Traversée du corridor de Wakhan vers le lac Chaqmaqtin

Nous partons de Paris (départs de province possibles) le jour 1 puis arrivons tôt à l’aéroport de Dushanbe au Tadjikistan le jour 2 où nous sommes accueillis par nos amis tadjiks puis partons directement pour éviter les grosses chaleurs vers Kalaikhum où nous allons passer la nuit.

Après le petit-déjeuner, nous reprenons nos véhicules pour Khorog en longeant la rivière Pandj qui délimite naturellement la frontière avec l’Afghanistan. Juste en face, le contraste est saisissant et les montagnes et vallées se dessinent doucement. Nous allons obtenir ici nos visas pour le passage en Afghanistan dans l’après-midi ou le lendemain matin (pour ceux qui n’ont pu le faire à Paris). Nous y passons la nuit.

Aujourd’hui, nous passons la frontière à « Ishkashim », un nom pour les deux villes de chaque côté des deux pays et entrons en Afghanistan en prenant le temps de faire les formalités au poste frontière. Nous rencontrons notre équipe afghane puis partons pour nous installer dans une maison d'hôte. Aujourd’hui ou demain matin, selon l’horaire, nous récupérons nos permis de trek afghan, finalisons quelques courses et faisons du change si nécessaire. Nous dormons à l’extérieur de la ville d’Ishkashim, côté afghan et commençons à nous plonger dans cet univers calme et hors du temps.

Nous prenons la route pour atteindre Khandud où nous nous arrêtons une dernière fois auprès des autorités et passons la nuit dans une maison d'hôte. Si le temps le permet nous pouvons également atteindre le prochain village Kala-e-Panj.

Nous prenons la piste et traversons deux passages de gués sur des rivières plus ou moins profondes pour atteindre Sarhad-e-Broghil à 3 270 mètres où nous passons la nuit dans un gîte. Ce transfert peut ne pas être possible dans sa totalité à cause de crues et nous pourrions devoir continuer à pied jusqu’à Sarhad-e-Broghil, ce qui nous prendrait 2 à 3 jours de plus. Nous devrions le savoir avant d’arriver en Afghanistan et nous pourrons alors affiner notre itinéraire. Dans le meilleur des cas, nous arrivons en début d’après-midi et notre guide se met alors à la recherche de nos animaux de bât et de nos accompagnateurs pour les jours à venir. 

Nous prenons cette journée pour nous reposer, profiter des sources d’eau chaude pour se doucher dans des bassins gérés par la population locale et surtout pour s’acclimater en réalisant une randonnée et se préparer au trek qui commence le lendemain (jour 8) par le passage élevé au Daliz pass à 4 270 mètres.

Nous prendrons l’itinéraire du « bas » par la rivière Wakhan, et un retour par les hauts cols pour une meilleur acclimatation et progression. Ceci n’est possible que si la rivière n’est pas trop haute, ce qui est devrait être le cas à partir de fin juillet. Sinon, il faudra choisir l’itinéraire par les hauts cols dès le début du trekking.

Au sortir de Sarhad-e-Broghil, nous prenons la piste principale avant de monter doucement vers notre premier col à 4 270 mètres, le Daliz Pass. Nous mangeons après une légère redescente puis continuons sur un terrain vallonné qui offre une superbe vue sur la gorge et la rivière en contrebas. Nous campons ensuite à Shawr, près de Borak à 3 525 mètres d’altitude, près d’une rivière et arbres accueillants.

Nous continuerons à longer la rivière Wakhan sur un sentier vallonné et aérien avec des vues spectaculaires sur les montagnes environnantes dont le superbe pic « Finger » en ligne de mire.

Le sentier se fera chemin puis piste à partir de Khash Goz car les chinois emménage une route vers Sarhad-e-Broghil. A Bozai Gumbaz, nous trouvons des tombes kirghizes, et les maisons du village vides en cette période. Elles seront habitées en hiver par les nomades kirghizes qui vivent plus haut vers le lac en saison estivale. Nous croisons dès lors, des nomades avec leurs moutons, leurs yacks et peut-être quelques chameaux.

Nous partons pour le lac d’altitude Chaqmaqtin (4 100 m), second plus grand lac du Pamir (9 x 2 km) et source de la Murghab River. Ce trek est sans difficultés majeures et il nous faudra une petite journée pour l’atteindre à travers l’entendue qui nous amène sur le plateau, aux allures de Mongolie alternant zones sèches et humides, où coulent de charmantes rivières. Parsemée d’Edelweiss, elle fait aussi le bonheur des moustiques !

Une fois installés, nous aurons la possibilité d’aller visiter le premier village des environs, et peut-être alors, manger et dormir sous une yourte.

Nous passerons la première nuit au bord du lac puis pourrons pendant ces deux jours pour continuer vers la vallée à l’est en direction de la Chine, faire une randonnée vers un glacier au-dessus du campement et du village ou encore s’essayer à chevaucher un yak (très confortable et sans danger). Nous prendrons également le temps de visiter les villages environnants et rencontrer les villageois au cœur de leur habitats et habitudes en mangeant du yaourt et du fromage local.

Nous prenons l’itinéraire d’en haut qui nous fait passer par deux autres cols, l’Akbilis à 4 595 mètres avec son très beau lac et le Uween-e-Sar 4 895 mètres, à l’allure alpin et souvent enneigé ! Nous pourrions voir des pétroglyphes à Sang Nevishta ainsi que des campements Wakhis sur cet itinéraire retour qui prend un jour de plus que le premier, soit 4 jours. 

Si cela est ainsi possible nous prendrons l’option différente de l’aller et revenons donc ce jour 15 vers Bozaï Gombaz et poursuivons jusqu’au village de Khash Goz pour camper ou dormir dans une yourte.

Nous empruntons un plateau qui monte progressivement vers le col que nous atteindrons en 3 à 4 heures et à la descente près du lac nous déjeunerons pour profiter des lieux et des fleurs souvent présentes !

Le chemin se poursuit vers une nouvelle vallée, dont la largeur et la grandeur témoigne de la place imposante que tient l’espace naturel, gorgé de rivières et de petits villages parsemés dont nous camperons non loin.

Ici nous allons au plus haut point du trek et la fatigue se fait sentir. La journée est longue à l’image du sentier sur un terrain varié alternant pierrier, tourbières et lit de rivière. Après plus de deux heures nous commençons réellement l’ascension vers le col. L’aperçu du glacier et de la moraine nous signale que nous sommes proche, le froid et le neige peuvent s’inviter à la fête, l’ambiance est alpine et la descente permet de retrouver un terrain plus accueillant surtout lorsque nous apercevons les villages où nous pourrons enfin se reposer.

Cette journée est un extra qui peut être utile en cas de difficultés dues à la météo ou l’altitude. Tandis que le repos peut être propice, pour les plus motivés, une randonnée au col de Karabel à 4 820 mètres est possible selon la météo. Dans tous les cas elle pourra être aussi reportée sur un autre jour ou en fin de séjour pour avoir plus de flexibilité et visiter la ville de Dushanbe.

Le chemin se poursuit au-dessus de la rivière et cette fois le terrain plus vallonné nous amène sur des portions de toute beauté sur des vues plongeantes au-dessus de gorges bouillonnantes. Une belle descente dans l’après-midi permet de retrouver l’itinéraire des premiers jours. Après avoir passé le joli pont de bois, nous nous arrêtons ainsi près du campement du jour 8, à côté de Shawr.

Dernière journée de marche avec plus de 1 000 mètres de dénivelée mais des portions plus roulantes surtout vers le col de Daliz et sa belle descente vers Sarhad-e-Broghil que nous attendrons en milieu d’après-midi pour retrouver le confort de notre gite accueillant.

Nous prenons la piste pour atteindre Khandud ou Kala-e-Panj où nous passons la nuit dans un gîte, probablement le même qu’à l’aller. Ce transfert peut ne pas être possible dans sa totalité à cause de crues (ce fut le cas en août 2015) et nous pourrions devoir quitter à pied Sarhad-e-Broghil, ce qui nous prendrait 2 à 3 jours de plus. Nous l’aurons bien vu à l’aller.

Nous prenons la route puis la piste tôt ce matin pour atteindre Ishkashim où nous célèbrerons avec l’équipe notre dernière soirée ensemble et passons la nuit dans une maison d'hôte. Selon l’horaire nous pourrons faire une visite sur le marché local.

Si nous n’avons pas eu le temps la veille, nous ferons une visite du marché pour faire des achats de souvenir avant de regagner la frontière et faire les formalités de sortie pour entrer sur le territoire tadjik où notre nouveau chauffeur nous attend. Petite journée de transport vers Khorog pour se reposer et profiter de la ville et sa douceur de vivre.

Comme à l’aller, nous partons pour Kalaikhum. Dîner et nuit à l’hôtel ou en gîte.

Le lendemain, après notre petit-déjeuner, nous partons pour Dushanbe que nous atteignons dans l’après-midi. Visite rapide de la ville et repas en extérieur pour goûter à la cuisine locale.

Très tôt le matin, nous sommes accompagnés à l’aéroport pour prendre notre vol. Arrivée dans l’après-midi le jour-même en Europe.