incroyable épopée.
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Martin Engler, un artiste voyageur
Martin Engler, artiste contemporain suisse depuis presque 50 ans, crée jour après jour peintures, sculptures, collagraphies ou portraits. Ses expériences de vie, ses rencontres, ses voyages l’inspirent et lui permettent de développer différentes techniques : huile, collage, bronze, mixed media… Son œuvre reflète la diversité de ses inspirations et les multiples facettes du monde tout en laissant l’espace à la réalité et la fantaisie de chacun. Il réalise des œuvres pour des particuliers comme pour les entreprises en faisant le lien entre l’art et le quotidien. Martin connaît les codes liés à la communication, il devient « l’homme de la communication de son propre art ». Son œuvre a fait l’objet de nombreux reportages et a été exposée aux quatre coins du globe.
Pour plus d’informations sur le travail de Martin, rendez-vous sur son site internet. Si vous souhaitez en savoir plus sur son univers, vous pouvez le contacter par mail, par téléphone ou bien le rencontrer à Genève. Il se fera un plaisir de vous répondre, de vous accueillir et de vous faire découvrir son œuvre.
Martin Engler : 3, rue de Berne, CH – 1201 Geneve, SUISSE / +41.763.283.388 / englerm@aol.com
Présentation de l’aventure de trois mois en Patagonie
Notre mission était claire. Nous devions préparer pour Martin, un voyage exceptionnel à la carte pendant 3 mois en Patagonie, dans le Grand Sud. L’aventure commence pour Martin à bord d’un voilier de 18 mètres pour près de 3 semaines de croisière sur le canal de Beagle avec passage du cap Horn. Après quelques jours à Ushuaïa, il décolle pour l’île de Pâques, célèbre pour ses Moaïs. De retour sur le continent, il s’immerge dans des estancias, grandes exploitations agricoles typiques d’Argentine et du Chili, en compagnie de gauchos et peuplées de moutons, dans des grandes étendues sauvages. Le temps d’observer la faune et la flore de la péninsule de Valdès, puis, il appareille à nouveau sur un voilier de 20 mètres cette fois, à la découverte de paysages d’un autre monde : une expédition d’un mois en terre de Graham en péninsule Antarctique. Enfin, il continue son voyage par de magnifiques randonnées au glacier magique et vivant du Perito Moreno, dans le parc de Torres del Paine et vers le Fitz Roy, vers la Terre de Feu et dans le détroit de Magellan. Enfin, il conclut son grand périple aux chutes d’Igazú avant de repartir pour Genève.
Pour plus d'informations sur nos voyages en Argentine et au Chili, rendez-vous sur notre site internet. Les trois programmes choisis par Martin : Cap Horn et canaux de Patagonie sur un voilier, Traversée et expédition en terre de Graham et Aventure de la Patagonie à la Terre de feu auxquels nous avons ajouté de nombreux modules sur mesure.
Bonjour Martin, pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre art ?
Je m’appelle Martin ENGLER, je suis né en Suisse et je suis artiste, sculpteur et peintre depuis presque 50 ans. Voyager est très important à mes yeux, c’est une source d’inspiration intarissable. Voyager c’est rencontrer différentes cultures, différentes façons de vivre, différents humains. De par mes voyages en Asie, Afrique ou Amérique, j’ai eu la chance de rencontrer des grands maîtres et d'apprendre auprès d'eux. À Cuba, par exemple, j’ai été initié à d’anciennes techniques de monotypographie ou de collagraphie (technique de gravure basée sur le collage) qui ont donné un nouvel élan, une nouvelle vision de mon art et de ma création. L’inspiration est multiple. Elle vient également des lieux dans lesquels j’ai séjourné. J’ai vécu sept ans à l’étranger, sur différents continents. Ça laisse des traces et ces influences restent visibles dans la création en elle-même ! Je réalise des corporate portraits et des portraits de vie pour des personnes privées et des entreprises. J’ai ainsi pu comprendre et appréhender la communication à travers l’art. L’art est aussi, et très souvent, lié à la vie de tous les jours. Mes œuvres sont les instantanés d'une déambulation émotionnelle qui lie l'art et le quotidien dans le même courant.
Comment avez-vous connu Tamera ?
Il y a de ça quelques années, j’ai participé en tant que visiteur au salon du Grand Bivouac à Albertville. Tamera y tenait un stand, j’ai laissé mes coordonnées et plusieurs jours plus tard, j’ai reçu votre brochure. En la feuilletant, j’ai de suite eu envie de découvrir ces coins lointains, ces terres d’aventures. J’ai sauté le pas ! Notre premier contact était convivial et vos conseils avisés. Votre équipe a su me forger un voyage de 3 mois en 10 jours. Absolument exceptionnel !
Qu’avez vous retenu de ces 3 mois en Patagonie ?
La Patagonie c’était une première pour moi. Je ne connaissais que le nord du Chili. Je souhaitais découvrir le sud du pays et l’Argentine. Grâce à Tamera, j’ai découvert des lieux absolument magnifiques et hors des sentiers battus et ce, de manière totalement personnalisée. Un parcours V.I.P. J’ai trouvé l’aventure telle que je l’imaginais : insolite et exceptionnelle.
La Patagonie est très belle, mais c’est loin d’être un secret. C’est le revers de la médaille de ces zones si extraordinaires. Le Chili et l’Argentine communiquent énormément sur Torres Del Paine, le parc naturel qu’ils ont en commun, le tourisme y est très présent. Beaucoup de touristes, des centaines de visiteurs transitent sur les mêmes sentiers et souhaitent voir les mêmes choses. Évidemment, c’est tout de même spectaculaire et très beau. Ça reste un emblème des deux pays, tout comme l’aiguille du Midi en France, tout le monde veut la voir et y monter.
L’île de Pâques est un autre exemple. L’île est magnifique, mais le tourisme y est très marqué. C’est d’ailleurs plus ou moins normal. Des centaines de touristes y sont venus voir les mêmes choses que moi, les Moaïs.
Un autre lieu m’a particulièrement marqué. Lors de l’expédition en Antarctique, nous avons fait escale sur « Deception Island ». Une atmosphère très dépaysante avec des cuves abandonnées de l’ancienne usine d’extraction d’huile de baleine. Sur la plage, d’étonnants matériaux rouillés qui donne l’impression d’une installation surhumaine, le tout dans une ambiance à la Hitchcock avec beaucoup d’oiseaux très peu accueillants.
Cela dit, j’ai eu la chance de voir des zones encore préservées, intimes et naturelles, grâce à Tamera. J’ai séjourné dans de très beaux lodges à Puerto Guadal au Chili ou à deux heures en 4x4 de Puerto Madryn en Argentine, un endroit unique au monde. Absolument magique, et des gens charmants ! Ce sont ces moments que je retiens.
Quelles sont les rencontres qui vous ont particulièrement marqué ?
J’ai rencontré énormément de personnes d’une grande humanité, avec le cœur sur la main. J’ai logé dans de très beaux endroits, les propriétaires m’ont chaleureusement accueilli et m’ont raconté les histoires des lieux. J’ai eu la sensation d’être tel que je suis, sans besoin de carte de visite ou d’étiquette. C’est ce côté familial qui est à la source de rencontres harmonieuses et amicales. L’être humain est plus libre et moins conditionné, il n’y a plus de barrières. Quand il faut revenir en Europe, après trois mois, c’est un retour à la réalité, à ma réalité et mon quotidien, qui ressemble à une douche froide.
Beaucoup de rencontres qui ont évolué en belles amitiés. À Ushuaïa, bel endroit mais avec un climat très capricieux, j’ai compris ce que voulait dire « 4 saisons en 1 jour », j’ai rencontré un chauffeur de taxi qui s’appelait comme moi, Martin. Nous étions fin décembre, il m’a recommandé quelques lieux et évènements pour fêter la fin de l’année. Je l’ai revu plusieurs fois lors de mon séjour, une amitié est née. Il m’a finalement invité chez lui à fêter la nouvelle année avec sa famille. Aujourd’hui, nous sommes toujours en contact.
J’ai croisé beaucoup d’expatriés européens établis au Chili et en Argentine. On pourrait imaginer retrouver une culture européenne, mais non, l’influence sud-américaine et latine est bien présente. En pleine mer, pendant la croisière en Antarctique, nous étions 14 personnes enfermées dans un petit bateau de 20 mètres. Les échanges étaient exceptionnels. Nous avons vécu ensemble des moments difficiles au cours de la navigation, nous avons été malades comme des chiens pendant des jours, mais nous avons lié des amitiés. Il n’y a plus de classes ou de métiers, seulement l’Humain. C’est assez exceptionnel de vivre ça et c’était une première pour moi. Je sais qu’un jour nous nous reverrons.
La guide française qui m’a accompagné à Torres del Paine, m’a rendu visite, ici en Suisse, il y a quelques jours lors de mon évènement / exposition. Là, encore des liens forts et des moments de partage.
Souhaitez-vous ajouter quelque chose avant de quitter ? Une actualité vous concernant ?
Oui, plusieurs prochaines expositions sont en préparation, notamment aux États-Unis, en Angleterre ou en Italie. C’est en bonne voie, c’est toujours de longues périodes de discussions en amont.
© Photos de Martin Engler