Grand trek au coeur de l'Ennedi

Départ d’Europe pour atterrir à N’Djaména, la capitale du Tchad. Nous sommes accueillis à l’aéroport par l’équipe locale en fin de journée. Nous rejoignons notre hôtel à N'Djamena. 

Ce matin très tôt nous prenons notre vol intérieur de N'Djamena à Abéché desservi par la compagnie aérienne privée Tchadienne Royal Airways. Nous rejoignons nos 4x4 qui sont venus de N'Djamena à Abéché avec toute la logistique nécessaire pour notre traversée de l'Ennedi. Nous partons vers le nord vers le massif de l’Ennedi. Nous roulons plein nord sur les pistes qui tracent l’immensité de ce désert. Nous arrivons à Kalaït en fin d'après-midi. 

Ce matin, nous nous levons tôt, nous poursuivons vers un premier relief dans la plaine caillouteuse : une montagne pointue, des amas de granit, des wadis qui coupent la piste... Puis une ligne se découpe sur l’horizon et une barrière de grès se précipite vers nous, s’ensuit un dédale de dunes qui montent à l’assaut des massifs de grès rouge, de pitons rocheux (nyala), de citadelles, de wadis qui filent parsemés d’acacias puis de majestueux tamaris... Nous sommes arrivés dans l’Ennedi, pas de doute possible !

Nous sommes en territoire Zaguawa, une ethnie qui s’étend de l’Ennedi jusqu’au Soudan. Ici, la distinction entre Sahara et Sahel est perméable, il n’est pas rare de voir de grands troupeaux de vaches se mêler aux chameaux, aux chevaux et aux ânes pour venir s’abreuver dans ce canyon qu’est Bâ Chikélé. Tout ici rappelle les temps heureux du massif, luxuriant avec des câpriers, manguiers sauvages, palmiers doum et dattiers. Dans les rochers, les babouins nous épient, ainsi que les damans, étranges marmottes classées parmi les pachydermes, donc cousins très lointains de l’éléphant…

Bivouac non loin de l’immense arche d'Aloba. Nous installons notre bivouac sous les étoiles et profitons de cette magnifique fin de journée.

Nous profitons du lever de soleil sur l'arche d'Aloba. Nous découvrons ce site majestueux. Nous voici sous une des plus hautes arches du monde dont il est commun de dire qu’elle contiendrait « Notre Dame ». Nous posons notre bivouac à proximité de cette arche. Nous profitons de notre après-midi pour nous reposer après notre jour de transfert en 4x4. L'après-midi, nous pouvons nous balader autour de ce site. Nous retrouvons notre équipe de chameliers l'après-midi. 

Après notre petit-déjeuner, nous quittons l'arche d'Aloba pour rejoindre le canyon de Kaylé. Durant toute la journée, nous traversons ce canyon entouré de pitons et de hautes falaises aux tons de couleurs ocre et marron. Bivouac à la sortie du canyon. 

Nous longeons un massif entre falaises et wadi sableux. Dans la plaine de Saké, nous découvrons un marigot permanent dominé par une citadelle de grès où viennent s’abreuver les troupeaux. Les paysages de notre après-midi, nous offrent un contraste avec les plaines arides, ici c’est une prairie qui se couvre de cram-cram (plante épineuse qui s'accroche aux vêtements). Bivouac à Heter.

Durant ces deux jours de randonnée, nous traversons des vallées composées de dunes, de pitons rocheux et de végétation telle que les coloquintes et les cram-cram. Nous passons par des villages où nous pouvons rencontrer et échanger avec des locaux et où nous nous réapprovisionnons en eau. Nous découvrons des marigots, traces du passage des pluies durant l'été dans l'Ennedi. En fin du jour 8, nous bivouaquons à Érimé. Le jour 9 nous bivouaquons à Doué. 

Nous découvrons ce matin un site de peintures rupestres : celui d'Éli. Notre guide nous transmet son savoir sur l'histoire de la peinture rupestre à travers différents styles de peintures que nous retrouvons sur ce site. Nous évoluons ensuite sur un terrain minéral et rocailleux nécessitant de monter par un chemin où il faut crapahuter pour arriver sur une marmite géante d'eau. Notre bivouac du jour 11 est à Tiwali. Le jour 12, nous continuons à randonner sur ce même type de terrain minéral afin d'arriver au pique-nique du midi aux deux gueltas d'Oroungourou, havre de paix où nous nous reposons et profitons de ce lieu. Nos chameaux en profitent pour s'abreuver. L'après-midi, nous continuons notre randonnée pour aller jusqu'à notre bivouac du soir : l'entrée du wadi de Maya. 

Nous arrivons sur un immense canyon rouge. Nous sommes à Maya, les sources de la guelta d’Archeï. Nous descendons par un chemin composé d'immenses blocs de roches avec lesquels il faut être vigilant lors de la descente. Accueillis par les cohortes de singes et quelques dattiers qui se balancent à mi-falaise comme retenus par des fils invisibles, les sources d’une eau claire et fraîche nous apparaissent comme un nouveau miracle de la nature. Nous pouvons nous baigner dans cette immense guelta. Nous remontons le cours de cette rivière improbable au milieu de gros galets ronds, sautillant de pierre en pierre, puis nous grimpons la falaise pour atteindre la fin de ce canyon. 

Nous descendons le cours d’un ancien fleuve qui découpe l'aridité du plateaux de grès. Nous découvrons une succession de gueltas plus magiques les unes que les autres, tours d’eau ou canyons inondés aux sites d'Hélio et d'Okinga où nous pouvons nous baigner. Bivouac à Élimé. 

Nous descendons la vallée blanche sinueuse d’Aroué, bardée de massifs gréseux décorés de peintures (scène de chasse avec les chiens). Au milieu d’acacias et de tamaris, nous progressons de campement en campement. Nous passons par deux gueltas, celle de Michinga et celle de Dobou. Nous randonnons ensuite dans une vallée sableuse : le wadi d'Aroué. 

Aujourd’hui, nous prenons le temps de découvrir Archeï. Nous quittons notre équipe de chameliers pour les retrouver le lendemain à Oyo.
Notre randonnée nous emmène à l'arche de Toboucou. Nous arrivons ensuite aux deux promontoires de la guelta d'Archeï où nous profitons de très belles vues sur cette guelta. En nous enfonçant davantage, nous sommes d’abord saisis par le bruit de centaines de chameaux qui blatèrent, et par une eau noirâtre qui reflète les falaises de grès rouge et la gueule des animaux (attention, les chameaux ne sont pas présents tous les jours). Nous pouvons peut-être apercevoir des crocodiles qui sortent se chauffer au soleil. La rencontre n’est pas garantie évidemment ! Il resterait 4 crocos dans la guelta, une extinction inexorable, un vestige des temps anciens. Déjeuner en bas dans le canyon de la guelta d’Archéï. Visite des abris à peinture et bivouac à la sortie du canyon.

Nous découvrons des peintures rupestres avec la fameuse fresque de la grotte des Italiens. Nous retrouvons nos 4x4 qui nous font traverser la grande plaine du Wadi Archeï en passant par le « pan », vaste étendue d’argile, pour aller nous perdre dans un massif d’épines de grès. Nous allons ensuite en 4x4 jusqu'au site d'Oyo, labyrinthe de formations rocheuses. Balade dans le labyrinthe d'Oyo. Nous grimpons la grande dune et nous allons errer dans le labyrinthe d’Oyo et trouver un point de vue en hauteur pour bien apprécier cette folie architecturale naturelle. Nous dormons en bivouac à Oyo, dernier campement en compagnie de notre équipe chamelière. 

Nous passons par un canyon pour déboucher sur un puits très actif, à Toukou. Attention, ne pas prendre de photo sans autorisation, les réactions peuvent être violentes. Puis un saut de puce en 4X4 nous fait traverser la vaste plaine pour rejoindre les massifs de Terkeï 1 et 2 aux multiples peintures rupestres. Déjeuner dans un renfoncement du massif. Bivouac à Terkeï.

Nous partons très tôt ce matin en 4x4 jusqu’à Abéché. La piste nous ramène à travers des plaines sableuses et de petits massifs granitiques. Nous atteignons en fin de journée Abéché où nous posons notre bivouac pour une dernière soirée avec notre équipe locale. 

Nous prenons notre vol intérieur retour d'Abéché à N'Djamena en fin de matinée. En début d'après-midi, nous rejoignons notre hôtel pour une douche bien méritée et un repas à l'hôtel. 

Nous visitons la ville de N'Djamena. Nous visitons le musée national de N'Djamena nous permettant d'en apprendre plus sur la culture et l'histoire du Tchad.